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L'ILE DE MALTE (carte, population, administration, géographie) ?

Publié le 27/02/2008

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Malte : fiche mémo Capitale : La Valette Superficie : 316 km² Population (estimation 2005) : 400 000 hab. (les Maltais) Densité : 1266 hab./km² Monnaie : euro Langues officielles : anglais, maltais Religion principale : catholicisme Nature du régime : république parlementaire PIB : 7 milliards de dollars (17 700 $/hab.)

« J t i'' 23 septembre 1964 Série N•11 Fiche N• 125 Malte 1.

Située à peu près au centre géométrique de la Méditerranée, dotée de ports natu­ rels vastes et profonds, l'ile de Malte fut longtemps une position stratégique sans pareille.

Au XIXe siècle, devenue colonie de la Couronne britannique depuis le Traité de Paris de 1814, elle défendait la route des Indes entre Gibraltar et Port-Saïd.

Pen­ dant la seconde guerre mondiale, les avions de l'Axe lancèrent contre elle leurs attaques les plus violentes (35 000 maisons détruites, 2000 Maltais tués).

2.

Les armes atomiques ont réduit considérablement l'importance militaire de Malte.

L'OTAN y a placé le quartier-général de ses forces méditerranéennes (AFMED-AIIied Forces Med.) et envisage d'en faire une base de la force nucléaire multilatérale, mais la Grande-Bretagne, dont les unités stationnent seules dans l'île, se prépare à évacuer les énormes installations navales et aériennes qu'elle y occupe.

Le Gouvernement britannique veut éviter de se trouver mêlé à une seconde affaire de Chypre.

3.

Après l'échec du projet visant à intégrer Malte au Royaume-Uni (1955), des négo­ ciations se sont engagées en vue de préparer l'indépendance pCIIitlque de l'ile au sein du Commonwealth.

Celles-ci eurent lieu surtout entre Londres et le Vatican.

La Cons­ titution, qui sera promulguée le 21 septembre 1964, reconnaît le catholicisme comme religion d'Etat tout en limitant les prérogatives de l'Eglise dans le domaine privé.

Le référendum de mai 1964 ne l'a approuvée que par 66 000 voix contre 55 000 et 33 000 abstentions, illustrant l'Instabilité de l'équilibre politique entre le Parti nationaliste, dirigé par le Or Borg Oliver, premier ministre, et le Parti travailliste de M.

Dom Mintoff.

4.

L'indépendance acquise, Malte recevra de la Grande-Bretagne 50 millions de livres, dont 75 °/o sous forme de dons étendus sur cinq ans, qui relaieront les 35 mil­ lions de livres d'investissements du plan quinquennal de développement lancé en 1959.

Malgré l'aide britannique, Malte risque de subir une crise économique aiguë à la suite de sa prochaine reconversion militaire.

Déjà, l'activité ralentie des arsenaux et des ateliers provoque un chômage qui touche 10 °/o de la main-d'œuvre (9000 travailleurs 1 sur 90 000).

Dans un pays aussi peuplé (340 000 habitants et la plus forte densité 1 d'Europe), ce sous-emploi fait peser une menace de troubles sociaux.

Autre handicap, Malte ne dispose d'aucune ressource naturelle et doit importer les deux t!ers de sa nourriture.

En 1963, ses importations ont été sept fois supérieures à ses exportations et son déficit commercial s'est élevé à plus de 4 500 000 livres.

5.

Pour empêcher que le contrôle stratégique de Malte n'échappe à l'Occident, la Grande-Bretagne souhaite y maintenir certaines forces.

A l'avenir, l'ile constituera un relais logistique de la Royal Air Force, remplaçant la base libyenne d'El Adem, et une escale pour les navires de la Royal Navy.

Contrairement à celui de Gibraltar ou d'Aden, son rôle sera cependant moins militaire que politique.

1. »

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