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L'inauguration de la nouvelle salle de l'opéra de Versailles

Publié le 29/08/2013

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En ce jour du

16 mai 1770, le roi de France a tout lieu d'être satisfait. Son petit-fils, le futur Louis XVI, va épouser l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette. Et les festivités vont pouvoir se dérouler dans le tout nouvel opéra de Versailles. Un opéra digne du Roi-Soleil, qui en a rêvé, de Louis XV, qui l'a créé, et de cette splendeur qu'est le château de Versailles.

« UNE DYNASTIE D'ARCHITECTES Jacques Ange Gabriel, né à Paris en 1698, est le descendant d'une illustre famille d'architectes dont les membres -tous prénommés Jacques -ont contribué à enrichir le patrimoine architectural de la France.

L'un des premiers Gabriel a dessiné les plans de l'Hôtel de Ville de Rouen.

Un autre Jacques, né en 1630, a signé le Pont-Royal à Paris, et avec Mansart -à qui la famille Gabriel est apparentée par le jeu des alliances matrimoniales -le château de Choisy-le-Roi.

Son fils - le père de Jacques Ange -, architecte du roi, a été anobli par Louis XIV en 1704.

Il est l'auteur des dessins des grandes places de Nantes et de Bordeaux, des plans des égouts de Paris.

Jacques Ange, mort en 1782, laisse de nombreux édifices en dehors de ses œuvres versaillaises.

Ce sont, à Paris, l'École militaire, l'actuel hôtel de Crillon, place de la Concorde, et, en face, rue Royale, le ministère de la Marine, l'ancien Garde-meubles.

Un chantier qui traîne Avec Potain , qui est devenu son premier dessinateur, Ga­ briel retravaille sur les plans de Mansart, tout en leur ajou­ tant la« touche italienne ».

Le premier projet prévoit une salle - inspirée de l'opéra de Turin -avec quatre étages de balcons superposés, une gran­ de loge royale au fond et une décoration à base de rocaille .

En 1754, les travaux sont arrê­ tés du fait de la guerre de Sept Ans .

L' architecte du roi doit attendre la signature du traité de Paris , en 1 763, pour commencer à donner enfin corps à cet opéra de papier.

Deux ans plus tard , les faça­ des nord -sur les réservoirs - et est -sur la rue - offrent au regard leurs lignes d'une élé­ gance parfaite .

L'opéra com­ mence à se matérialiser , Ga­ briel, entouré de son équipe, ceuvre avec toute son énergie et tout son talent .

li s'attaque aux problèmes de la charpen­ te, de la salle, de ses accès et de ses dépendances .

Gabriel est un perfectionniste méticu­ leux : l'architecte aime dessi­ ner longuement, lentement , inventer, mais aussi prévoir .

Peu à peu, il impose son pro­ pre style à l'opéra, atténuant les excès baroques des décors de rocaille pour aller vers des :!! formes plus simples .

Le roi , ~ ~ pourtant passionné par l'évo - _ lution du chantier, laisse faire son architecte, sans se mêler 0 des travaux, respectant le ] savoir-faire et la maîtrise de "' l'artiste .

Urg ence Soudain, c'est l'urgence ! Dé­ but 1768, Louis XV a décidé que l'opéra devait être prêt pour le mariage du dauphin , en mai 1770 .

li faut absolu­ ment mener les travaux à leur terme d'ici deux ans ! L 'inten­ dant des Menus Plaisirs du roi , Papillon de la Ferté , et le pre­ mier gentilhomme de la Chambre , le duc d'Aumont , débarquent chez Gabriel pour le seconder .

Un magicien du nom d'Arnoult, machiniste, ingénieur, artiste , mécanicien et menuisier, construit une maquette .

Dans les sous-sols de l'opéra, il prévoit des treuils pour élever le plancher de l'orchestre, permettant de transformer le théâtre en salle de bal ou de banquet .

Sur le terrain , le chantier connaît l'ef­ fervescence des grands jours.

En juillet 1769, Louis XV inter ­ vient dans la conception inté­ rieure de l'opéra.

Trois petites loges discrètes et intimes remplaceront la loge d'appa­ rat prévue par Gabriel.

La salle est aménagée en bois , tant pour améliorer l'acous­ tique que par souci d'écono­ mie.

Une fois terminée, elle est décorée par la crème des artisans du temps .

Le fameux Delanois signe les moulures de menuiserie .

Les sculpteurs sur bois Rousseau, Guibert et Pajou ajoutent les détails, les bas-reliefs et les médaillons .

Le résultat est une dentelle de finesse et de légèreté .

Le 7 mai 1770 , enfin , Louis XV procède à l'inspection finale et se déclare satisfait, mieux , séduit, et intervient person­ nellement dans l 'agencement des lustres pour le jour de l'ouverture.

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