Les ligues en France entre les deux guerres, une réponse à la crise
Publié le 23/09/2012
Extrait du document
«
économique qui s’abat sur eux.
Elle se présente comme une crise de la production industrielle et
agricole et a des conséquences aussi bien sur le budget de l’état que sur les ménages, ou le chomage
atteint environ 500 000 personnes en 1936.
Mais la crise est agravée par des remèdes inadaptés : le
protectionnisme est renforcé, une politique de déflation est mise en place, le pouvoir s’obstine a
conservé la parité du franc or et il recours au malthusianisme.
De ce fait, la France subit une
dégradation de son climat social.
La crise n’a pas le même impact selon les groupes sociaux et suscite
un accroissement des inégalités, des tensions et des réactions xénophobes.
Ainsi, le régime en place est
remis en cause et les idéologies politiques traditionelles perdent de leurs crédibilité.
De plus, le
gouvernement radicale fait face à des contradictions entre sa politique économique de déflation et la
volonté de reprise économique immédiate par l’union des gauches qui détient la majorité politique à la
Chambre.
Ainsi, le pouvoir politique est paralysé et les mécontents se tournent vers les extremums.
Toutefois, une grande partie de la classe moyenne redoute la solution socialiste qui risquerait de la
prolétariser et rêve d’un pouvoir fort qui supprimerait ceux qui profitent du système et rétablirait
l’ordre et la sécurité.
Les ligues d’extrêmes droites voient donc arriver de nouveaux adhérents et
organisent de violentes manifestations contre le pouvoir politique.
Venant après une série de scandales ; l’affaire Stavisky permet aux ligues de déstabiliser la République
en 1934.
Alexandre Stavisky, israélite, est inculpé pour plusieurs affaires d’escroquerie.
Habile, il
obtient comme avocat d’anciens ou futurs ministres qui lui permettent d’être placé en liberté
provisoire.
Il en profite alors pour monter une nouvelle escroquerie à Bayonne, qui est découverte en
1933.
En janvier 1934, alors que la police le traque, il est retrouvé mort et la police conclut à un
suicide.
Simple affaire d’escroquerie, elle va faire l’objet d’un scandale car les ligues d’extrêmes
droites vont l’utiliser contre le régime.
En effet, puisque quelques députés radicaux protégeaient
Stravinsky, les ligues présentent l’escroc comme celui qui finançait le parti radical.
C’est ainsi que
l’action française qualifie le président du conseil radical, Camille Chautemps, de « chef d’une bande
de voleurs et d’assassins ».
La majorité perd toute crédibilité et les ligues voient le pouvoir leur tendre
les mains.
3)
C’est ainsi qu’elles tentent un coup de force qu’elles espèrent être le dernier, lors du 6 février 1934.
En
effet, elle profite de la démission du président du conseil, Camille Chautemps, qui ébranle le
gouvernement.
Edouard Daladier, autre radical, le remplace alors et entend restaurer l’autorité du
gouvernement et faire la lumière sur l’affaire Stavisky.
Pour ce faire, il renvoi le préfet de police Jean
Chiappe, accusé de négligence dans cette affaire.
Toutefois, Chiappe était réputé pour sa complaisance
envers les ligues et son renvoi devient alors un prétexte des ligues pour appeler à une grande
manifestation place de la Concorde, le 6 février 1934, jour ou Daladier affirme la confiance en ses
députés.
Les ligues, notamment l’Action française, les Jeunesses patriotes et la Solidarité française,
provoquent alors des émeutes sanglantes et font 15 morts et des centaines de blessés.
Les députés et
conseillers municipaux de Paris se rendent alors en cortège à la Chambre et promettent de faire cesser
l’émeute si Daladier démissionne.
Le lendemain, plusieurs dirigeants du parti radical démissionnent et les hautes personnalités du
régime, notamment le président de la République, abandonnent Daladier.
Celui-ci est contraint de
démissionner et il est remplacé par l’ancien président de la République, Gaston Doumergue.
Mais la
gauche voit dans le 6 février une tentative de coup d’état fasciste qui amène les militants communistes
et socialistes à s’unir pour faire front commun en vue des élections législatives de mai 1936.
Après la.
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