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Les ligues en France entre les deux guerres, une réponse à la crise

Publié le 23/09/2012

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Colle d'histoire : Les ligues en France entre les deux guerres, une réponse à la crise  Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les anciens combattants se regroupent alors au sein de différentes ligues afin de faire prévaloir leurs droits comme les pensions d'invalidités, les retraites ou les facilités de retour à la vie civile... Mais le contexte socio économique est instable : même si la croissance reprend peu à peu, les chocs du conflit et la modernisation de l'économie commencent à provoquer une profonde remise en question des structures et des mentalités traditionelles de la société françaises. Très vites, ces ligues apparaissent alors comme des groupes de pression situés à l'extreme droite et mobilise tous ceux qui sont déçus par l'évolution de l'Etat. Dans les années 30, la France est plongée dans une profonde crise économique qui remet en cause les idéologies politiques traditionelles Les différentes ligues, de plus en plus radicales et antiparlementaires prennent alors de l'importance dans l'opinion publique et donnent l'espoir d'une autre voie face à un pouvoir politique paralysé. Les violentes manifestations ou les scandales dont elles sont l'origine permette alors de déstabiliser encore plus le régime en place. Ainsi, comment les ligues d'extrême droite ont elles profité de l'instabilité économique du moment pour affirmer leur importance et renforcer une crise politique et sociale ? L'avènement des ligues : d'une expression du nationalisme à une droite de plus en plus radicale grâce à une importance grandissante  La crise économique et les scandales décrédibilise les politiques traditionnelles au profit des ligues Le 6 février 1934 : l'apogée du mouvement a eu l'effet inverse de celui espéré 1) Tout d'abord, les...

« économique qui s’abat sur eux.

Elle se présente comme une crise de la production industrielle et agricole et a des conséquences aussi bien sur le budget de l’état que sur les ménages, ou le chomage atteint environ 500 000 personnes en 1936.

Mais la crise est agravée par des remèdes inadaptés : le protectionnisme est renforcé, une politique de déflation est mise en place, le pouvoir s’obstine a conservé la parité du franc or et il recours au malthusianisme.

De ce fait, la France subit une dégradation de son climat social.

La crise n’a pas le même impact selon les groupes sociaux et suscite un accroissement des inégalités, des tensions et des réactions xénophobes.

Ainsi, le régime en place est remis en cause et les idéologies politiques traditionelles perdent de leurs crédibilité.

De plus, le gouvernement radicale fait face à des contradictions entre sa politique économique de déflation et la volonté de reprise économique immédiate par l’union des gauches qui détient la majorité politique à la Chambre.

Ainsi, le pouvoir politique est paralysé et les mécontents se tournent vers les extremums.

Toutefois, une grande partie de la classe moyenne redoute la solution socialiste qui risquerait de la prolétariser et rêve d’un pouvoir fort qui supprimerait ceux qui profitent du système et rétablirait l’ordre et la sécurité.

Les ligues d’extrêmes droites voient donc arriver de nouveaux adhérents et organisent de violentes manifestations contre le pouvoir politique.

Venant après une série de scandales ; l’affaire Stavisky permet aux ligues de déstabiliser la République en 1934.

Alexandre Stavisky, israélite, est inculpé pour plusieurs affaires d’escroquerie.

Habile, il obtient comme avocat d’anciens ou futurs ministres qui lui permettent d’être placé en liberté provisoire.

Il en profite alors pour monter une nouvelle escroquerie à Bayonne, qui est découverte en 1933.

En janvier 1934, alors que la police le traque, il est retrouvé mort et la police conclut à un suicide.

Simple affaire d’escroquerie, elle va faire l’objet d’un scandale car les ligues d’extrêmes droites vont l’utiliser contre le régime.

En effet, puisque quelques députés radicaux protégeaient Stravinsky, les ligues présentent l’escroc comme celui qui finançait le parti radical.

C’est ainsi que l’action française qualifie le président du conseil radical, Camille Chautemps, de « chef d’une bande de voleurs et d’assassins ».

La majorité perd toute crédibilité et les ligues voient le pouvoir leur tendre les mains.

3) C’est ainsi qu’elles tentent un coup de force qu’elles espèrent être le dernier, lors du 6 février 1934.

En effet, elle profite de la démission du président du conseil, Camille Chautemps, qui ébranle le gouvernement.

Edouard Daladier, autre radical, le remplace alors et entend restaurer l’autorité du gouvernement et faire la lumière sur l’affaire Stavisky.

Pour ce faire, il renvoi le préfet de police Jean Chiappe, accusé de négligence dans cette affaire.

Toutefois, Chiappe était réputé pour sa complaisance envers les ligues et son renvoi devient alors un prétexte des ligues pour appeler à une grande manifestation place de la Concorde, le 6 février 1934, jour ou Daladier affirme la confiance en ses députés.

Les ligues, notamment l’Action française, les Jeunesses patriotes et la Solidarité française, provoquent alors des émeutes sanglantes et font 15 morts et des centaines de blessés.

Les députés et conseillers municipaux de Paris se rendent alors en cortège à la Chambre et promettent de faire cesser l’émeute si Daladier démissionne.

Le lendemain, plusieurs dirigeants du parti radical démissionnent et les hautes personnalités du régime, notamment le président de la République, abandonnent Daladier.

Celui-ci est contraint de démissionner et il est remplacé par l’ancien président de la République, Gaston Doumergue.

Mais la gauche voit dans le 6 février une tentative de coup d’état fasciste qui amène les militants communistes et socialistes à s’unir pour faire front commun en vue des élections législatives de mai 1936.

Après la. »

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