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Louis IX fait voeu de croisade pour la seconde fois

Publié le 04/09/2013

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Le 25 mars 1267, devant l'assemblée de ses barons, Louis IX fait pour la seconde fois voeu de croisade. Bien que les États latins d'Orient soient gravement menacés par Baïbars, le sultan mamelouk d'Égypte, de nombreux grands, encore

échaudés par l'échec de la septième croisade, hésitent à suivre le Capétien outre-mer. Mais la foi qui anime le pieux souverain aura raison de leurs réticences et, pour la plupart, ils s'engageront à porter secours aux Francs de Palestine.

« Des barons réticents Au mois de mars 1267, les grands seigneurs du royaume sont convoqués à la Cour pour le jour de !'Annonciation .

Le motif de la réunion n'est pas précisé, et, quand il arrive à Paris, le 24 mars, le sénéchal de Champagne Jean de Joinvil­ le s'étonne de ne trouver per­ sonne «qui sache lui dire pourquoi le roi l'avait convo­ qué ».

Le lendemain , les ba­ rons ayant répondu à l'appel se rendent à la Sainte-Chapel­ le, où ils découvrent le souve­ rain « monté sur la tribune des reliques ».

Après avoir ordon­ né qu 'on lui fasse apporter le reliquaire de la Vraiè Croix, le Capétien fait solennellement vceu de croisade .

Il adjure l'as­ semblée de suivre son exem­ ple et celui de ses fils, Philip­ pe, le futur Philippe Ill le Hardi, Jean-Tristan et Pierre - seul leur cadet, Robert, âgé d ' environ onze ans, ne se join­ dra pas à eux .

Le comte Robert d'Artois, neveu du roi , puis Thibaud, comte de Champa­ gne, roi de Navarre et gendre du Capétien, s'engagent à par­ tir pour la Palestine .

Les grands vassaux, pour la plu­ part, font de même , tels Jean t•• le Roux, duc de Bretagne, Alphonse de Brienne, comte d'Eu , et Guy de Dampierre , comte de Flandre .

Néanmoins, tous ne sont pas habités par une foi aussi ~ ardente en cette entreprise & que celle qui anime le sauve­ ~ rain.

« Si le roi se croise, ce ~ .~ sera une des plus doulou- 5 reuses journées qui ait jamais ~ été en France ; .car si nous ne ~ nous croisons pas, nous per­ : drons le roi ; et, si nous nous ~ croisons, nous perdrons Dieu, parce que nous ne prendrons pas la croix pour Lui mais par peur du roi», s'inquiète un chevalier dont Joinville rap­ porte les propos.

L'organisation de la régence Louis IX mise sur la fête qu'il donne en l' honneur de l'adou­ bement de son fils Philippe pour susciter une adhésion plus massive à la huitième croisade .

Le 5 juin, le jeune prince est armé chevalier .

La cérémonie est suivie par un sermon du cardinal Simon de Brie, que le pape Clément IV a nommé légat pour la prédica­ tion de la croisade .

Puis le roi prend la parole et adresse à ses vassaux une exhortation si vibrante que nombre des hési­ tants, à l'instar d 'Eudes Ri­ gaud, archevêque de Rouen et conseiller du Capétien , se décident à se croiser eux au ssi .

Dès lors, Louis IX consacre l'essentiel de son énergie et de son temps aux préparatifs de la croisade .

Mais il se pré­ occupe également de l'avenir du royaume en pourvoyant à l'organisation de la régence et même de sa succession .

A-t-il le pressentiment qu 'il ne re­ viendra pas ? Toujours est il qu 'il ordonne que, durant son absence , le Gouvernement EDITIO NS ATLAS soit confié à la reine Margue­ rite de Provence, qui sera se­ condée par deux de ses fidè­ les, Simon de Nesle , comte de Soissons , et Mathieu de Ven­ dôme, l'abbé de Saint-Denis .

Il rédige ensuite ses Enseigne­ me nts à son fils Philippe et à sa fille Isabelle, puis prend des dispositions testamentaires afin d'éviter le morcellement du royaume si jamais il venait à mourir .

Ces formalités accomplies, il est prêt à quitter sa famille et ses sujets pour accomplir son devoir de souverain chré!;en en Terre sainte .

Il lui fattdra patienter jusqu 'au t •• juillet 1270, date à laquelle, à Aigues­ Mortes, il embarquera _pour l'Orient.

LES ÉTATS LATINS EN GRAND PÉRIL En 1261, l' émir mamelouk Baïbars a détrôné et fait assassiner le sultan d'Égypte Outuz.

Depuis, il est entré en lutte contre les Francs qu'il a décidé de chasser de Terre sainte.

En 1265, il s'est emparé de Césarée, de Châtel-Pèlerin, de Cayphes et d'Arsur.

L'année suivante, il a pris Safet, Toron et Châteauneuf.

En 1268, il s'est rendu maître de Jaffa ; puis Beaufort et Antioche sont tombées à leur tour.

Après des négociations menées par Hugues Ill de Lusignan, roi de Jérusalem, les Francs n'ont conservé que quelques villes du littoral : Saint-Jean-d'Acre, Cayphes, Sidon, Tyr et Beyrouth.

Enfin, Baïbars -est passé à l'attaque avec strccès à Chastel - Blanc, au krak des Chevaliers et à Montfort.

A la veille de la huitième croisade , les États latins d'Orient sont en grand péril et risquent fort d'être anéantis si le roi de France et les barons d'Occident n'interviennent pas.. »

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