Devoir de Philosophie

L'incroyable héritage de Mazarin

Publié le 26/08/2013

Extrait du document

mazarin

Le « trésor « de Mazarin compte également des meubles précieux, des tapis d'Orient, des tapisseries de soie, des pièces d'orfèvrerie, de la vaisselle d'or, de vermeil et d'argent. À ces richesses innombrables s'ajoutent, naturellement, des bijoux en quantité. Des chaînes et des croix d'or, des bagues, des pierres précieuses et 450 grosses perles d'une pureté sans égal, qui reviendront à ses héritiers.

mazarin

« LE CARDINAL RAILLÉ AU TRAVERS DES « MAZARINADES » Détesté pour son appétit de pouvoir et son amour immodéré pour les richesses, le cardinal Mazarin a inspiré de nombreux textes dans lesquels il était , parfois violemment , raillé.

Ces pamphlets satiriques, baptisés « mazarinades », ont connu un grand succès .

Quelque quatre mille ont été publiés , certains ayant pour auteur des célébrités tels Scarron, le cardinal de Retz ou Guy Patin .

La première mazarinade a été écrite pendant la Fronde, le 11mars1651 : « Va rendre compte au Vatican / De tes meubles mis à l'encan ;/Du vol de nos tapisseries, / De celui de nos pierreries ...

/ De tes deux cents robes de chambre, / De tes habits , vieux et nouveaux ; / Du beau palais de tes chevaux ;/D 'être cause que tout se perde, / De tes caleçons pleins de merde ...

» avec un soin qua si maniaque que Mazarin fait fructifier sa for­ tune .

Lorsqu 'il meurt, le 9 mars 1661 à 59 ans, le cardinal Giulio Mazarini, dit Mazarin, laisse der­ rière lui un héritage impression ­ nant.

Sa fortune personnelle, estimée à trente-cinq millions de livres tournois, est la plus im­ portante du XVII° siècle .

Seule celle accumulée par le cardinal de Richelieu, bien qu'inférieure de plusieurs millions, peut sou­ tenir la comparaison .

Une bibliothèque extraordinaire Esprit éclairé, le cardinal est un b i bliophile averti.

Dès 164 3, il entreprend de faire de sa biblio­ thèque un modèle et en ouvre les portes au public.

Pendant quatre ans , Gabriel Naudé, le bi­ bliothécaire engagé pour gérer et enrichir le fonds, sillonne l'Eu­ rope .

Infatigable , il rappoîte à Mazarin des milliers d'ouvrages -plus de 1 4 000 viennent d'Ita ­ lie et de Suisse et plus de 4000 d'Allemagne-, négociés auprès des plus grands bibliophiles du temps .

En 1648 , la bibliothèque qui compte près de 40 000 livres , manuscrits ou imprimés dont beaucoup sont des raret és, est considérée comme l'une de s plus importantes d'Europe.

Confisquée par les Frondeurs, qui ont juré la perte du cardi nal et l'ont contraint à partir précipi­ tamment pour l'Allemagne, une partie du fonds de la biblio­ thèque est , entre 1651 et 1652, dispersée .

Qu 'importe ! En 16 5 3, à peine Mazarin a-t-il re­ trouvé son poste de ministre , qu 'il se démène comme un beau diable pour récupérer les ouvrages disparus.

Sur les 16 000 volumes vendus par les Fron­ deurs , plus de 10 000 auront re­ gagné leurs anciens rayonnages au I °' janvier 1654 .

Un amour « infini » pour les belles choses Mais les livre s ne sont pa s, loin de là, l'unique amour du car di­ nal ! Ainsi, lors de l'inventaire de ses biens établi après sa dispa- rition, recense-t-on plus de 586 tableaux - parmi lesquels 238 toiles de maîtres italiens si­ gnées Raphaël , Le Tintoret ou Titien .

Y figurent également 326 sculptures, dont les douze bustes en marbre de couleur et à tête de porphyre représentant les douze Césars.

Ces bustes , ra­ chetés par Louis XIV, seront ré­ unis ensuite au château de Ver­ saille s, dans la galerie des Glaces et·dans les salons de la Pai x et de la Guerre.

Le « trésor» de Mazarin compte également des meubles pré­ cieux, des tapis d'Orient , des ta­ pisseries de soie, des pièces d 'orfèvrerie, de la vaisselle d' or, de vermeil et d'argent.

À ces ri­ chesses innombrables s'ajou­ tent, naturellement, des bijoux en quantité .

Des chaînes et des croix d' or, des bagues, des pierres prec1euses et 450 grosses perles d'une pureté sans égal, qui reviendront à ses héritiers.

Ceux-ci n'o nt donc pas à faire la fine bouche.

Le conné­ table Colonna, descendant de l'homme d'affaires qui avait pris jadis le jeune Mazarin sous sa protection, hérite d'une super­ be épée d'apparat et son bau­ drier, respectivement rehaussés de 629 et 357 diamants, des tré­ sors qui s'ajoutent à ...

Marie Mancini , la nièce du défunt, qu 'il épouse en même temps que les 600 000 livres de dot dont l'a pourvue le cardinal.

La reine mère Anne d 'Autriche n 'est pas oubliée, pas plus que le jeune Louis XIV, qui reçoit, entre autres, les « mazarins », dix-huit étince lants diamants d 'un e valeur d'environ deux mil­ lions de livres.

À toutes ces mer­ veilles, il convient d'ajouter les imposants revenus de la vingtai­ ne d' abbayes détenues et mises en fermage par le cardinal.

Ainsi que les duchés de Mayenne, de Nivernais et de Donziois , qui lui ont permis de mourir duc et pa ir de France, et ce fabuleux Palais Mazarin, qui deviendra la biblio­ thèque Mazarine .

"' "' u o.

~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles