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LITTÉRATURE ET THÉÂTRE

Publié le 29/03/2014

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LITTÉRATURE ET THÉÂTRE

I. — Littérature et lecteurs

1. Le livre et ses lecteurs

Il s'est imprimé en France en 1987 366 millions de livres représentant 30 982 titres (en 1981, en RFA : 59 168 titres, et aux États-Unis et en Angleterre : 48 000 environ). Sur ce chiffre, 115 millions sont des romans. Un titre édité sur cinq l'est en livre de poche et, pour le tirage, les collections de poche atteignent le tiers de l'ensemble.

Dans le monde développé, grâce aux progrès de l'éducation et à l'élévation du niveau de vie, malgré (ou à cause de ? Voir le rôle de l'émission « Apostrophes « de Bernard Pivot) la télévision, la lecture se porte assez bien. De nombreux best-sellers dépassent le tirage de roc 000 exemplaires, et ce ne sont pas seulement des livres de détente.

« LA VIE CULTURELLE 6.

Afrique, Asie, monde arabe Une littérature vigoureuse, forte des déchirements mêmes des auteurs (voir p.

84) est en train d'émerger, avec !'Algérien Rachid Boudjedra, les Marocains Abdellatif Laabi et Dri ss Chraïbi, le Congolais Sony Labou Tansi, le Nigérien Cyprian Ekwensi, le Turc Yachar Kemal.

Le Sud-Africain André Brink (« Une saison blanche et sèche ») raconte l'oppression du pouvoir blanc, les haines et la fraternité fragile entre Blancs et Noirs de son pays.

En 1987, le Nigérian Wole Soyinka a été le premier Africain à recevoir le prix Nobel de littérature.

Il.

- Le théâtre en France • Après 1945, Jean Vilar, fondateur du TNP de Chaillot et du festival d'Avignon, voulut faire connaître au maximum de gens les grandes œuvres du passé, et servir un théâtre critique (cf.

l'œuvre du grand dramaturge communiste allemand B.

Brecht ).

• Autour de 1968, s'épano uit une génération de brillants met­ teurs en scène qui s'appliquent à « relire » les grands textes, à les dynamiter , dans une optique d'avant-gardisme politique et parfois théâtral : Planchon à Villeurbanne, Ariane Mnouchkine (« 1789 » à Vincennes, création collective), Chéreau (Molière , Marivaux ), Vitez sont les plus connus.

L'espoir de toucher le plus grand nombre les anime alors.

D'autres metteurs en scène ont à cette époque privilégié l'action théâtrale hors du lieu théatral (rues, usines, campus . ..

), et finalement accordé la priorité à l'animation sur la création.

• Or le hiatus demeure entre le grand public et ces grands noms.

Leur succès, réel, touche les couches déjà cultivées.

Le public populaire, lui, court aux grands spectacles de Robert Hossein (Les Misérables ) et le public bourgeois plus traditionaliste court toujours au théâtre de boulevard (Françoise Dorin ) .

Est-ce une situation malsaine ? Cette diversité recoupe la diversité sociale.

• En province, un effort financier important de certains élus locaux et régionaux a fait de villes comme Lille, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Marseille, des foyers actifs de création, avec des metteurs en scène comme Georges Lavaudant, Gildas Bourdet , Marcel Maréchal, Jérôme Savary, Jacques Nichet.

• Les Français vont peu au théâtre (12 % en 1981, 7 % en 1987, mais les fidèles sont des passionnés .

L'État aide de son mieux (le TNP, reçoit 22 millions de francs en 1988 ).

Le théâtre reste une activité économiquement acrobatique, car chère, et absolument nécessaire ( pour les spectateurs, pour les acteurs qui s'y forment ou s'y ressour­ cent ).. »

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