Devoir de Philosophie

L’Express et Le Canard enchaîné contre la guerre en Algérie

Publié le 28/03/2019

Extrait du document

L’Express et Le Canard enchaîné contre la guerre en Algérie

1962

Couverture de

 

L'Express du 19 octobre 1961 : Manifestants algériens arrêtés

Les Français sont mal informés de ce qui se passe loin de la métropole, la télévision est sous la tutelle du gouvernement. Reste la presse écrite, dont les colonnes s'ouvrent de plus en plus au problème algérien au fur et à mesure que la France s'enlise dans cet inextricable conflit.

En 1958 le gouvernement de Félix Gaillard fait saisir deux hebdomadaires, France Observateur pour un article d'André Philip sur le bombardement de la ville tunisienne de Sakiet, et L'Express pour un article de Jean-Paul Sartre sur la torture. Les deux journaux, pour reparaître, doivent supprimer les articles incriminés. Le Canard enchaîné, lui, ne fait ni une ni deux et décide de publier les deux articles. Désormais L'Express et Le Canard (qui n'a jamais cessé de l'être) seront aux avant-postes de l'information contestataire, et la guerre en Algérie va leur donner un regain de virulence.

 

Le Canard enchaîné a bientôt quarante ans quand paraît le premier numéro de L'Express le 16 mai 1953. Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui préside aux destinées de ce nouvel hebdomadaire avec sa collaboratrice Françoise Giroud, soutient la politique de Pierre Mendès France. Sous le titre provocateur de « La France peut supporter la vérité», la première livraison de L'Express propose un entretien avec Mendès France. Les événements d'Algérie et les atermoiements des gouvernements successifs sont la cible de J.-J. S.-S. et des intellectuels engagés, au premier rang desquels figure Jean-Paul Sartre, auxquels il prête ses pages. Des photos sur la répression à Alger font scandale, une série d'articles intitulés «Lieutenant en Algérie» provoque la colère des conservateurs et vaut à Servan-Schreiber d'être inculpé pour «atteinte au moral des troupes».

 

C'est sur un autre ton, celui du calembour et de l'humour que Le Canard enchaîné éreinte la IVe République rebaptisée Mademoiselle Q, et la Ve qu'il ne considère pas avec plus de ménagement. Une chronique entièrement consacrée à l'Algérie, « Les Carnets de route de

« Couverture de L'Express du 19 octobre 1961 : Manife­ stants algériens arrêtés L'Express et Le Canard enchaîné contre la guerre en Algérie Les Français sont mal informés de ce qui se passe loin de la métropole, la télévision est sous la tutelle du gouver­ nement Reste la presse écrite, dont les colonnes s'ouvrent de plus en plus au problème algérien au fur et à mesure que la France s'enlise dans cet inextricable conflit.

E n 1958 le gouvernement de Félix Gaillard fait saisir deux hebdomadaires, France Ob­ servateur pour un article d'André Philip sur le bombardement de la ville tunisienne de Sakiet, et L'Express pour un article de Jean­ Paul Sartre sur la torture.

Les deux journaux, pour reparaître, doivent supprimer les articles incriminés.

Le Canard enchaÎné, lui, ne fait ni une ni deux et décide de publier les deux articles.

Désormais L'Express et Le Canard (qui n'a jamais cessé de l'être) seront aux avant-postes de l'information contestataire, et la guerre en Algérie va leur donner un regain de virulence.

Le Canard enchaÎné a bientôt quarante ans quand paraît le premier numéro de L'Express le 16 mai 1953.

Jean-Jacques Servan­ Schreiber, qui préside aux destinées de ce nouvel hebdomadaire avec sa collaboratrice Françoise Giroud, soutient la politique de Pierre Mendès France.

Sous le titre provocateur de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles