LES MODES ET NIVEAUX DE VIE DES FRANÇAIS

« 54 % du montant estimé du patrimoine brut).

C'est dans le monde rural que les écarts de revenus sont les plus forts.

• La crise a fait réapparaître une nouvelle pauvreté, contre laquelle en novembre 1988 a été voté, par presque toute l'assemblée, «le Revenu minimum d'insertion» (RMI)*, proposé par le gouvernement Rocard, à toute personne de + de 25 ans, français ou étranger ayant un titre de séjour d'au moins 3 ans.

L'alloca­ tion, pour 3 à 12 mois, s'accompagne de mesures prévoyant des activités d'insertion pour le bénéficiaire.

Ce RMI, financé par l'impôt de solidarité sur la fortune, pourrait à terme bénéficier à 500 000 ménages.

• «La résistance du cadre communal est un des faits les plus remarquables de ces dernières années» note D.

Borne .

Certes, le rural profond continue de se dépeupler, encore qu'à un rythme ralenti.

Par contre, depuis les années 70, on voit «renaître des villages que l'on croyait morts».

Les communes rurales dans l'orbite d'une ville (appartenant à une zone de peuplement industriel ou urbain, ZPIU*) ont été, entre 1975 et 1982, la catégorie de communes qui a le plus progressé en France.

C'est « la rurbanisation ».

• La petite ville a cependant perdu ses pouvoirs de décision , les entreprises locales étant remplacées par des firmes nationales.

Cependant, si le pouvoir économique échappe à la bourgeoisie locale, la politique, elle, reste enracinée dans le contexte local, constate D.

Borne .

Les municipales de mars 1989 l'ont encore montré.

• Le monde de l'association a aussi évolué depuis 1945.

Alors, l'association était, le plus souvent, contrôlé d'en haut.

Dans les années 60, les associations dominées par les notables ou les autorités sociales et religieuses se défont, au profit de nouvelles, parties de la base; Borne estime à 20 millions le nombre des Français concernés par ce phénomène, qui touche plus les cadres supérieurs et professions libérales que les ouvriers.

Enfin, il constate la permanence des traditions régionales, que traduit le« volem viure al pais» des Occitans ou la force des revendications autonomistes des Bretons et plus encore des Corses.. »