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Louis de Bourgogne épouse Marie-Adélaïde de Savoie

Publié le 30/08/2013

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éloignée des canons de l'épo¬que. « Elle a la meilleure grâce et la plus belle taille que j'aie jamais vue ; habillée à peindre et coiffée de même ; des yeux vifs et très beaux, des paupiè¬res noires et admirables ; le teint fort uni, blanc et rouge comme on peut le désirer ; les plus beaux cheveux noirs que l'on puisse voir et en grande quantité (...). Je la trouve à sou¬hait, et serais fâché qu'elle fût plus belle (...). Plus je vois la princesse, plus je suis satisfait ; nous avons été dans une con¬versation publique, où elle n'a rien dit ; c'est tout dire «, s'en¬thousiasme-t-il. Au cours des mois suivants, Marie-Adélaïde, que désormais tous appellent « la Princesse «, se montre espiègle et joueuse comme l'enfant qu'elle est, fait simulta¬nément preuve de grandes qualités intellectuelles et d'une étonnante maturité.

« « RÉGULIÈREMENT LAIDE»! Le duc de Saint-Simon fait dans ses Mémoires le portrait de Marie-Adélaïde de Savoie , qu 'il juge certes laide, mais charmante.

« Régulièrement laide, les joues pendantes, le front trop avancé, un nez qui ne disait rien, de grosses lèvres mordantes, des sourcils et des cheveux châtain brun fort bien plantés, des yeux les plus parlants et les plus beaux du monde, peu de dents et toutes pourries dont elle parlait et se moquait la première, le plus beau teint et la plus belle peau, peu de gorge mais admirable, le cou long avec un soupçon de goitre qui ne lui seyait point mal, un port de tête galant , gracieux, majestueux et le regard de même, le sourire le plus expressif, une taille longue, ronde, menue ; aisée, parfaitement coupée, une marche de déesse sur les nuées ; elle plaisait au dernier point.

Les grâces naissaient d'elles-mêmes de tous ses pas, de toutes ses manières et de ses discours les plus communs.

Un air simple et naturel toujours, nail assez souvent, mais assaisonné d'esprit, charmait avec cette aisance qui était en elle, jusqu'à la communiquer à tout ce qui l'approchait.

» cieuse avec tous.

« Elle parut dans tous ses discours et tou­ tes ses manières beaucoup au­ dessus de son âge», remarque la gazette Le Me rcur e de France.

Tout au long de la route , son carrosse est acclamé .

Le 4 no­ vembre , la jeune fille fait son entrée à Montargis, où l'atten­ dent le roi, son grand-oncle, Monsieur, son grand-père , et le Grand Dauphin , son cousin.

Lors des présentations , elle se révèle parfaite de courtoisie et d'élégance .

Charmé , Lou is XIV , dans une lettre à sa chère Fran­ çoise de Maintenon rend hom­ mage à sa beauté singulière, si éloignée des canons de l'épo­ que .

« Elle a la meilleure grâce et la plus belle taille que j'aie jamais vue ; habillée à peindre et coiffée de même ; des yeux vifs et très beau x, des paupiè­ res noires et admirables ; le teint fort uni, blanc et rouge comme on peut le désirer ; les plus beaux cheveu x noirs que l'on puisse voir et en grande quantité( ...

).

Je la trouve à sou­ hait , et serais fâché qu 'elle fût plus belle ( ...

).

Plu s je vois la princesse , plus je suis satisfait ; nous avons été dans une con­ versation publique, où elle n'a rien dit ; c'e st tout dire », s 'en­ thousiasme-t -il.

Au cours des mois suivants, Marie-Adélaïde, que désormais tous appellent «la Princesse », se montre espiègle et joueuse comme l'enfant qu'elle est, fait simulta­ nément preuve de grandes qualités intellectuelles et d 'une étonnante maturité .

Un époux très amoureux Le mariage est célébré le len­ demain de l'anniversaire des douze ans de Marie-Adélaïde , âge requis par l'Église .

Le sa­ medi 7 décembre 169 7 les fian ­ çailles puis les noces se dérou­ lent successivement à la cha­ pelle de Versailles .

Malgré les consignes de sobriété de ma­ dame de Maintenon , les privi ­ légiés qui ont l'honneur d 'as­ sister à l'événement arborent des tenues somptueuses , des riches parures et des bijoux précieux .

La cérémonie reli­ gieuse est suivie d'un feu d'ar­ tifice et d'un souper , qui rap ­ pellent les fastes des grandes heures versaillaises .

Puis les épou x sacrifient au rituel du coucher, qui, vu leur jeune âge, n'est qu'une formalité officiel­ le.

Toutefois , le duc Louis de Bourgogne obtient de son père la permission de donner un premier baiser à sa femme .

Et il y met toute son âme ! Car , dès la première rencontre , un an auparavant à Nemours, dès le premier regard échangé , il a donné son cœur à celle à qui il est désormais uni pour la vie.

Dès lors, la duchesse de Bour­ gogne a droit à tous les égards .

Louis XIV la prie de renouer avec la tradition du cercle de la reine , la défunte Marie -Thérè­ se d'Autriche .

Il fait donner pour elle des fêtes somptueu­ ses dont Versailles avait pres­ que oublié l'enchantement.

li la fait installer au premier étage du palais dans le grand appartement de la reine, voi­ sin du sien .

li faut attendre le mois de mai 1701, alors que Marie-Adélaïde va sur ses seize ans et que Louis se montre de plus en plus amoureux, pour que le mariage de la duchesse et du duc de Bourgogne soit consommé .

Trois ans plus tard , le couple aura un premier fils, qui mourra en bas âge.. »

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