Les métèques à Athènes
Publié le 13/03/2012
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Introduction:
Au Veme siècle, c’est essentiellement à travers le théâtre que nous entrevoyons la situation des métèques, et la manière dont ils étaient perçus par les Athéniens. Les métèques sont des étrangers distincts des étrangers de passage, les xenoi, car autorisés à résider sur le territoire d’Athènes, ils sont inscrits sur un registre au niveau du dème où ils habitent. Le terme métoïkos désigne un étranger domicilié dans une autre cité. Le mot est formé d'oïkos, qui indique la résidence, et de méta qui aurait pour signification: celui qui a changé de résidence. (ou alors celui qui réside avec le citoyen). Si l'on cherche en quoi ils diffèrent du citoyen, Aristote nous dit qu'ils ne participent pas aux honneurs, Isocrate qu'ils ne prennent aucunement part au gouvernement, et démosthène qu'ils ne peuvent remplir ni fonctions publiques, ni sacerdoces tirés au sort.
On connaît notamment les métèques grâce à 2 auteurs: Xénophon (430-350) et Platon.
Or tendis que Platon reconnaît que la présence des métèques (étrangers domiciliés à Athènes) dans la cité est indispensable, Xénophon la déclare utile et bonne. Platon ne leur accorde que certains avantages purement matériel, à la différence de Xénophon qui veut qu’on relève leur situation morale et qu’on les fasse revenir dans la cité car ils fuient.
«
I.
Les métèques et leur importance dans la cité
A.
Le statut des métèques
A Athènes, les métèques représentent 40% de la population à l'époque de Périclès et
sont soient grecs soient barbares, mais leur condition n’est pas évidente.
• Xénophon semble tout à fait conscient des difficultés que peuvent rencontrer les
étrangers: «Sans parler des risques personnels qui sont grands, c’est aussi un gros
ennui pour eux d’avoir quitté leur métier et leur domicile».
Ligne 12 à 14.
En effet lorsqu’un grec quitte sa cité d’origine et vient s’installé dans une autre cité
comme Athènes par exemple, il perd tous ses droits civiques, et n’est pas considéré
comme un citoyen dans sa nouvelle cité d’adoption.
Les métèques ne participent donc
pas à la vie politique de la cité.
• De plus la taxe (citée à la ligne 7 par Xénophon) que les métèques doivent payer
nous montre bien la distinction entre eux et les citoyens.
C’est une taxe de résidence:
appelé le metoikion .Cette taxe (très légère) est fixée à 12 drachmes par an pour les
hommes et 6 drachmes par an pour les femmes, soit l’équivalent de six ou trois
journées de travail selon que l'on soit un homme ou une femme (seules les femmes
isolées y étaient soumises).
C’est donc un impôt symbolique , puisqu’étant faible il
n’enrichit pas la cité, néanmoins pour les métèques payer cet impôt direct personnel,
c’est se reconnaitre non-citoyen. C'était les polètes (collège de 10 magistrats) qui
étaient chargés de récolter l'impôt
En effet à Athènes l’impôt personnel est chose inconnue pour les citoyens, dont seuls
les biens et non la personne peuvent être imposés.
Ainsi tous métèques qui s’abstient,
de le payer devient suspect.
Dans le pire des cas, il peut être vendu comme esclave.
L’importance du metoikion tient à sa nature même, il est la marque de la condition
des métèques et fournit le moyen le plus pratique de contrôler leur état civil.
Les
métèques sont intégrés dans la cité mais respectent les barrières entre les citoyens et
eux.
Ainsi ils paient d'autres taxes comme le triobole des affranchis, pour ceux qui
sont d'anciens esclaves, ou encore le sénika, pour pouvoir comme les autres étrangers,
commercer sur l'agora.
Sans oublier les impôts commun aux citoyens Athéniens.
En marge de leur statut relativement atypique dans la société Athénienne, on va voir
qu'ils sont néanmoins très importants dans cette cité.
B.
Pourquoi une telle importance?.
»
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