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LES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1945 À 1962 - LA GUERRE FROIDE

Publié le 27/02/2008

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La «Grande Alliance», réunissant Américains, Britanniques et Soviétiques à partir de 1942 pour coordonner l'effort de guerre contre les puissances de l'Axe, ne survit pas longtemps à la victoire. Dès 1945, des germes de tension apparaissent, le monde entre dans «la guerre froide» qui caractérise les relations entre Occidentaux et Soviétiques entre 1947et 1962. Les germes de tension et la constitution des blocs Le sort de l'Europe de l'est et de l'Allemagne En juillet 1945, la conférence de Potsdam ne lève pas les points d'ombre concernant le sort des pays d'Europe orientale occupés par l'Armée rouge. Alors qu'en Yougoslavie et en Albanie, les communistes, forts du rôle éminent joué dans la libération de leur pays, se sont emparés immédiatement du pouvoir, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie et la Roumanie sont dirigées par des gouvernements de coalition dans lesquels les communistes occupent des postes clés. Riposte au plan Marshall, le Kominform créé en 1947 renforce le contrôle de l'URSS sur les partis communistes. Peu à peu, les communistes éliminent les autres partis des «fronts nationaux» (le «coup de Prague» en février 1948 est l'exemple le plus significatif des méthodes employées) et établissent des «démocraties populaires». Les liens économiques établis entre les pays de l'est et l'URSS au profit de cette dernière se concrétisent par la création en 1949 du CAEM ou COMECOM. Les démocraties populaires imitent le modèle d'organisation politique et économique soviétique et sont liées à l'URSS militairement par des «traités d'amitié et d'assistance», prémices à la constitution du pacte de Varsovie en 1955. Seule, la Yougoslavie, dirigée par le maréchal Tito, résiste à la volonté de mainmise de Staline, et la rupture avec l'URSS est consommée dès 1948.

« A l'issue de la Première Guerre mondiale, les Britanniques ont reçu un mandat sur la Palestine.

Celle-ci, peupléemajoritairement d'Arabes, a vu affluer des colons juifs, et a servi de refuge, après le second conflit mondial, auxsurvivants de la Shoah, malgré l'hostilité britannique.

En 1947, l'ONU propose une partition de la Palestine en deuxEtats, l'un juif, l'autre arabe, Jérusalem étant administrée par l'ONU.

Ce plan, soutenu par les Etats-Unis et l'URSS,est accepté par les Juifs, mais refusé par les Arabes.

Le 15 mai 1948, alors que les Britanniques se retirent, l'indépendance d'Israël est proclamée.

Aussitôt, les Palestiniens et les Etats arabes voisins attaquent le nouvel Etat,qui sort victorieux et agrandi territorialement du conflit.

En mai 1949, Israël est admis à F ONU, où il se range dansle camp occidental.

L'URSS, qui avait espéré la création d'un Etat juif socialiste, décide alors de soutenir le camparabe.

C'est le début d'un long affrontement ouvert ou latent dans lequel les deux Grands se trouveront impliqués. La guerre de Corée (juin 1950-juillet 1953) A la fin du second conflit mondial, le Japon a dû évacuer les territoires conquis.

C'est le cas de la Corée, partagéeen deux Etats par le 38e parallèle : la République démocratique et populaire de Corée appuyée par l'URSS et laRépublique de Corée soutenue par les Etats-Unis.

Staline souhaitant contrebalancer l'influence américaine en Asie(par le biais de l'occupation du Japon), et celle de la Chine, voudrait rétablir l'unité du pays afin qu'il soitentièrement soumis à son influence.

Le 25 juin 1950, les troupes nord-coréennes envahissent le sud.

Les Américainsréagissent en bombardant le nord et en débarquant un corps expéditionnaire sous pavillon des Nations unies.

Aprèsquelques succès, les troupes de l'ONU doivent reculer lorsque la Chine intervient.

A la fin de l'année 1951, le front sestabilise aux alentours du 38e parallèle. Des pourparlers s'engagent, et en juillet 1953 est signé l'armistice de Pam Mun Jom.

La Corée demeure partagée endeux Etats. Pour les Américains, cette guerre a des implications en politique intérieure.

C'est à cette époque que leuranticommunisme atteint un paroxysme avec la «chasse aux sorcières» menée par le sénateur républicain MacCarthy.

De nombreux intellectuels, soupçonnés de sympathie communiste, sont inquiétés. C'est également la crainte d'une extension possible du communisme qui amène les Etats-Unis à modifier leurstratégie à l'égard du Japon, dont la reconstruction économique est désormais facilitée.

Le renforcement desalliances nouées entre Américains et Etats du Pacifique se situe dans la même perspective politique. 1953-1962 : une coexistence fortement troublée A partir de 1953, les relations internationales connaissent une alternance de dégel et de refroidissement.

En URSS,la mort de Staline amène au pouvoir une nouvelle équipe dirigeante qui mise davantage sur la compétitionéconomique et scientifique (le premier satellite artificiel, Spoutnik, est lancé par les Soviétiques en 1957) que sur leconflit armé pour démontrer la suprématie soviétique. Par ailleurs, l'URSS doit faire face à des problèmes à l'intérieur du bloc communiste.

En 1956, elle intervientmilitairement en Hongrie pour maintenir le régime en place, sans que les Occidentaux lui contestent ce «droit».Quant aux Américains, après avoir exprimé la doctrine dite «des représailles massives» incluant l'utilisation possiblede l'arme nucléaire, ils s'orientent, avec le président Kennedy, vers la stratégie «de riposte graduée». Cependant, des crises continuent de troubler périodiquement la paix. La crise de Suez (1956) Le canal de Suez apparaît comme un enjeu économique et stratégique.

En juillet 1956, le président de la Républiqueégyptienne, Nasser, un des dirigeants les plus influents du mouvement des non-alignés, décide de nationaliser lacompagnie du canal dont les actionnaires sont majoritairement français et anglais.

Israël se sentant menacé par lerisque de blocus que le projet nassérien lui fait courir, prend l'initiative en attaquant T Egypte, précédant de peu uncorps expéditionnaire franco-britannique (5 novembre 1956).

Condamnés par les Etats-Unis et l'URSS, contraintsd'accepter le cessez-le-feu ordonné par l'ONU, les trois Etats attaquants doivent retirer leurs troupes.

L'Egypteaccepte d'indemniser les actionnaires et, en contrepartie, obtient la possibilité de gérer seule le canal. Le problème allemand Il continue d'être au cœur des relations entre Occidentaux et Soviétiques.

Dès 1954, le dialogue reprend, sanssuccès.

Parallèlement, les blocs se renforcent : en 1955, l'Allemagne adhère à l'Alliance atlantique, tandis que lepacte de Varsovie se constitue.

En 1959, les discussions reprennent, mais en 1960, l'affaire de l'avion espionaméricain U2 abattu par les Soviétiques au-dessus de leur territoire fait échouer la conférence au sommet réunie àParis pour régler le problème allemand.

En juillet 1961, une rencontre entre Khrouchtchev et Kennedy ne permet pasd'aboutir à un accord.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, la construction du mur de Berlin par les Soviétiquescoupe la ville en deux et met fin à l'exode massif des Allemands de l'est vers l'ouest. La crise de Cuba (1962) En 1959, Fidel Castro s'est emparé du pouvoir, chassant le dictateur Batista et souhaitant mettre fin à ladépendance économique et financière de l'île à l'égard des Etats-Unis.

Une épreuve de force s'engage entre les. »

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