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LOUIS XVI

Publié le 27/02/2008

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louis xvi
Petit-fils de Louis XV, Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles, n'a pas encore vingt ans quand il monte sur le trône en 1774. Le jeune roi ne manque pas de bon sens ; il a reçu une instruction générale valable et saura se montrer pieux, bon, charitable, économe des deniers de l'État. Ces qualités sont malheureusement gâchées par sa timidité et sa faiblesse de caractère, aggravées par son inexpérience politique. Au début du règne, il sera encore desservi par son entourage et par l'attitude de la reine Marie-Antoinette, jeune, primesautière, décidée à profiter de l'existence. Dès son avènement, Louis XVI manifeste le désir passionné de faire le bien de son peuple et de procéder aux réformes nécessaires. Suivant les conseils du vieux Maurepas, il s'entoure d'excellents ministres : Turgot, Malesherbes, Vergennes, le comte de Saint-Germain, désireux de procéder à une refonte de l'État, de promouvoir la liberté économique, d'atténuer les privilèges en matière fiscale ou dans l'armée. Malheureusement, le rappel des parlements exilés par Maupeou à la fin du règne de Louis XV (1771), se révèle comme une mesure désastreuse. A leur habitude, les cours souveraines reprennent leur rôle d'opposition. Dès 1776, Turgot et Malesherbes quittent le gouvernement.
louis xvi

« décide à user d'autorité..

Mais le renvoi de Necker et le rassemblement de troupes étrangère autour de Parisprovoquent la journée du 14 juillet et la prise de la Bastille.

Devant l'ampleur du soulèvement parisien et la séditionmilitaire, Louis XVI semble céder et se rallier à la Révolution.

Il rappelle Necker, reconnaît la garde nationale,accepte la cocarde tricolore et la transformation des états généraux en Assemblée nationale constituante.Ce ralliement, là encore, est incertain.

Le roi tarde à sanctionner la Déclaration des droits de l'homme et la fin desprivilèges votée la nuit du 4 août.

Il s'inquiète de la limitation de ses pouvoirs par l'Assemblée.

En réunissant destroupes autour de Versailles, il semble préparer un nouveau coup de force.

Cette menace provoque une violenteréaction parisienne et le retour du roi et de sa famille à Paris, le 6 octobre 1789.Confiné désormais au coeur du Paris révolutionnaire, Louis XVI n'est plus que le prisonnier des Tuileries.

Pourtant,bien conseillé par Mirabeau, il semble accepter son rôle de monarque constitutionnel, garant de l'unité de la nation.A la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, il est l'objet d'acclamations qui prouvent que son prestige est encoreconsidérable.

En réalité, il ne se résigne toujours pas à la disparition de l'Ancien Régime.

Profondément croyant, ilest, en outre, déchiré par le vote de la Constitution civile du clergé, qui donne déjà le signal d'une véritable guerrereligieuse.

Il s'inquiète du mouvement démocratique qui menace l'oeuvre de la Constituante.Louis XVI se décide à tenter une nouvelle aventure, à procéder à une contre-révolution limitée.

Mais l'affaire, trèsmal préparée, se termine à Varennes (22 juin 1791) et la famille royale est ramenée à Paris.

Si l'Assemblée serésigne à la fable de «l'enlèvement» et se contente de suspendre le roi, les démocrates réclament sa déchéance, cequi provoque la fusillade du Champ-de-Mars (17 juillet).

Après cette désastreuse équipée, le prestige de lamonarchie a reçu un coup mortel et l'espoir d'arrêter la marche en avant de la Révolution s'évanouit. Au lendemain de l'affaire de Varennes, Louis XVI a été rétabli dans ses fonctions et, le 14 septembre 1791, il prêteun serment solennel à la Constitution.

Est-il décidé à l'appliquer loyalement ? Dans ses conflits avec la Législative, ilne fait qu'user des droits stricts qui lui sont octroyés, mais le veto qu'il oppose à certains décrets (en particuliercontre les prêtres réfractaires) exaspère les députés girondins.

Ceux-ci veulent alors la guerre contre l'Autriche.Poussé par son entourage, le roi y consent, dans l'espoir qu'une victoire affermira son autorité, et qu'en cas dedéfaite il recevra l'appui des souverains étrangers.

