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Louis, prince des Asturies, un héritier pour le trône d'Espagne

Publié le 13/04/2013

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Si le choix du prénom paraît évident aux parents du futur louis Ier d'Espagne, il est loin de faire l'unanimité à la Cour de Versailles. louis est un prénom destiné aux rois de France, l'arrière-grand-père de l'enfant, le Roi-Soleil, étant le quatorzième du nom. C'est pourquoi madame de Maintenon, l'épouse « secrète « de louis XIV, fait part de ses doutes à madame des Ursins.

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« me des Ursins, le roi de Fran~ ce, qui rechigne à grever le Trésor avec ces dépenses sup~ plémentaires, finit par céder .

En mai, il envoie à la Cour d'Espagne un médecin, Julien Clémen 't, et une accoucheuse, madame de La Salle.

Ces der~ niers viennent de servir avec bonheur Marie~Adélaïde de Savoie, duchesse de Bour~ gogne et sœur de la reine Marie~Louise, qui vient d'ac~ coucher de son premier enfant, Louis, duc de Bretagne et frère aîné du futur Louis XV.

La princesse des Ursins se félicite de ce choix et ne tarit pas d'éloges à propos de Julien Clément, « homme de bien et d'honneur, habile, modeste, rempli de zèle ».

Philippe V, lui, se pose mille questions sur la grossesse de la reine.

Il s'en réfère exclusi­ vement à la camarera mayor, qu'il prie de lui garantir qu 'il aura un fils ! Car il ne peut en être autrement ...

Un garçon A six heures du matin, le 25 août, la reine Marie-Louise commence à ressentir les pre­ mières douleurs.

L'entourage royal est inquiet .

D'autant plus que, pendant sa grosses­ se, la reine a pâti d'une forte fièvre qui fait redouter des complications .

Mais, à onze heures , le soulagement est total.

Enfin, la tête de l'enfant apparaît.

Et c'est un garçon ! Il sera prince des Asturies et s'appellera Louis.

Le choix du prénom semble tout naturel puisque l'enfant naît, signe de la providence, le jour de la saint-Louis .

Ce qui comble d'aise Louis XIV, lorsqu'il apprend l'heureuse nouvelle, à Versailles, le 1 ..

septembre.

Aussitôt, Je Roi-Soleil prie le marquis de Brancas, qui sera bientôt son ambassadeur en PRENOM : LOUIS Si le choix du prénom paraît évident aux parents du futur louis 1.,.

d'Es­ pagne, il est loin de faire l'unanimité à la Cour de Versailles.

louis est un prénom destiné aux rois de France, l'arrière­ grand-père de l'enfant, le Roi-Soleil, étant le quatorzième du nom .

C'est pourquoi madame de Maintenon, l'épouse « secrète » de louis XIV, fait part de ses doutes à madame des Ursins.« Ce nom-là est trop français et déplairait peut-être aux Espagnols à qui je ne veux point déplaire, les aimant de tout mon cœur» .

Mais, selon la camarera mayor de la reine Marie-louise, cette polémique n'a pas lieu d'êtr e.

Cell~i s'empresse de rétorquer que ces propos font injure aux peuples d'Espagne et de France et affirme n'avoir senti aucune réticence de la part des Espagnols, qui, chaque fois qu'elle leur présente le prince au balcon du Palais, clament leur amour pour le jeune « Luisillo ».

Espagne, d'aller féliciter la reine en son nom .

« Tous les seigneurs sont fort assidus à venir savoir comment se por­ tent la reine et le prince qui ne font plus que croître et embellir par la bonne santé dont ils jouissent ».

Le petit Louis n'est rien moins que la huitième merveille du monde .

Madame des Ursins, qui le voit comme « le plus beau prince du monde », n'a nulle peine à en convaincre les Espagnols et, du balcon du Palais, « continue de le mon­ trer au peuple ; un quart d'heure quand le soleil se couche ».

Il ne reste plus qu'à faire entrer Louis dans la communauté chrétienne.

C'est chose faite le 12 décembre 1707 .

Philippe, duc d'Orléans, neveu de Louis XIV et oncle de Marie­ Louise, et la duchesse Marie­ Adélaïde de Bourgogne sont choisis pour être parrain et marraine de l'enfant .

Madrid, qui pour la circonstance a été parée de mille ornements, est en liesse et les carrosses de gala ont investi ses rues.

Le car­ dinal de Portocarrero préside la cérémonie.

A son côté, le duc d'Orléans est vêtu d'un costu­ me de velours gris rehaussé d'or et de diamants .

La duches­ se de Bourgogne , qui n'a pu venir en Espagne, est repré­ sentée par la princesse des Ursins .

Tandis que l'on présen­ te Je nouveau-né sur les fonts baptismaux, ses cris rassurent la foule quant à sa bonne santé physique .

En ce jour solennel, la reine et sa camarera mayor se promettent de garantir à leur protégé l'ave­ nir brillant qui lui est dû .. »

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