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Malawi.

Publié le 15/04/2013

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Malawi. 1 PRÉSENTATION Malawi, en chichewa et en anglais (langues officielles) Malawi, pays d'Afrique de l'Est. Sa capitale est Lilongwe. Le Malawi est membre du Commonwealth. Le Malawi est bordé par la Tanzanie au nord-est, le Mozambique à l'est et au sud, et la Zambie à l'ouest. Il s'étire le long du lac Malawi, frontière naturelle avec la Tanzanie et le Mozambique. Un quart de son territoire est constitué par des lacs. Ancien protectorat britannique du Nyasaland, le Malawi, indépendant depuis 1964, est un pays charnière entre l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie Le Malawi couvre une superficie de 118 484 km². S'étirant sur environ 825 km du nord au sud pour une largeur de 80 à 160 km, c'est un petit pays montagneux que traverse du nord au sud la Rift Valley, fossé tectonique qui a donné naissance au lac Malawi, le troisième plus grand lac africain qui s'étend sur une grande partie du pays. La rivière Chire (ou Shire) part de l'extrémité sud du lac pour aller se jeter dans le Zambèze au Mozambique. De part et d'autre de la Rift Valley, le terrain s'élève pour former de hauts plateaux entre 900 et 1 200 m d'altitude, culminant à 2 440 m dans les hautes terres de Nyika, dans le Nord. Au sud du lac Malawi se trouvent les montagnes du Chire, qui s'élèvent jusqu'à 3 000 m. 2.2 Climat Le climat du Malawi varie avec l'altitude. Dans la vallée du Chire, il est chaud et humide, avec des températures moyennes de 23,3 à 25,6 °C. Sur les hauts plateaux, le climat est plus tempéré. La saison des pluies dure de novembre à avril. Les moyennes annuelles de précipitations varient de 1 780 mm sur les hauts plateaux à 890 mm dans les vallées. 2.3 Ressources naturelles Presque exclusivement agricole, le pays possède peu de richesses minières, en dehors de la présence de marbre et de pierre à chaux. Une forêt claire d'espèces de petite taille couvre de grandes parties du pays et des arbres exploités pour le bois de charpente poussent dans les gorges montagneuses et sur les rives des fleuves. Baobabs, acacias et conifères poussent sur les hauts plateaux. On rencontre la plupart des espèces de la faune africaine au Malawi : rhinocéros, hippopotames, girafes, zèbres, singes et antilopes, mais aussi reptiles, oiseaux et insectes multiples. Les fleuves et les lacs abondent en poissons. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Avec une population estimée à 13,9 millions d'habitants en 2008, le Malawi est l'un des pays les plus densément peuplés d'Afrique (148 habitants au km²). La densité est encore plus élevée dans le sud du pays, région la plus riche. La structure démographique est caractéristique des pays africains : une croissance naturelle forte (3,31 p. 100) ; une mortalité infantile élevée (90,5 p. 1 000) ; une faible espérance de vie, avec une moyenne de 43,5 ans. Le Malawi est l'un des pays d'Afrique les plus durement touchés par le sida, qui a tué plus de 300 000 personnes depuis 1985. En 2003, selon les chiffres de l'Onusida, environ 900 000 personnes étaient porteuses du virus, soit 10 p. 100 de la population. Les principales communautés sont les Chewas (43 p. 100 de la population totale), les Ngounis (10 p. 100), les Lomwes, les Nyanjas et les Yao. Les descendants des colons d'origine anglaise et les Indiens représentent moins de 0,5 p. 100 de la population.

« apparaît divisée et il n’est pas rare que des élus de l’opposition acceptent de gouverner avec le parti présidentiel. 4 ÉCONOMIE Le Malawi est l’un des pays les plus pauvres du monde.

Son économie est essentiellement agricole : l’agriculture occupe 70 p.

100 de la population active et contribue pourenviron 40 p.

100 au PIB et pour près de 90 p.

100 aux exportations.

Depuis les années 1990, ce pays enclavé est confronté à des vagues de sécheresses provoquantfamines et malnutrition.

L’économie est très largement dépendante de l’aide extérieure (FMI, Banque mondiale, pays donateurs).

Le détournement de cette aide, lacorruption et la dérive des dépenses au sein du pouvoir entraînent cependant des sanctions de la part des bailleurs de fonds.