Le 20 avril 1792, la guerre est déclarée au «roi de Bohême et deHongrie».Le conflit débute par de sérieux revers.

Pour le mouvement révolutionnaire, ils sont le résultat des intrigues de lacour et du clergé.

Aussi l'Assemblée présente-t-elle une série de décrets visant à désavouer le roi et à neutraliserles prêtres réfractaires.

Si Louis XVI accepte la dissolution de sa garde personnelle, il s'oppose à l'implantation d'uncamp de fédérés près de la capitale et aux mesures concernant le clergé.

Savamment attisée par les sections et lesclubs, la colère populaire grandit contre le souverain.

Le 20 juin 1792, celui-ci doit subir une démonstrationd'intimidation du peuple des faubourgs venu en masse aux Tuileries, mais il fait preuve d'un calme et d'une dignitéexceptionnels.

De nouvelles défaites, auxquelles s'ajoute le manifeste de Brunswick menaçant Paris d'une«subversion totale» en cas de nouvel attentat contre la famille royale, conduisent à l'épreuve de force décisive.

Le10 août, les Tuileries sont prises d'assaut et Louis XVI doit se réfugier à l'Assemblée.

Par ordre de la Communeinsurrectionnelle, il est interné avec sa famille au Temple.

Pendant les cinq mois qu'il lui reste à vivre, il va montrerles plus hautes vertus d'abnégation et de noblesse.

La chute de la monarchie provoque une crise constitutionnelle.Après l'élection d'une nouvelle Constituante, la Convention, la République est proclamée le 21 septembre 1792, et«Louis Capet» mis en jugement, ne serait-ce que pour légitimer l'insurrection du 10 août.

Au cours du procès, LouisXVI est gêné par les révélations contenues dans les papiers trouvés aux Tuileries.

En dépit des hésitations desGirondins, la pression des tribunes conduit les députés à prononcer la peine de mort et le roi est exécuté le 21janvier 1793.

Sa disparition constitue un défi lancé à l'Europe monarchique et provoque une coupure irrémédiableentre les deux France. Il est le petit-fils de Louis XV et le fils du dauphin Louis mort en 1765 et de Marie-Josèphe de Saxe.

En 1770, il épouse l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche.

Pieux, scrupuleux, réticent à l'égard des idées nouvelles prônées par les philosophes ; s'il est assez cultivé, il est indécis.

La chasse ou la serrurerie l'intéressent plus que la politique.

Il monte sur le trône à vingt ans et choisit pour ministre le vieux Maurepas, qui a servi son grand-père dont il a été un temps secrétaire d'Etat à la Marine.

Autour de lui, Vergennes aux Affaires étrangères, Malesherbes à la maison du roi et Turgot comme Contrôleur général.

Maurepas qui rappelle les Parlements crée malgré lui une opposition.

Le Parlement de Paris n'hésite pas à avoir recours au droit de remontrance, ce qui contraint Turgot plus tard, Necker en 1781, à devoir renoncer aux réformes fiscales et financières qu'il juge nécessaires, mais qui soulèvent l'opposition des privilégiés.

La guerre aux côtés des insurgés américains, si elle est un succès politique qui aboutit à la paix de Versailles en 1783, creuse la dette.

Les dépenses inconsidérées de la cour, l'affaire du collier, le poids de la dette interdisent à tous les ministres successifs que sont Calonne, Loménie de Brienne de rétablir l'équilibre du budget de la France et le prestige de la monarchie.

Le roi doit rappeler Necker et convoquer des Etats généraux.

L'indécision et la maladresse de Louis XVI, ses tergiversations encore lui seront fatales.

Influencé par le comte de Provence et le comte d'Artois, ses frères, il cherche à discréditer l'Assemblée nationale, qui s'est créée malgré lui.

Il renvoie Necker, mais doit le rappeler.

Après avoir, semble-t-il, porter le 17 juillet 1789 la cocarde tricolore, qui symbolise l'alliance de la monarchie et du peuple de Paris, il se refuse à accepter que, dans la nuit du. »

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