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L'indépendance des Etats d'Amérique latine

Publié le 26/06/2013

Extrait du document

• San Martin est conscient qu'une victoire définitive doit passer par la chute du Pérou. Pendant trois ans, il organise une armée moderne, s'inspirant des techniques napoléoniennes, et établit ses bases à Mendoza au pied des Andes.

• 1817 Appuyées par les patriotes chiliens d'O'Higgins, les troupes de San Martin traversent les Andes aux cols de los Palos (4 ooo m) et d'Uspallata (3 830 m) et fondent sur les armées espagnoles, défaites lors de la bataille de Chacabuco. Elles entrent à Santiago où O'Higgins est nommé directeur suprême.

• 1818 l'indépendance du Chili est proclamée le jour anniversaire de la bataille de Chacabuco (12 février).

• la bataille remportée à Maipu (avril) élimine définitivement les Espagnols du Chili.

« Mais lArgentine ne peut garder la maîtrise des provinces de l'ancien vice-royaume .

le général Artigas refuse de reconnaître la souveraineté de l'Argentine sur l'Uruguay .

le Paraguay, dirigé par un notaire, José Gaspar Rodriguez de Francia (1766-1840), reste isolé et s'achemine discrètement vers l'indépendance.

Dans le Haut-Pérou, les loyalistes conservent le pouvoir .

• Fenlinalld VII a retrouvé son trône en 1814.

Partout, sauf en Argentine, les royalistes l'ont emporté.

Plutôt que de faire des concessions, Ferdinand impose à ses colonies le retour à l'absolutisme et des mesures réactionnaires .

Il rétablit le monopole commercial qui contrarie les intérêts de la bourgeoisie coloniale et engage une répression impitoyable.

Un déchaînement de violence s'abat sur les patriotes .

les exécutions sommaires se multiplient, des villages sont rasés et les villes soumises au pillage .

le loyalisme ne résiste pas à cette remise en ordre brutale ; d'autant que l'Espagne n'a plus les moyens maritimes d'imposer sa domination et que l'Angleterre, maîtresse des mers, s'y oppose.

Depuis la guerre, l'Amérique latine joue un rôle essentiel dans le commerce britannique et est devenue, de fait, une colonie économique de l'Angleterre .

L1ND9ENDANa ACQUISE PM W UIDl'ADOllES l'indépendance de l'Amérique latine est acquise sous l'action conjointe de Simon Bolivar et de José de San Martin, partis respectivement du nord et du sud, pour atteindre la forteresse loyaliste, le vice-royaume du Pérou.

SIMON BotJvAll • 1111 Bolivar, aidé secrètement par les Anglais qui lui fournissent armes et argent débarque avec une petite armée au Venezuela, à Angustura, dont il fait le siège du gouvernement et de la base militaire .

• 1817 Il rallie à sa cause José Antollio /lftz(lM-1873}, un Indien, qui entraîne derrière lui la majorité des llaneros.

caracas reste loyaliste, mais Bolivar et Pilez s'emparent d'une grande partie du pays après des combats sanglants .

Les insurgés obtiennent le soutien du président des États -Unis James Monroe, qui leur reconnaît la qualité de belligérants .

• 1819 Bolivar, après avoir franchi les Andes, défait les Espagnols à Boyaca (7 août) et entre triomphalement à Bogota, capitale de la Nouvelle­ Grenade .

Il reçoit le titre de libertador et prodame la république de Colombie.

• le congrès d' Angustura, où sont présents des délégués colombiens, fonde la république de Grande Colombie .

Elle correspond à l'ancienne vice-royauté de Nouvelle-Grenade et fédère en un seul État le Venezuela et la Colombie .

Bolfvar reçoit les pouvoirs de président et de dictateur militaire .

• 1821 la victoire décisive de carabobo Ouin), en mettant fin aux dernières résistances loyalistes du Venezuela, lui livre Caracas.

• Son lieutenant José Antonio de Sucre (1795-1830}, remporte les victoires de Yaguachi et Pichincha (mai) et libère la province de Quito Q'Équateur) .

• 1822 l'Équateur est intégré au sein de la Grande Colombie.

Jost DE SAN MAlnlN • San Martin est conscient qu'une victoire définitive doit passer par la chute du Pérou .

Pendant trois ans, il organise une armée moderne , s'inspirant des techniques napoléoniennes, et établit ses bases à Mendoza au pied des Andes.

• 1817 Appuyées par les patriotes chiliens d'O'Higgins, les troupes de San Martin traversent les Andes aux cols de los Palos (4 ooo m) et d'Uspallata (3 830 m) et fondent sur les armées espagnoles, défaites lors de la bataille de Chacabuco.

Elles entrent à Santiago où O'Higgins est nommé directeur suprême.

