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L'installation de la IIIème République

Publié le 10/03/2014

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L'installation de la ème 3 République I/ La création de la 3ème République : A/ La chute du Second Empire : L'Empire s'effondre à la suite d'une défaite militaire moins de 5 mois après le dernier plébiscite portant approbation des réformes libérales de Napoléon III. La Prusse veut faire une guerre à la France car elle constitue le seul obstacle pour achever son unité. La succession d'Espagne : un prince de la famille Hohenzollern se porte candidat au trône d'Espagne. Le gouvernement français demande et obtient le retrait de sa candidature le 12 juillet 1870. Par la dépêche d'Ems, Bismarck annonce à la presse que son souverain a refusé de recevoir l'ambassadeur de France d'une manière offensante. Un élan de patriotisme soulève le pays et la guerre est déclarée. La guerre s'engage dans des conditions désastreuses pour la France : isolée diplomatiquement, elle possède une armée avec des effectifs inférieurs à ceux de la Prusse. Les défaites s'accumulent : Wissembourg le 4 août 1870, capitulation à Sedan le 1er septembre 1870 où l'empereur est fait prisonnier. Quand la nouvelle du désastre, la République est proclamée le 4 septembre 1870 en province (Lyon, Marseille) avant Paris. Parvient à Paris les députés républicains (Gambetta) font proclamer la République et acclamer la constitution d'un « gouvernement de défense nationale « composé de 11 membres. L'équipe au pouvoir manque de cohésion et les élections sont reportées. Double exigence : mener la guerre contre la Prusse et asseoir sa légitimité. Gambetta (ministre de l'intérieur) quitte Paris qui est assiégée en ballon, pour organiser depuis Tours de nouvelles armées. Les armées hâtivement constituées sont incapables de libérer Paris qui capitule le 28 janvier 1871. Bismarck ayant exigé que la paix soit signée par un pouvoir légal, de nouvelles élections ont lieu le 8 février 1871. Dans un climat exceptionnel, près de 40 départements sont occupés, 400 000 hommes sont faits prisonniers et les listes électorales sont arrêtées en quelques jours et la campagne fut inexistante. Les ruraux votent en masse pour les défenseurs de l'ordre et les partisans de la paix qui sont en l'occurrence souvent des monarchistes (sauf à Paris). Les nobles représentent 1/3 des élus. Thiers est nommé « chef du pouvoir exécutif de la République française « et chargé de négocier les termes du traité de Francfort qui exige la cession de l'Alsace et de la Moselle (une partie de la Lorraine) et le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs. Impact extrêmement fort sur toute la 3ème République jusqu'en 1914. B/ La Commune : Paupérisation ouvrière + rejet hors de Paris dû aux travaux d'Hausmann. La capitale ne vit plus sur les mêmes aspirations que la province et le siège de Paris a accentué ce phénomène. Le peuple est armé : le gouvernement a dû organiser...

« 2 les canons de la garde nationale, ce qui entraîne l'exécution sommaire d e deux généraux.

Le gouvernement se réfugie précipitamment à Versailles, vide du pouvoir, comité central prend alors la situation en main.

Des élections ont lieu à Paris le 26 mars 1871 .

Abstention considérable.

Sur les 85 élus, 19 refusent de siéger .

Ces élus sont des travailleurs manuels ou des intellectuels.

Une cassure apparaît en mai d'un côté les majoritaires des révolutionnaires purs partisans d'une lutte politique forment un groupe homogène d'hommes d'action décidé à lutter contre la bourgeoisie et contre l’Église.

Les minoritaires sont des fédéralistes qui se méfient de l'autoritarisme des précédents et des socialistes beaucoup plus soucieux des questions sociales.

Malgré ces divisions, l'assemblée ébauche une œuvre non négligeable.

Des mesures de c irconstances : annulation des quittances encore dues pour les locataires, la restitution gratuite des objets engagés par les plus pauvres au mont de piété.

Et des mesures de principe : abolition de la circonscription et des armées permanentes une réforme radicale de l'enseignement (instruction gratuite, laïque et obligatoire) a eu des velléités socialistes. Dans Paris de nouveau assiégée, l'opinion populaire s'exprime : presse, chansons, discussion.

Paris demeure isolée.

Les autres villes ne suivent pas.

Thiers rassemble d'importantes forces avec la complicité de Bismarck et les Versaillais entrent dans Paris le 21 mai .

La ville est écrasée et fait l'objet d'une effroyable répression.

Ampleur de la répression pendant la semaine sanglante de fin mai est extr aordinaire : 30 000 morts (3 700 tués au combat et 25 000 exécutés sommairement), 36 000 prisonniers, 10 000 condamnés. Paradoxalement l'écrasement de la Commune (pourtant attachée à la République) va faciliter l'implantation de la République en rompan t l'attache avec les éléments révolutionnaires.

La commune sera considérée comme la première des révolutions socialistes par ceux -ci.

C'est la dernière révolution du XIX ème siècle .

Élections complémentaires du 2 juillet 1871 démontrent que le vote conserv ateur de février est plus pour la paix que pour la monarchie. II/ La consolidation de la 3ème République : La vie politique se déroule dans un climat d'exception.

L'état du siège dû à la guerre et à la commune est en vigueur dans la moitié des départements (42).

Suspension de la liberté de la presse, des réunions publiques.

Mais l'évolution de la population vers la République est attestée par les élections législatives partielles et les élections locales.

Thiers reste à la tête de l'état jusqu'a u 24 mai 1873 .

Il exerce ses fonctions sous l'autorité de l'assemblée nationale.

A la fois président de la République, président du conseil et député, il choisit les ministres et les préside.

Favorable à une République autoritaire, consulaire, il exerce pl einement son autorité.

Il perd la majorité à l'assemblée et démissionne.

Mac Mahon est élu président le jour même, militaire de tradition légitimiste, étranger aux luttes politiques, va se cantonner dans son rôle de chef d’État irresponsable d'un régime pa rlementaire. A/ L'ordre moral et la restauration manquée : Avec De Broglie comme président du conseil.

Dès le début une vingtaine de députés républicains sont remplacés.

Unie pour la défense de la hiérarchie sociale, des classes dirigeantes et de l’Égli se, la coalition et de l'ordre moral est dépourvue d'unité.

Les bonapartistes sont des alliés peu sûrs.

Pour les orléanistes se défient des penchants autoritaires et des manifestations religieuses.

Les légitimistes intransigeants les trouvent trop modérés. Les droites retrouvent leur unité pour combattre le radicalisme.

Broglie frappe la presse républicaine, la commémoration du 14 juillet est interdite.

Par ses mesures autoritaires et maladroites, la droite favorise la propagande républicaine.

Sur l'initiat ive. »

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