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Louvois, ministre de la Guerre de Louis XIV

Publié le 06/04/2013

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Marque de reconnais-sance suprême de son action politique, Michel Le Tellier, ministre d'État à la Guerre, reçoit en 1677 la charge de chancelier. Au poste qu'il occupait le remplace François-Michel Le Tellier, son fils et futur marquis de Louvois. Mais il ne faudrait pas croire que le seul privilège de l'hérédité a été à l'origine de cette nomination.

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« LES DRAGONNADES Après la révocation, le 18 octobre 1685, de l'édit de Nantes qui fixait le statut des protestants de France, l'intendant du Poitou convainc Louvois du principe des dragonnades.

Il s'agit de loger par la force des soldats dans les maisons protestantes.

Ordre est donné aux dragons de "vivre à discrétion" et d'obtenir par toutes sortes de sévices infligés à leurs hôtes leur conversion au catholicisme.

Les résultats sont tels que Louvois décide d'étendre cette politique répressive à l'ensemble du royaume.

Louis XIV est d'abord réticent, mais finit par se laisser gagner aux idées de son influent ministre.

En quelques mois, "les missionnaires bottés", obtiennent plus de 38 000 conversions forcées.

C'est en Languedoc et dans le Béarn que les dragonnades sont les plus cruelles.

La détermination de Louvois dans cette entreprise lui vaudra sa disgrâce quelques années plus tard.

ment de prendre en charge l'immense chantier du château de Versailles.

Cette accumula­ tion de responsabilités a un but bien précis : avoir les mains libres pour réorganiser l'armée du roi.

Une armée moderne La grande œuvre de Michel Le Tellier et de son fils Louvois est la mise en place d'une ar­ mée moderne, la première d'Europe.

Les deux hommes se répartissent les tâches.

Tandis que Michel Le Tellier légifère, Louvois, toujours par monts et par vaux, inspecte l'état des garnisons et des sys­ tèmes de défense.

La réorga­ nisation passe par la création de nombreux grades et fonc­ tions comme ceux de commis­ saires des guerres, d'inten­ dants d'armées, d'inspecteurs aux revues.

Louvois se heurte à la noblesse quand il veut supprimer la vénalité de cer­ tains grades.

li sévit contre l'absentéisme, instaure la dis­ cipline et réprime les pillages et les exactions gratuites.

Le ministre fixe également une hiérarchie des grades en fonc­ tion de l'ancienneté et crée des grades non vénaux (qui ne s'achètent pas) pour les offi- ciers méritants mais pauvres.

Généralisant le port de l'uni­ forme lié à un régiment, Lou­ vois fonde en 1671 l'hôtel des Invalides pour les soldats blessés.

Sa toute-puissance, sa volonté de tout régenter lui attirent l'hostilité des hauts gradés de l'armée qui voient leur puissance amputée.

C'est le cas du maréchal de Turen­ ne.

Mais l'action du ministre, qui jusqu'à la mort de son pè­ re en 1685 continue d'associer ce dernier à ses décisions, ne connaît pas de limites.

Lou­ vois réorganise la cavalerie en régiments, remplace l'épée par le sabre, crée les régi­ ments des dragons et des hus­ sards .

Le premier, pour éviter le racolage des sergents recru­ teurs.

Pour répondre aux be­ soins en hommes que récla­ ment les guerres du roi Soleil, il tente d'instaurer un service militaire obligatoire et natio­ nal.

Si l'entreprise n' aboutit pas totalement, cette conscri­ ption par tirage au sort qui s'ef­ fectue au niveau des paroisses permet de créer trente régi­ ments.

Mais le tempérament belliqueux de Louvois ne plaît pas à tout le monde, en parti­ culier à Madame de Maintenon qui parviendra à l'éloigner dé­ finitivement du pouvoir .. »

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