Liban

« va être gouverné par le chéhabisme.

Chéhab et son successeur Charles Hélou (élu en septembre 1964) enga­ gent la " Suisse du Moyen-Orient " sur la voie du déve­ loppement économique plus ou moins orienté par l'ÉtaL 4 Pendant cette période, le Liban a vu la montée des hommes d'affaires (banquiers, industriels) et des techno­ crates aux côtés de la " féodalité politique ...

Les élec­ tions législatives de 1968 et l'élection présidentielle de 1970 ont traduit la réaction de cette classe contre l'im­ mixtion de l'État.

Le nouveau président Solelman Franglé en est le représentant le plus fidèle.

5 Fortement marquée par l'Implantation des cc feddayin ,.

au sud du pays baptisé d'ailleurs le Fatahland, la vie poli­ tique libanaise se caractérise depuis 1967 par une vive agitation.

Le raid israélien contre l'aérodrome de Bey­ routh (décembre 1968) a été à l'origine de plusieurs émeutes, souvent meurtrières.

Des dizaines de morts libanais et palestiniens sont ainsi tombés en 1969 et en 1970.

Il a fallu la guerre civile de Jordanie (septembre 1970) et l'intervention des pays arabes pour réduire l'antagonisme entre cc feddayin " et autorités libanaises.

Le meurtrier raid israélien contre les chefs palestiniens à Beyrouth, en avril 1973, crée une nouvelle tension qu'ag­ gravent les attaques périodiques contre le sud du pays, dès 1974, et les rivalités avec les phalanges, en 1975, qui provoquent des centaines de morts.

6 Le Liban est un grand centre financier, commercial et culturel.

Refuge des capitaux de tous les pays arabes, la République libanaise doit sa prospérité, pour une large part, à son libéralisme économique absolu.

Elle a tout à craindre des conséquences de la tension entre les diverses communautés qui la composent.. »