Devoir de Philosophie

L'intégration régionale en Afrique australe

Publié le 05/12/2018

Extrait du document

afrique

entre les pays de la région. Elles permettront d’assurer un effet d’entraînement et de contagion sur le tissu économique de chaque État membre. Les «corridors de développement» contribueront également à dégager les surplus indispensables pour développer l’industrie, les mines, l’agriculture et le tourisme dans les zones à faibles revenus et à force de travail inemployée, grâce à l’émergence de PME et à l’intégration verticale et horizontale de la production des pays de la zone australe. Elles permettront, enfin, aux structures de production des pays d’Afrique australe de se compléter et d’avoir, grâce à la levée des entraves aux échanges commerciaux intrarégionaux, une répartition spatiale plus équilibrée et moins inégale.

 

Les effets attendus des IDS sur leur environnement local, national ou régional s’intégrent dans une politique ambitieuse de réaménagement et de restructuration de l’espace de l’Afrique australe. Mais des interrogations restent sur la mise en œuvre des mesures de régulation pour assurer les compensations et les transferts indispensables entre les zones sinistrées et les pôles de développement confortés et/ou générés par les « corridors de développement».

 

Avec la chute du régime de l'apartheid, l’Afrique du Sud va modifier le rôle qu’elle a joué jusque-là au sein des structures de coordination et de coopération régionales des pays de l’Afrique australe. De 1960 à la fin des années 1980, la RAS (République d’Afrique du Sud) a développé sa «stratégie totale» consistant à endiguer les «menaces» des pays de la «ligne de front» et la dynamique des mouvements de libération de la région (Mozambique, Angola et Namibie).

 

Elle est intervenue notamment par le biais des secteurs des transports et de la communication. L’accès aux voies maritimes par la RAS est considéré du point de vue géostratégique et économique comme très sensible pour le maintien du régime politique sud-africain et pour l’ouverture des marchés captifs de la région aux productions manufacturées du géant sud-africain.

LE DÉBAT ACTUEL SUR LA SADC

 

1. La coopération régionale, l’intégration économique et les IDS dans les pays de la zone australe posent des problèmes difficiles : a) la cohabitation entre les principes d’une répartition spatiale équilibrée et équitable et les objectifs des stratégies macroéconomiques, y compris les Plans d’ajustement et de stabilisation économiques (PAS) ; b) le choix des critères de sélection des IDS pour éviter l’hégémonie du géant sud-africain sur ses voisins et concilier le développement local et global ; c) la gestion des antagonismes, mais aussi des complémentarités des économies de la région ; d) le rôle de l’Afrique du Sud dans la promotion ou la déstabilisation de la croissance économique régionale dans les domaines minier, industriel, agricole et touristique.

 

2. La SADC comprend actuellement douze pays : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Maurice, Namibie, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

Liens utiles