L'occupation de la Ruhr
Publié le 02/04/2019
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Le gouvernement allemand appelle alors la population à la résistance passive contre les \"occupants\". Les autorités allemandes et les propriétaires des mines doivent refuser toute collaboration et toute aide. La production industrielle est ainsi paralysée. Les Français réagissent violemment: les fonctionnaires qui n'exécutent pas leurs ordres sont expulsés hors de la zone occupée. On en vient à des heurts violents et répétés, qui font plus de cent victimes.
Face à la situation économique catastrophique, le gouvernement allemand doit appeler en septembre 1923 à cesser toute résistance passive, cette lutte ayant ruiné l'économie du pays.
Malgré les divergences entre les Alliés sur cette occupation les Anglais la jugent illégale, les Français ne sont pas disposés à faire des concessions. C'est seulement en juin 1929, au cours des négociations du plan Dawes qui prévoit un réaménagement de la dette de guerre, que la France et la Belgique acceptent de se retirer sous la pression anglo-américaine. Le 14 juillet, les premiers des 110000 soldats présents quittent la région. Les derniers partiront presque cinq années plus tard.
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Sanctions imposées aux Allemands.
En 1922, il apparut clairement que l'Allemagne, déclarée responsable de laPremière Guerre mondiale, ne pouvait s'acquitter de l'énorme somme de 132 milliards de marks-or dont la Commissionalliée des réparations lui avait imposé le paiement l'année précédente.
Quelques mois plus tard, les Allemandscessèrent de payer et les Alliés se consultèrent sur l'attitude à adopter.Le premier ministre britannique, Bonar Law, proposa un plan visant à alléger les charges allemandes, mais sonhomologue français, Raymond Poincaré, se montra intraitable.
Il exigea que la Commission des réparations déclarâtdans les formes l'Allemagne dans son tort et, le 11 janvier 1923, des troupes belges et françaises entrèrent dans laRuhr.
Des ingénieurs et techniciens accompagnaient ce corps expéditionnaire.
Leur travail consistait à contrôlerl'exploitation des ressources allemandes, afin que la France reçût en nature ce que l'Allemagne ne pouvait lui donneren espèces.Embarrassés par l'initiative française, les Britanniques se montrèrent le plus réservé possible.
Les Italiens soutinrentles Français, mais leur envoyèrent seulement des ingénieurs et non des troupes.
En Allemagne, le gouvernementréagit par la résistance passive et promit des dédommagements financiers aux directeurs de mines et d'usines quirefuseraient de coopérer avec les Français.
Très vite, l'immense bassin de la Ruhr fut paralysé.
Cette inactivité eutde désastreux effets sur le mark.
Il fallut désormais 50000 marks pour acheter un dollar, alors que 6750 suffisaientpeu auparavant! A l'exception de quelques spéculateurs et magnats de l'industrie, le peuple allemand connut alorsune période particulièrement sombre.
Le chômage augmenta, le nationalisme se raidit.L'opinion publique française soutint pendant quelques mois la rigueur de Poincaré.
De nombreux Français, en effet,souhaitaient une Allemagne faible et voulaient étouffer, au-delà du Rhin, tout signe de renaissance.
L'effondrementdu mark obligea le gouvernement allemand à reconsidérer la politique de résistance passive.
Pendant un certaintemps, Poincaré parut l'emporter, mais son intransigeance ne fit pas l'unanimité de l'opinion internationale.
Desnégociations finirent par s'engager..
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