Devoir de Philosophie

Louis IX et l'affaire de Lyon

Publié le 04/09/2013

Extrait du document

Né en 1207, à Aiguebelle, près de Saint-Jean-de‑ Maurienne, Philippe r de Savoie est le huitième des quatorze enfants du comte Thomas r de Savoie. Comme le veut alors la coutume, l'aîné est désigné pour succéder à son père à la tête de la seigneurie, tandis que les cadets sont destinés à des fonctions militaires ou ecclésiastiques. Philippe a été évêque de Valence, puis archevêque de Lyon, tandis que le comté de Savoie revenait en 1233 à son frère aîné, Pierre. Or, en 1267, ce dernier n'a toujours pas de fils. Philippe s'inquiète pour l'avenir du comté, dont il est susceptible d'hériter. N'ayant jamais été consacré, il lui est possible de se marier, ce qu'il fait en 1267, avec Alix, l'héritière de Bourgogne. Cette union lui vaut le titre de comte palatin de Bourgogne et, l'année suivante, il succède à son frère en tant que comte de Savoie. Il s'éteindra le 17 novembre 1285, après avoir souffert d'oedème généralisé durant dix longues années.

« d'escarmouches, de batailles et de trêves.

Alors que l'évê­ que d'A utun , en charge de l'administration de l'archevê­ ché pendant la vacance de son siège, a excommunié les adver­ saires du chapitre, aucune so­ lution au règlement du conflit ne se fait jour .

La paix ou l'excommunication En 1269 , les deux partis si­ gnent une trêve .

Les bour­ geois lyonnais, bien que rele­ vant de l'Empire, font alors appel à l'arbitrage du roi de France .

Les chanoines de Saint-Jean, eux, en appellent à Rome par l'intermédiaire du cardinal d'Albano, légat du pape .

Louis IX délègue deux émissaires laïques, le cheva­ lier Jean d'Escre nnes et le bailli de Bourges Henri de Granvilliers, et le légat d'Alba­ no désigne pour les seconder l'abbé Guillaume de Cluny .

Le 22 janvier 1270, les repré­ sentants du roi et du légat font leur entrée à Lyon, où ils reçoi­ vent les doléances de chacun des partis .

En plus du dédom- magement des dégâts causés par le conflit, le chapitre récla­ me la destruction des tours , barrières et ponts fortifiés construits par les Lyonnais, ainsi que le comblement des fossés creusés autour du cou­ vent de Saint-Just.

Au mois de février, la commis­ sion rend son verdict.

Toutes les fortifications, y compris celles qui ont été édifiées par les chanoines à Saint-Just, de­ vront être mises à bas .

Les pri­ sonniers seront libérés et les ma1sons canoniales restituées.

Laïcs et religieux, sommés de ne pas .reprendre la lutte , sont dans l'obligation d'accepter cet arbitrage sous peine d'ex­ communication.

Deux pru­ d'hommes, juristes patentés, Jean Le Queux, chanoine de Nevers, et Guy Lebras, sont chargés de mener les derniè­ res négociations en vue d'abou­ tir à un statut définitif .

Un conflit en terre d'Empire Mais ces mesures , pourtant sa­ ges et équitables, se révèlent impuissantes à contraindre bourge _ois et chanoines de cesser la lutte : une nouvelle commission doit être mise sur pied .

Sur le point de partir pour la croisade, Louis IX con­ fie le règlement de l'affaire à Simon de Nesle et à l'abbé de Saint-Denis, Mathieu de Ven­ dôme - à qui il a par ailleurs confié la garde du royaume pendant son absence- , et leur octroie le pouvoir de nommer d'autres délégués en cas de nouveaux litiges .

La querelle ne semblant manifestement pas éteinte, le roi prend solen­ nellement les bourgeois lyon­ nais sous sa sauvegarde.

Lyon étant ville d 'Empire, le souverain n'a pas lieu a priori d'i ntervenir dans cette querel­ le, bien que certains conflits se déroulènt sur des domaines, appartenant aux bourgeois ou EDITIONS ATLAS UN CADET DE FAMILLE Né en 1207, à Aiguebelle, près de Saint-Jean-de­ Maurienne, Philippe r· de Savoie est le huitième des quatorze enfants du comte Thomas 1" de Savoie .

Comme le veut alors la coutume, l'aîné est désigné pour succéder à son père à la tête de la seigneurie, tandis que les cadets sont destinés à des fonctions militaires ou ecclésiastiques.

Philippe a été évêque de Valence, puis archevêque de Lyon, tandis que le comté de Savoie revenait en 1233 à son frère aîné, Pierre.

Or, en 1267, ce dernier n'a toujours pas de fils.

Philippe s'inquiète pour l'avenir du comté, dont il est susceptible d'hériter .

N'ayant jamais été consacré, il lui est possible de se marier, ce qu'il fait en 1267, avec Alix, l'héritière de Bourgogne.

Cette union lui vaut le titre de comte palatin de Bourgogne et, l'année suivante, il succède à son frère en tant que comte de Savoie.

Il s'éteindra le 17 novembre 1285, après avoir souffert d'œdème généralisé durant dix longues années.

aux chanoines, situés dans le royaume de France.à la limite des territoires impériaux .

Sou­ verain soucieux de faire res­ pecter la loi divine sur terre et à la réputation d'arbitre impar ­ tial, il considère cependant comme de son devoir de ré­ pondre à l'appel qui lui a été lancé .

En s'entremettant, il renforce son autorité aux fron­ tières de l'Empire .

Malgré son arbitrage, le conflit reprendra .

Il ne sera finalement réglé qu'à partir de 1272 -pour le plus grand profit des Capétiens ! -, par l'hommage de l 'archevê­ que de Lyon à Philippe Ill, puis par l'annexion de l'arche­ vêché par Philippe IV le Bel.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles