Liberator du Coastal Command

Le contrôle de l'Atlantique central. Afin de protéger les convois franchissant l'Atlantique, il fallait disposer d'avions à long rayon d'action. Tel était l'argument que l'aviation côtière de la RAF assenait de toutes ses forces pour se voir attribuer les Liberator B-24 capables de voler 7400 km d'une seule traite. Mais l'autre protagoniste de ce conflit, l'aviation de bombardement, répondait que les Liberator seraient mieux employés à la destruction des objectifs industriels allemands. L'aviation côtière faisait alors valoir que, selon des calculs effectués en 1942, la couverture aérienne que pouvaient fournir les Liberator réduirait les pertes en tonnage de 64%. L'absence de cette couverture aérienne avait périodiquement des conséquences dramatiques, surtout dans cette étendue d'océan de quelque 1100 km située au large du Groenland et baptisée le «trou de l'Atlantique central».