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Louis XVI au secours de la jeune Amérique

Publié le 29/08/2013

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louis xvi

Louis XVI et Vergennes, son ministre des Affaires étrangères, ont en effet de bonnes raisons d'en vouloir aux Anglais. Il leur faut effacer de la mémoire du peuple fran¬çais le souvenir de la guerre de Sept Ans et de ses consé¬quences désastreuses : le trai¬té de Paris du 10 février 1763. Par celui-ci, la France s'était vue contrainte de céder à l'An¬gleterre tous ses territoires nord-américains : l'Acadie, le 

 

Canada et le golfe du Saint-Laurent. Pour cette raison, ils décident de favoriser tacite¬ment la révolution américai¬ne.

louis xvi

« La Fayette passe le flambeau à Rochambeau Le roi accepte que La Fayette, devenu la coqueluche des salons parisiens et qui s'en­ flamme pour la révolution américaine, prépare une nou ­ velle expédition.

En 1780, le souverain décide l'envoi d'un corps expéditionnaire de 6 000 hommes placé sous le commandement du comte de Rochambeau .

L'infanterie est bientôt appuyée par une escadre de trente-huit navires sous les ordres de l'amiral de Grasse.

Cet appoint va s'avé­ rer décisif lors de la bataille DEUX FRANÇAIS POUR L'INDÉPENDANCE Né en I 719, Charles Gravier, comte de Vergennes (à droite, par Lundberg), embrasse très jeune la carrière diplomatique .

À 36 ans , il est nommé ambassadeur en Turquie, poste qu 'il occupe treize ans avant de représenter la France auprès de la monarchie suédoise.

En 1774, Louis XVI l'appelle au ministère des Affaires étrangères où le diplomate choisit de poursuivre une politique hostile à l' égard de la puissance britannique .

La Fayette (ci-contre à gauche), qui a déjà pris une part active en I 777 aux combats que livrent les Nord -Américains insurgés , va pousser Vergennes à convaincre le roi de soutenir la guerre d'indépendance américaine .

L'aide sera d'abord matérielle ( I 778) puis militaire avec l'envoi d'hommes et navires, en I 780.

Le nom de ces deux hommes est désormais indissociable du soulève­ ment américain contre le joug anglais .

Une grande nation est née ! de Yorktown , le 19 octobre 1781, qui voit Washington et Rochambeau l'emporter défi­ nitivement sur l'armée anglai­ se mise en déroute.

Le 3 septembre 1783, la s igna­ ture du traité de Versailles met fin à la guerre et recon­ naît l'indépendance des trei­ ze colonies qui prennent le nom d 'États-Unis d'Amérique.

Si l'expédition française en Amérique est coûteuse pour les finances de l'État, elle res­ taure le prestige de la France à l'étranger et Louis XVI ina u­ gure ainsi la longue amitié qui unit la France aux États-Unis, favorisant les échanges entre les deux nations .

Et en parti­ culier sur le plan des idées .

Ainsi, Benjamin Franklin et George Washington puise­ ront chez les philosophes des Lumières -ces hommes, tels Diderot, d'Alembert, Voltaire, Montesquieu ou Rousseau qui luttent en France pour plus de tolérance, de liberté et l'avènement de l'âge de la Raison - les sources de la Constitution américaine .

Quelques années plus tard, c'est un jeune Américain, Thomas Payne , qui s'enthou­ siasmera à son tour pour la révolution française.

Et au début du x1x e siècle, ce sera un Français, Charles de Toc­ queville, qui fera le plus bel éloge de la jeune démocratie américaine .. »

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