• 1818 l'indépendance du Chili est proclamée le jour anniversaire de la bataille de Chacabuco (12 février).

• la bataille remportée à Maipu (avril) élimine définitivement les Espagnols du Chil i.

• 1820 le Chili devient la base arrière pour préparer l'invasion du Pérou.

Pendant deux ans, San Martin arme une flotte pour transporter ses troupes par mer dans le but d'éviter la traversée difficile des déserts d'Atacama et de Taracapa .

Il obtient le soutien naval de l'amiral anglais Thomas Cochrane et débarque à Paracas pour attaquer, sans succès, le port de canao .

• 1821 Après des combats difficiles et incertains, il entre dans lima, abandonnée par les troupes du vice-roi .

l'indépendance du Pérou est proclamée publiquement à l'hôtel de ville et San Martin est élu « protecteur • .

Mais la majeure partie du Pérou reste entre les mains des loyalistes, repliés sur les hauts plateaux.

• 1822 Voulant obtenir l'appui de Bolivar qui achève sa conquête de l'Équateur, San Martin se dirige vers Guayaquil, où les deux hommes se rencontrent en juillet Après cette entrevue restée mystérieuse , il s'eflace devant Bolivar, à qui revient la tache d'achever la conquête du Pérou .

les deux grands libertadores n'auraient pu se mettre d'accord sur l'avenir politique de l'Amérique latine .

San Martin présente sa démission au Congrès péruvien et quitte définitivement l'Amérique pour rejoindre l'Europe.

• 1824 Après deux années de combats difficiles, Bolivar défait les troupes espagnoles à Junin (août), et Sucre obtient la victoire décisive à Ayacucho (décembre) .

le port de Callao , dernière garnison espagnole, ne se rend qu'en 1826.

• 1825 le Pérou obtient malgré lui, son indépendance et Bolivar en devient le président Mais profitant du départ de Bolfvar pour le Haut-Pérou, l'oligarchie péruvienne, hostile au césarisme du libertador, proclame sa pleine souveraineté .

• 1821 Bolivar proclame l'indépendance du Haut-Pérou qui prend le nom de Bolivie .

Il établit sa Constitution et s'oppose à son union avec le Pérou .

LE MEXIQUE, UN CAS À PART • 1810 Dans le vice-royaume de Nouvelle-Espagne, les créoles demandent la formation d'une junte centrale, élue par les conseils municipaux.

le vice-roi, favorable à cette proposition, est renversé par l'oligarchie conservatrice de !'Audience .

Un groupe de créoles éda irés, menés par le curé Miguel Hidalgo y Costilla (1753-1811), organise une conspiration devant rallier la majorité des créoles .

Hidalgo entraîne, dans une marche sur Mexico, plus de 50 000 Indiens et métis de sa ville, Dolorès, pour défendre la légitimité de Ferdinand VII et l'Église catholique contre l'impiété des França is.

le mouvement tourne à la révolte contre l'ordre social, détruisant et pillant les grandes propriétés, semant la panique parmi les Blancs, Espagnols et créoles confondus .

• 1811 l'armée, appuyée par des milices de propriétaires, écrase le soulèvement le mouvement est ~ ••••·••· ··············.,· 1 relayé par ; ' P 1osé Maria .

Morelos : yl'tw6n : (1765-1815), un autre prêtre -métis .

de surcroît.

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iDurant deux ans, son armée tient le sud du Mexique .

• 181l Morelos convoque un congrès à Chilpancingo qui proclame l'indépendance du Mexique et lui donne sa prem ière Constitution (en 1814) .

• 1815 l'armée espagnole , commandée par le général Agustln de Iturbide (1783-1824} et soutenue par les créoles, renverse le rapport de force et met fin à la révolution indienne et paysanne .

Morelos et ses lieutenants sont passés par les armes .

• 1817 Une dernière tentative insurrectionnelle, menée par un libéral espagnol, le général Francisco Espoz y Mina (1781-1836}, échoue tant la crainte est grande qu'elle ne débouche sur une nouvelle révolution sociale .

• 1820 la révolution libérale en Espagne décide la minorité conservatrice blanche à rompre avec la métropole pour ne pas devoir appliquer une Constitution libérale et sauver ses privilèges .

• 1821 l'armée, derrière Iturbide, le haut dergé et les notables créoles, condut avec Vicente Guerrero (1783-1831} , le dernier chef révolutionnaire, l'accord d1guala (février) .

Par ce coup d'État conservateur, le Mexique proclame son indépendance et adopte un programme propre à faire l'unanimité : le catholicisme est religion d'État et tous les habitants deviennent des citoyens égaux en droits.

• l'Amérique centrale (capitainerie générale du Guatemala) proclame son indépendance à la suite du Mexique .

