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Les surprenantes mangrovesde la mer Rouge

Publié le 30/09/2018

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Au sud-est de l'extrême pointe de la péninsule du Sinaï, sur la rive ouest de la mer Rouge, croît une forêt surprenante. Cette formation littorale, familière dans les pays tropicaux, grouille d'une vie extraordinaire. On l'appelle mangrove. Les mangroves égyptiennes sont les plus septentrionales du monde. RAS MOHAMMED A l'extrême pointe sud de la péninsule du Sinai~ le site de Ras Mohammed dessine un cap très découpé qui se projette tel un coin dans la mer Rouge. Cette langue de terre a été classée zone protégée en 1983 et parc national en 1989 afin de préserver la faune et la flore terrestres et marines qui s'y développent. On y a réintroduit des renards et des gazelles. De très nombreux oiseaux migrateurs, attirés par la mangrove qui occupe une partie du parc, ont élu cet emplacement privilégié comme étape sur leur route migratoire ou comme lieu d'hivernage, en attendant le retour de la belle saison, sur la route du Nord.

« Un milieu amphibie , entre terre et mer C e territoire est façonné par les palétuviers, seule espèce d'arbre capable d e vivre dans l'eau salée.

Ces arbres croissent en gagnant constamment sur le large : les débris, les alluvions et la boue s'accumulent entre leurs énormes racines et des­ sinent lentement de nou­ veaux rivages.

La mangrove est un véritable bâtisseu r na- turel qu i, d'année en année, augmente lentement la sur­ face des terres émergées .

De taille relativement mo­ deste (ils mesurent de 5 à 6 m de hauteur en moyenne), les palétuviers laissent voir à marée basse leurs rac ines en­ chevêtrées et possèdent un feuillage persistant où vivent un nombre considérable d'in­ sectes : une multitude de moustiques, des libellul es iri­ sées.

des coléoptères, des fourmis fileuses ...

Sur l a surface des feuilles ver­ nissées, aussi épaisses que du cuir, des petites glandes re­ jettent en permanence l'ex ­ cès de sel absorbé par les rac ines .

Aussi surnomme-t-on souvent le palétuvier l' arb r e à sel ! Enfin, cet arbre singu­ lier possède, outre les nom­ breuses racines cons tamment plongées dans l'eau, des ra­ cines aériennes munies de larges pores qui lui permet­ tent de respirer et d'amélio­ rer son oxygénation .

Un habitat sur pi lotis L es sédiments qui s'entas­ sent entre les racines des palétuviers forment des bar­ rières infranchissables .

Ils sont un refuge précieux pour toutes sortes de poissons , qui y déposent leurs œufs, mais aussi un véritable banquet pour d'autres espèces puis­ que toutes sortes de crusta -. »

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