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L'U.R.S.S. DE CONSTRUCTION 1921 A 1941 : D'UN PAYS SOCIALISTE

Publié le 28/01/2013

Extrait du document

La prospérité de notre économie nationale et de la coopération sera accompagnée de l'élimination des formes de l'économie privée. Avant même la disparition de ces formes, la prospérité de l'industrie nationale amènera l'augmentation des salaires des ouvriers. ( ... ) La question de l'inégalité entre les fonctionnaires soviétistes supérieurs et les ouvriers moyens est beaucoup plus complexe. La catégorie des fonctionnaires supérieurs et des travailleurs responsables comprend, outre des spécialistes de toute sorte, d'anciens ouvriers recrutés parmi les représentants les plus capables et les plus développés de la classe ouvrière. Il est évident que cette inégalité provient de létat arriéré des masses ouvrières qui, sous le régime capitaliste, représentaient la classe exploitée et opprimée dont on empêchait par tous les moyens le développement intellectuel. Pour diriger des entreprises industrielles ou gérer les affaires publiques, il faut une somme énorme de connaissances beaucoup d'intelligence, une expérience considérable.

« 1 ...

La répression de la révolte de Kron­ stadt Traversée du golfe de Kronstadt gelé par une division de !'Armée Rouge.

2 Les objectifs de la N.E.P.

La nouvelle politique économique apporte une série de changements essentiels dans la situation du prolétariat et, par conséquent, dans celle des syndicats.

L'immense majo­ rité des moyens de production dans l'in­ dustrie et les transports reste aux mains de l'État prolétarien.

Avec la nationalisation du sol, ce fait montre que la nouvelle politique économique ne change pas la nature de l'État ouvrier , en changeant toutefois, essentiellement, les méthodes et les formes de construction socialiste, puisqu 'elle admet entre le socialisme en construction et le capitalisme tendant à renaitre la compéti­ tion économique sur le plan du ravitaille­ ment des millions de paysans par le marché.

Les changements de formes de la cons­ truction socialiste sont dus à ce fait que, dans toute la politique de transition du capi­ talisme au socialisme, le parti communiste et le pouvoir des Soviets appliquent, actuel­ lement.

pour assurer cette transition, des procédés d'un genre particulier ; ils agissent sous maints rapports par des moyens diffé­ rents de ceux d'autrefois; ils conquièrent une série de positions, pour ainsi dire, par un « nouveau mouvement tournant» ; ils opèrent un recul pour pouvoir, mieux prépa­ rés: reprendre l'offensive contre le capita­ lisme.

Notamment , aujourd'hui sont autori­ sés et se développent le commerce libre et le capitalisme, qui doivent être soumis à la réglementation de l'État; d'autre part, les entreprises de l'État, socialisées, adoptent le principe dit de la gestion équilibrée, c'est-à­ dire qu'elles se mettent sur le pied commer­ cial ; ceci , étant donné le retard culturel et l'épuisement général du pays, ne manquera pas d'aboutir dans une mesure plus ou moins grande, à opposer, dans l'esprit des masses.

l'administration des entreprises en question aux ouvriers qui y sont occupés.

L'État prolétarien ne peut, sans changer son essence, admettre la liberté du com­ merce et le développement du capitalisme que dans une certaine mesure, et seulement à la condition que le commerce privé et le capital privé soient soumis à la réglementa­ tion de l'État (surveillance.

contrôle, déter­ mination des formes, de l'ordre.

etc.).

Le .a succès de cette réglementation ne dépend Ê pas seulement du pouvoir d'État; il dépend -&.

encore plus du degré de maturité du prolé-1 tariat et des masses laborieuses en général, ëii puis du niveau de culture, etc.

Mais le suc­ .§ cès de cette réglementation fOt-il complet, ~ l'opposition des intérêts de classes du tra­~ vail et du capital demeure entière.

Dès lors, E une des taches les plus importantes des ~ syndicats est de défendre, dans tou~ les ,li domaines et par tous les moyens, les inté­ .é rêts de classe du prolétariat dans la luttl_l Ji contre le capital.

@ Décision du Comité central du 12 janvier 1922, Lénine, Œuvres choisies, ~d.

du Progrès, Moscou , t.

Ill , p.

778-779.

3 La NEP et ses bénéficiaires dans les campagnes La statistiqua ci-dessous montre la ''par­ tition des exploitations par taille et la part das surplus, c 'ast-à-dire, des produits commer­ cialisables selon la taille da /'exploitation .

%du total % de de la surplus Surface exploitée population production en % Terre non cultivée 3 0 0 1 déciatine' 12 3 0 1 è 2 déciatines 22 12 0 2 è 3 déciatines 20 16 3 3 à 4 déciatines 14 1 5 11 4 è 6 déciatines 15 21 23 6 è 8 déciatines 7 12 19 9è 10déciatines 3 7 12 plus de 10 déciatines 4 14 30 1.

1 déciatine = 1,0925 hectare .

D ' après E.H .

Carr , Socia/ism in one country, t.

1.

p .

306 .

4 T Difficultés de ravitaillement urbain et rapports entre villes et campagnes Cette affiche de 1920 qui proclame : « Don­ nez ·du pain è la ville » cherche à inciter les paysans à vendre leurs excédents.

JlA HTE roPOJlY xnEs.

5 L'impôt en nature Il faut avant tout prendre des mesures immédiates et sérieuses pour relever les forces productives de la paysannerie.

On ne saurait y parvenir sans apporter de sérieuses modifications à la politique du ravitaillement.

Une de ces modifications a été de remplacer les réquisitions par l'impôt en nature, entrainant la liberté du com­ merce, du moins à l'échelle locale.

une fois l'impôt versé ...

L'impôt en nature est une des formes permettant de passer d'un «communisme de guerre» assez particulier, imposé par l'extrême misère, par la ruine et la guerre, aux échanges socialistes réguliers.

Et ces derniers constituent à leur tour une des formes de transition du socialisme, avec les particularités qu'engendre la prédominance de la petite paysannerie parmi la population, au communisme.

Le «communisme de guerre» avait ceci de particulier que nous prenions pratique­ ment au paysan tous les excédents et par­ fois même une partie des produits néces­ saires à sa subsistance, pour faire face aux besoins de l'armée et pour nourrir les ouvriers ...

Mais il n'est pas moins nécessaire de connaitre la véritable mesure de ce mérite.

Le «communisme de guerre» avait été imposé par la guerre et la ruine.

11 n'était pas et ne pouvait pas être une politique conforme aux taches économiques du pro­ létariat.

C'était une mesure temporaire.

Pour le prolétariat qui exerce sa dictature dans un pays de petits paysans, la juste politique consiste à échanger les produits indus­ triels nécessaires au paysan contre son blé.

Seule cette politique du ravitaillement est conforme aux taches du prolétariat ( ...

) L'impôt en nature marque une transition vers cette politique.

Nous sommes encore si ruinés, si accablés par le fardeau de la guerre ...

que nous ne pouvons fournir au paysan des produits industriels en échange de tout le blé dont nous avons besoin.

Sachant cela, nous instituons l'impôt en nature, c'est-à-dire que nous prélevons à titre d'impôt le minimum de blé nécessaire (à r armée, aux ouvriers) ; le reste, nous léchangeons contre des produits indus­ triels .

Extrait de Lénine, L 'Impôt an nature (La portée de la Nouvelle Politique Bt sas conditions), dans ŒuvrBS choisies, t.

Ill , p.

712-714 .. »

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