• 1822 le général AgllSlin de/turllide se fait couronner empereur du Mexique sous le nom d'Augustin 1•.

l'Amérique centrale est intégrée dans l'Empire mexicain .

• 1823 le général Iturbide est renversé par un soulèvement républicain.

L'ÉCLATEMENT DE L'AMÉRIQUE LATINE • Ferdinand Vll, restauré sur son trône par la monarchie française, refuse de reconnaitre l'indépendance de ses colonies .

la Sainte Alliance soutient le roi d'Espagne et envisage, au congrès de Vérone (octobre à décembre 1822), d'envoyer une armée rétablir le souverain dans ses droits .

Mais la Grande­ Bretagne s'oppose à cette tentative de reconquête coloniale .

les États-Unis , s'ils n'ont pas encore les moyens militaires de peser sur le cours des événements, interdisent solennellement aux Européens, par la voix de leur président Monroe, de s'immiscer dans les affaires américaines .

• l'Espagne ne conserve que ses possessions antillaises , grâce aux États-Unis qui empêchent le Mexique d'intervenir à Cuba, qui est devenue le dernier refuge des loyalistes .

• l'immense Empire colonial espagnol éclate rapidement en dix-neuf républiques qui épousent, de façon approximative, les limites des anciennes Audiences .

Elles reflètent à la fois les disparités géographiques et les particularismes ethniques.

• 1823 1.'ancienne capitainerie générale du Guatemala se sépare du Mexique pour fonder les Provinces Unies d'Amérique centrale.

• 112' À l'image des États-Unis, Bolivar souhaite organiser une confédération des États d'Amérique latine .

Il organise un congrès général à Panama.

Seuls le Mexique, l'Amérique centrale, le Pérou et la Grande Colombie répondent à l'invitation .

le congrès débouche sur un êchec, largement organisé par la Grande-Bretagne .

• 18211.'Uruguay, après avoir été occupé par l'Argentine, est annexé par le Brésil .

la population se soulève contre les occupants et reçoit le soutien des Argentins .

Sous la pression de la Grande-Bretagne, ses deux puissants voisins acceptent de reconnaitre son indépendance.

• 1829 Pilez provoque la sécession du Venezuela de la Grande Colombie.

• lllO l'Équateur, sous l'action de Juan José Flores {1800- 1864}, ancien lieutenant de Bolivar, fait sécession de la Grande Colombie et se prodame « république libre et indépendante •.

• Bolivar, malade et contesté pour son autoritarisme, abandonne tout pouvoir et meurt quelques mois plus tard .

• 1838 Rafael Cal'ttl'tl (1814-1865}, métis d'indien et de Noir, s'empare du pouvoir au Guatemala, à la tête d'une armée constituée d'indiens insurgés .

Devenu président il contribue à détruire les Provinces Unies qui éclatent en cinq États : le Costa Rica, le Nicaragua, le Honduras, le Salvador et le Guatemala.

• lll9 la tentative d'union du Pérou et de la Bolivie, voulue par le général bolivien Andrés Santa Cruz (1792-1865), échoue devant l'opposition militaire du Chili et de l'Argentine .

les troupes de Santa Cruz sont vaincues par l'armée chilienne lors de la bataille de Yungay .

• 11141 Après une guerre contre les États-Unis, le Mexique perd le Texas, le Nouveau-Mexique et la (alifornie.

L1NDDENDANCE DU llBIL • 1117 À la conférenœ de Fontainebleau, la France el l'Espagne se mettent d'accord sur le partage du Portugal.

Fuyant l'oroipation du pays par les troupes napoléo11ie1aies, la famille royale portupse s'embarque sur des navires britanniques et s'mtale au Brésil.

Rio de Janeiro devient la capitale de l'Empire portugais.

• 1115 Aprts la libération du Portugal par lesAnglais.

le roi Jean VI (1767-1826) décide de rester au Brésil.

la colonie est élevée au rang de royaume frère, égal en droits au Poltugal.

• 1121 Une réwlution libérale éclate au Portugal el promulgue une constitution.

les Portugais exigent le retour du roi en mélropole.

• 1121 nVI se résigne à rentrer laisse me régent du Brésil fils ,.,,.

(1798-1834).

Les libéraux de Lisbonne veulent ramener le Brésil au statut de colonie.

• 1122 Dans son discours d'Ypiranga, près de Sao Paulo, Dom Pedro rallie les républicains et les monarchistes du Brésil au ai de 1 l'lndépendanœ ou la mort •.

u est couronné • empereur constitutionnel du Brésil ».

l'armée portugaise évacut le pays.

• 1125 Le Portugal.

sous les auspices anglais, reconnall l"lndépendanœ du Brésil.

cas unique, le Brésil a conjugué nationalisme et fidélité à la couronne.

La Maison de Bragance règnera sur le Brésil jusqu'à l'établissement de la république en 1889.. »

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