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Les problèmes de la mise en valeur de l'espace soviétique

Publié le 09/09/2014

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2. Les stratégies du développement territorial

·    Depuis la Révolution, les dirigeants soviétiques ont posé les prin­cipes de la politique de mise en valeur de l'espace. Leurs choix reposent sur la nécessaire intégration des différentes parties du terri­toire à un espace économique unique, le territoire étant divisé en régions économiquement spécialisées et complémentaires.

 

·    Ainsi, la politique stalinienne d'aménagement de l'espace s'est tra­duite, dans un cadre d'hyper-centralisme et de planification impéra­tive, par diverses réalisations : les combinats sidérurgiques avec celui de l'Oural-Kouzbass, l'aménagement du «système des 5 mers «, par exemple. Mais ces grands chantiers du communisme, s'ils ont permis l'ouverture de fronts pionniers, se sont heurtés au manque de main-d'oeuvre, au problème des transports, à l'éloignement du centre vital de l'URSS. De plus, la planification stalinienne privilégiant l'indus­trie lourde, l'objectif de la gestion de l'espace était de valoriser de façon extensive uniquement les gisements de matières premières et sources d'énergie, dans l'intérêt de l'économie nationale.

« GÉOGRAPHIE 1 - Un espace naturellement contraignant et fragile Les conditions bioclimatiques, orographiques et pédologiques limitent l'occupation de l'espace soviétique.

1.

Un climat excessif • La rigueur du froid hivernal est la principale contrainte climatique subie par les Soviétiques.

La continentalité et la situation en latitude expliquent en grande partie ce froid qui limite d'autant plus l'oekou­ mène.

Rappelons, en effet, que 80 % de l'espace soviétique sont situés au Nord du soe degré de latitude Nord.

De plus, la disposition du relief fait que l'URSS tourne le dos aux influences océaniques.

Ainsi la moyenne thermique de janvier à Moscou est de - 11 °C et le froid hivernal s'accentue vers l'Est, pouvant atteindre des records de - 70°C dans le Nord-Est sibérien.

Le tiers du territoire subit des moyennes de janvier inférieures à - 30°C.

Non seulement le froid rend une grande partie de l'espace sibérien inhospitalière, mais il limite l'espace agricole vers le Nord en diminuant la période végéta­ tive et en gelant profondément le sol (phénomène de merzlota); il limite également les échanges maritimes dans la mesure où, mis à part le littoral de Mourmansk, l'ensemble des mers bordières est pris en glace une bonne partie de l'année.

De plus, le froid augmente le coût des infrastructures : les rails, les conduites ne résisteraient pas sans technologies adaptées.

Au printemps, les températures deviennent plus clémentes, mais c'est alors la boue, le phénomène de raspoutitsa qui rend les communications difficiles.

• La sécheresse estivale est un autre aspect du climat contraignant de l'URSS, notamment dans les régions d'Asie centrale et de la Basse Volga.

Là, les précipitations annuelles ne dépassent pas 200 mm et l'on peut parler d'aridité.

Celle-ci limite donc les aptitudes agricoles vers le Sud, à moins que l'irrigation ne pallie les insuffisances en eau.

Mais les aménagements hydrauliques pour l'irrigation peuvent mena­ cer gravement l'environnement.

Le cas de la disparition prochaine de la mer d'Aral est significatif: les agriculteurs pompent à ce point l'eau de l'Amou Daria et du Syr Daria qui s'y jettent que la mer d'Aral s'est transformée en un lac de saumure qui se rétrécit chaque jour.

2.

Des conditions orographiques et hydrologiques contraignantes La rigueur du climat n'est pas le seul obstacle naturel à la mise en valeur de l'espace soviétique.

• La montagne périphérique clot le territoire et limite, par la pente et l'altitude, l'espace agricole.

Une véritable barrière montagneuse entoure en effet l'URSS sur ses frontières méridionales, depuis le Caucase difficilement franchissable jusqu'aux chaînes d'Extrême­ Orient, en passant par le Pamir aux sommets dépassant 7 000 mètres.

Ces montagnes alimentent de nombreux cours d'eau, notamment en Sibérie.

211. »

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