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Lorsque Philippe II monte sur le trône (1180-1223), des forces nouvelles sont en place, dont il saura diriger l'élan pour consolider définitivement la royauté française.

Publié le 23/10/2012

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Lorsque Philippe II monte sur le trône (1180-1223), des forces nouvelles sont en place, dont il saura diriger l'élan pour consolider définitivement la royauté française. Par une succession d'alliances matrimoniales éminemment politiques, la monarchie a réalisé une synthèse entre les trois dynasties : mérovingienne, carolingienne et capétienne. Les racines de la maison capétienne plongent solidement dans un passé fabuleux. La gloire de Charlemagne et de Roland, toujours chantée par les trouvères dans les manoirs ou sur les places de village, rejaillit sur la maison royale. L'éclatante victoire de Bouvines (27 juillet 1214) sur la coalition anglo-allemande, suivie par quelques grands feudataires du royaume, a suscité une immense liesse populaire. Auréolé de gloire, Philippe prend le titre d'" Augustus ". Il est considéré comme le sauveur du pays contre l'ennemi anglais. Les conquêtes réalisées sur l'empire " angevin" des Plantagenêts semblent définitivement acquises. En moins de trente années, la monarchie a atteint les rivages de la Manche, de l'Atlantique et de la Méditerranée. Le domaine royal a quadruplé, avec en son centre l'Ile-de-France, la région des plus grasses terres du royaume. Plus qu'aucun de ses grands vassaux, le roi est désormais riche et puissant. A l'extérieur de ce que l'on commence à appeler la France, la puissance capétienne en Occident est respectée et son prestige reconnu. A l'intérieur du royaume le souverain détient l'autorité suprême. Le pape Innocent III déclare: " De notoriété publique le roi de France ne reconnaît au temporel aucune autorité supérieure à la sienne ". Extension du territoire et unification du pays sont les tâches majeures accomplies par Philippe Auguste. Les grands barons, dont nombre se livraient au pillage ou fomentaient des guerre civiles, sont enfin soumis. Le roi, que la cérémonie du sacre place au-dessus de tous, ne doit l'hommage à personne, mais ses sujets sont obligés de respecter les rites et les obligations de la vassalité. De bas en haut de l'échelle sociale les hommes vivent sous le régime de la féodalité. Seigneurs, hommes libres ou serfs sont assujettis à des lois de subordination créant des droits et des devoirs entre eux. Une stricte hiérarchie existe également entre seigneurs eux-mêmes (ducs, marquis, comtes, châtelains). Par le contrat vassalique, suzerain et vassal s'engagent par" l'hommage " et le " serment de fidélité ". Le vassal doit à son seigneur" aide " et " conseil ". L'aide, ou " ost ", c'est avant tout le service militaire. C'est aussi une contribution financière, dont la plus courante consiste à réunir la rançon d'un seigneur fait prisonnier. Le conseil oblige le vassal à siéger à la cour seigneuriale (" plaid" de justice). En retour le seigneur doit au vassal " protection" et " entretien ", ce qui se traduit par la concession gratuite de terres. Ce fief, concédé à l'origine de manière viagère, est devenu progressivement un bien héréditaire. Si les seigneurs, maîtres en leur domaine, peuvent exercer le pouvoir de commander et de punir, tous, du plus petit au plus grand, doivent rendre un hommage prioritaire au seigneur-lige, c'est à dire au roi. Dans les structures médiévales la chevalerie est une caste à part. Née au début du XIe siècle en Occident, elle se développe considérablement au XIIe siècle. Qu'il appartienne à la haute aristocratie ou à un lignage de moindre importance, le chevalier doit être suffisamment riche pour acquérir un équipement très coûteux (heaume, haubert, lance, épée, baudrier) et un cheval de combat. Car le chevalier est avant tout un homme de guerre. Dès l'enfance il apprend à manier des armes et à supporter le port de l'armure. Très tôt la chevalerie prend un caractère sacré que lui confère le rite de l'adoubement, au cours duquel un jeune &eacut...

« aussi une contribution financière, dont la plus courante consiste à réunir la rançon d’un seigneur fait prisonnier.

Le conseil oblige le vassal à siéger à la cour seigneuriale (“ plaid ” de justice).

En retour le seigneur doit au vassal “ protection ” et “ entretien ”, ce qui se traduit par la concession gratuite de terres.

Ce fief, concédé à l’origine de manière viagère, est devenu progressivement un bien héréditaire.

Si les seigneurs, maîtres en leur domaine, peuvent exercer le pouvoir de commander et de punir, tous, du plus petit au plus grand, doivent rendre un hommage prioritaire au seigneur-lige, c’est à dire au roi.

Dans les structures médiévales la chevalerie est une caste à part.

Née au début du XI e siècle en Occident, elle se développe considérablement au XII e siècle.

Qu’il appartienne à la haute aristocratie ou à un lignage de moindre importance, le chevalier doit être suffisamment riche pour acquérir un équipement très coûteux (heaume, haubert, lance, épée, baudrier) et un cheval de combat.

Car le chevalier est avant tout un homme de guerre. Dès l’enfance il apprend à manier des armes et à supporter le port de l’armure.

Très tôt la chevalerie prend un caractère sacré que lui confère le rite de l’adoubement, au cours duquel un jeune écuyer est intronisé chevalier.

En même temps qu’il jure de sa foi chrétienne, de défendre l’Église, de protéger son seigneur et les pauvres, il reçoit ses armes et des éperons bénis par un prêtre.

Faire partie de la chevalerie c’est partager un même idéal (valeur militaire) et respecter un même code moral (loyauté au combat, mépris du profit, idéalisation de l’amour humain).

A la suite des différentes croisades, les chevaliers, engagés dans la lutte contre les Infidèles, sont devenu de redoutables “ Soldats du Christ ”, ce qui conduira à la création d’ ordres religieux militaires (Templiers). Constituée à l’origine par des éléments issus de la noblesse, la chevalerie a progressivement ouvert ses rangs à des gentilshommes de plus modeste naissance, petits hobereaux ou seigneurs de village.

Une nouvelle classe est née de paysans qui se sont considérablement enrichis, ont acquis des terres, puis, pour les plus entreprenants, une châtellenie.

Quelques uns ont ainsi pu accéder à la chevalerie.

Les exemples sont encore très rares d’une spectaculaire promotion sociale en ce début du XIII e siècle.

Mais une prospérité générale et un formidable dynamisme dans tous les domaines marquent le règne de Philippe Auguste et la fin du siècle.

Tout d’abord l’expansion démographique fait un bond et se poursuit sans. »

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