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L'URSS dans la Seconde Guerre mondiale.

Publié le 21/09/2010

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CHRONOLOGIE INDICATIVE

23 août 1939 : Pacte de non-agression germano-soviétique. 18 septembre 1939 : Invasion de la Pologne orientale. Décembre 1939 : Début de la guerre contre la Finlande. Juin 1940 : Occupation de la Bessarabie roumaine. Juillet 1940 : Occupation des républiques baltes. 22 juin 1941 : Invasion de l'URSS. Septembre 1941-janvier 1944 : Siège de Leningrad. Novembre 1942-février 1943 : Bataille de Stalingrad. Juillet 1943 : Bataille de Koursk. 28 novembre-1er décembre 1943 : Conférence de Téhéran. 4 février-11 février 1945 : Conférence de Yalta. 8 mai 1945 : Signature à Berlin de la capitulation de l'Allemagne. 8 août 1945 : Entrée en guerre de l'URSS contre le Japon.

ANALYSE DU SUJET

L'énoncé L'énoncé comporte un léger traquenard. En effet, l'évocation de la guerre pourrait laisser penser au candidat trop pressé qu'il peut se contenter de traiter la période 1941-1945. En réalité, comme le soulignent les données chronologiques, le sujet inclut la politique soviétique avant même l'agression de l'URSS par les armées allemandes et donc l'attitude et les actions de l'URSS face à la guerre qui se poursuit, en dehors d'elle, entre 1939 et juin 1941. Cet énoncé du sujet (proposé en Nouvelle-Calédonie en 1981) est d'ailleurs discutable : on peut estimer que l'intitulé le plus approprié serait « L'URSS et la Deuxième Guerre mondiale «.

 

« • Le pacte germano-soviétique rapidement signé à Moscou par Molotov et Ribbentrop (23 août 1939) provoque lastupéfaction.

Staline estime ainsi détourner l'orage vers l'Ouest et gagner du temps.

Il ne voit dans la guerre,désormais irrémédiable, qu'une conséquence des « contradictions des pays capitalistes ».

La Russie et leCommunisme mondial ne pourront que profiter d'un affrontement qu'il prévoit long et meurtrier.

Hitler, quant à lui, adésormais les mains libres : il n'aura pas, comme l'Allemagne en 1914-1918, à combattre sur deux fronts. 2 La récupération de territoiresL'URSS met à profit les accords secrets signés avec les Allemands et la passivité forcée des puissances engagéesdans le conflit pour récupérer des territoires abandonnés en 1919-1921.

Ceux-ci constitueront aussi un glacis deprotection.• L'attaque de la Pologne, dont les armées sont déjà démantelées par les victoires allemandes, permet auxSoviétiques d'annexer aisément la partie orientale du pays, en grande partie peuplée de Bielorusses et d'Ukrainiens.• Les pays baltes sont, après ultimatum, contraints d'accepter la présence militaire soviétique.

Peu après, lesnouveaux gouvernements mis en place sous pression russe demandent l'intégration de leur pays à l'URSS.• La Finlande réussit à mettre en échec l'Armée Rouge pendant plus de trois mois.

Elle doit cependant se soumettreet céder des territoires qui permettront de renforcer la défense de Leningrad.

La résistance de la petite Finlandesemble confirmer les insuffisances de l'Armée Rouge terriblement éprouvée par les purges.• La Roumanie, soumise à la pression conjointe de Hitler et de Staline, doit céder la Bessarabie et la Bukovine àl'URSS, tandis que la Transylvanie est récupérée par la Hongrie, alliée de Hitler. 3 La veillée d'armesStaline est conscient que le pacte de 1939 ne lui offre qu'un répit.

La surprenante défaite de la France en 1940 metà nouveau l'URSS dans une situation extrêmement précaire.

Par contre, la résistance anglaise lui permet de penserque les troupes allemandes ne pourront se lancer à l'assaut de la Russie avant un certain temps.• La préparation de la guerre.

Le troisième plan est interrompu en 1940.

L'économie est orientée vers la satisfactionprioritaire des besoins militaires.• Les frictions avec les Allemands se multiplient :— Les livraisons prévues par les accords commerciaux de 1939 (matières premières contre matériel d'équipement)subissent, de part et d'autre, des retards.— La pénétration allemande dans les Balkans suscite des protestations soviétiques : les Roumains et les Bulgaresrejoignent le camp de l'Axe ; les troupes allemandes conquièrent la Yougoslavie et la Grèce en avril 1941.• Staline refuse pourtant de porter foi aux rapports qui lui signalent la concentration de troupes allemandes enPologne et en Roumanie et l'imminence de l'attaque allemande (Sorge) : il ne veut y voir qu'une machination anglaisedans le but d'envenimer les rapports germano-soviétiques.

Il refuse donc de mettre ses troupes en état d'alertepour ne pas inciter les Allemands à une offensive anticipée : gagner du temps, c'est peut-être réussir à atteindrel'hiver.

Et l'hiver est long en Russie ! Mais il expose ainsi ses premières lignes aux risques mortels du premier choc. 2 L'URSS envahie L'opération « Barberousse » est déclenchée le 22 juin 1941 Elle surprend les Soviétiques. 1 L'offensive allemande• Une supériorité manifeste.

Hitler engage une armée, qui passe pour invincible, de 7,5 millions d'hommes bienentraînés, appuyés par des chars et une aviation qui ont largement fait leurs preuves.

Les Soviétiques ne disposent,au début, que de 4 millions d'hommes sous-équipés et dont le commandement a été cruellement éprouvé par lespurges.

En outre, l'Allemagne, dont l'industrie surpassait déjà, à elle seule, l'industrie soviétique, peut s'appuyer surle potentiel industriel de toute l'Europe occupée. • L'avance allemande est extrêmement rapide.

Hitler compte liquider la Russie en quelques semaines ; il croit qu'à sasupériorité militaire s'ajouteront la révolte d'une population trop longtemps victime de la terreur stalinienne et lavolonté d'émancipation des peuples allogènes profitant des circonstances pour secouer le joug russe.

De fait, lesarmées allemandes progressent assez facilement en faisant des centaines de milliers de prisonniers.

Leningrad estinvestie : Kiev, Karkhov et le Donbass (la « Ruhr soviétique ») sont occupés ; les troupes nazies sont aux portes deMoscou en octobre.2 I Le sursaut patriotiqueLe 3 juillet, après un étrange silence de deux semaines, Staline semble se reprendre.

Il s'adresse au peuplesoviétique.• Une guerre patriotique.

Staline met l'accent sur la défense de la patrie russe et non sur celle du socialisme.

Ilreçoit l'appui de l'Église orthodoxe qui recommande de « prier pour Joseph Vissarianovitch ».

Des déportés du goulagsont libérés et rejoignent le front.• La bataille de Moscou.

Les Soviétiques retardent l'avance allemande par la tactique de la « terre brûlée ».

Lespartisans s'attaquent aux arrières de l'ennemi.

Les usines menacées par l'avance allemande sont démontées ettransférées en Sibérie.

Le « général Hiver » paralyse les troupes allemandes ; une contre-offensive où devantMoscou permet de sauver la capitale : c'est la « Marne russe ».. »

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