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Louis XIV rayonne à Versailles

Publié le 29/08/2013

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louis xiv

Afin de mieux surveiller la noblesse, Louis XIV installe ses milliers de courtisans à Versailles. Sa personnalité, son goût sûr pour les arts donnent à sa cour une renommée

dépassant de loin les limites du royaume.

Une légende vient de naître : celle de Versailles, île du plaisir, symbole rutilant de l'esprit français.

Quand un courtisan, fraîche-ment débarqué de sa pro­vince où il n'avait jamais vécu qu'entre les murs épais de son château, entre pour la pre­mière fois dans Versailles, c'est un univers aussi mer­veilleux que cauchemar­desque qu'il découvre. Un monde démesuré, tout de contrastes, où la cour

 

semble vivre sus­pendue au bon vouloir du roi, prévient ses désirs et s'emploie à cap­ter son regard.

louis xiv

« UN DANGER Louis XIV n'a que cinq ans lorsque meurt son père, le roi Louis XIII .

Aussi c'est sa mère, Anne d'Autriche , qui va exercer, pendant toute la minorité du roi, la Régence.

Elle s'appuie sur son principal ministre, le cardinal Mazarin, haï par la noblesse qui voit en lui un usurpateur.

Entre 1648 et 1653, les Grands, comme le prince de Condé ou Turenne s'allient contre lui, bientôt rejoints par le Parlement de Paris.

C'est la Fronde parlementaire, puis la Fronde des Princes.

Le jeune roi n'a alors qu'une dizaine d'années.

Mais il conservera le souvenir de cette rébellion sanglante et n'aura de cesse pendant son règne d'asseoir la monarchie absolue et de museler la noblesse, en la cloîtrant à Versailles par exemple.

Les logés et les galopins La place manque, les loge­ ments sont exigus et inconfor­ tables.

On y grelotte car le chauffage n'a pas été prévu dans les ailes réservées aux courtisans .

Le hobereau tout­ puissant, seigneur respecté ------·--~ de son Limousin ou de son Auvergne natals peut s'esti­ mer heureux s'il a le bonheur de trouver une double chambre sous les combles.

Les couloirs grouillent de monde ; les parcourir relève de l'exploit olfactif, car les commodités manquent cruel ­ lement et on se débrouille comme on peut pour satisfai­ re ses besoins pressants ! Pourtant on se dispute pour faire partie de la caste enviée de ceux qui dorment à Versailles : les «logés ».

Quand on n'est que «galopin », il faut après les «appartements » - ces soirées d'apparat si pri­ sées - regagner ses quartiers par ses propres moyens dans des conditions de transport inconfortables .

Et Versailles est si loin de tout ! Pour un regard du roi Bien sûr, on s'amuse aussi beaucoup .

Lully , Molière riva­ lisent de génie pour monter des représentations musicales et thé âtrales dans les gracieux jardins dessinés par Le Nôtre .

Le roi aime s 'entourer de peintres, scu lpteur s, décora­ teurs et architectes de talent, tels Charles Le Brun ou Louis Le Vau, auxquels il a confié le soin de remanier Versailles .

Par la volonté royale, le mérite corrige co nstamment les inégalités de la nais sance et tous les nobles , même modestes, ont une chance de faire partie de l'entourage réduit de l'astre Soleil.

Rien n'est alors placé plus haut que l'honneur de lui tendre sa robe de chambre, une ser­ viette chaude, de l'installer sur sa «chaise d'affaires » dûment percée, ou de le ser­ vir au petit couvert (quand il déjeune seul dans sa cham­ bre) .

La cour vit au rythme du roi .

Premier gentil-homme et grand chambellan sont des titres enviés auxquels seuls les commensaux les plus appréciés peuvent prétendre.

Et le c hemin est bien long pour y parvenir ! N 9 g w w u o.

~. »

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