Outre ces questions de bonne gouvernancepublique, la situation économique du pays est aggravée par l’expansion du sida. 4.1 Agriculture Seule richesse véritable du pays, l’agriculture demeure tributaire des aléas climatiques.

Les cultures principales sont le maïs, la canne à sucre, les fruits et les légumes,auxquels s’ajoutent les cultures commerciales : thé, cacahuètes, sucre et, surtout, tabac, dont le Malawi est l’un des principaux producteurs en Afrique et qui est appelé àdevenir le principal facteur de croissance.

L’industrie de pêche, destinée à la consommation interne et centrée à Nkhotakota, sur la côte ouest du lac Malawi, est enexpansion : les prises s’élevaient à 59 595 tonnes en 2005. 4.2 Mines et industries Le potentiel minier est très peu exploité et le secteur industriel demeure sous-développé.

Il concerne principalement les produits alimentaires, les boissons alcoolisées, lestabacs, le ciment, les textiles, les outils et les chaussures, tous destinés à la consommation interne. L’électricité du Malawi est d’origine hydroélectrique à 98 p.

100. 4.3 Échanges La monnaie est le kwacha, divisé en 100 tambala. Le commerce est habituellement déficitaire.

Les exportations concernent les produits agricoles, les produits importés sont essentiellement des produits manufacturés, desengrais, des machines, des automobiles, des textiles et du pétrole. Le Malawi connaît de grands problèmes de transport en raison de son enclavement.

Quelque 797 km de voies ferrées, un réseau routier de 15 451 km, l’importante voienavigable du lac Malawi, et les lignes internationales et nationales à partir de l’aéroport de Lilongwe compensent difficilement ce handicap. 5 HISTOIRE 5.1 Le Malawi pré-colonial Des vestiges de l’âge de pierre et de l’âge de fer tardif ont été mis au jour autour du lac Malawi.

Des peuples bantous s’installent dans la région au Ier siècle apr.

J.-C.

Le pays connaît une succession de royaumes, en relation avec les commerçants swahili des régions côtières du Mozambique et avec le Zimbabwe.

Au XIVe siècle, le royaume des Chewas domine la région s’étendant au nord-ouest du lac Malawi.

Les Yao, pasteurs nilotiques venus du Sud soudanais, s’établissent dans le pays à partir duXVIIIe siècle.

Les Ngounis quittent l’Afrique du Sud lors des Mfecanes (conflits nés de la création du peuple zoulou et de l’arrivée des Boers ) ; chassés par l’expansion zouloue, ils poussent jusqu’au nord du pays. Après l’arrivée de commerçants portugais, dont les métis (Pomberos) qui, remontant le Zambèze, sont parvenus jusque dans le sud du pays dès le XVIIe siècle, s’organise un vaste trafic d’esclaves.

Les Européens n’ont connaissance de l’existence du lac qu’en 1859, lorsque David Livingstone parvient sur ses rives.

Livingstone dénonce les ravagesprovoqués par la traite des Noirs, organisée par les commerçants portugais et arabes.

Son expédition ouvre la voie à l’établissement, à partir de 1875, des missions,protestantes au sud, catholiques dans le Centre.

Les missionnaires sont bientôt suivis par des commerçants britanniques.

Un consul britannique s’établit dans le pays en1883.

Des affrontements avec les marchands d’esclaves et la volonté de stopper l’expansion du Portugal et de l’Allemagne amènent les Britanniques à négocier avec lessouverains indigènes la déclaration formelle d’un protectorat en 1891, qui prend le nom de Nyasaland en 1907. 5.2 Une colonisation mouvementée Pendant la Première Guerre mondiale, dans la région de Blantyre, le pasteur John Chilembwe organise une révolte contre la participation forcée de ses compatriotes àl’effort de guerre britannique et contre l’accaparement des terres par les colons ; la rébellion est rapidement et sévèrement réprimée.

Dans l’entre-deux-guerres, denouveaux colons s’établissent dans le Nyasaland, développant les cultures d’exportation tandis que les autochtones sont utilisés comme main-d’œuvre dans les mines etindustries des Rhodésies (aujourd’hui Zambie et Zimbabwe).

En 1933, le Nyasaland passe sous le régime de l’ indirect rule (voir Empire colonial britannique). La Seconde Guerre mondiale marque l’essor des mouvements nationalistes.

En 1944, James Sangala fonde le Congrès africain du Nyasaland ( Nyasaland African Congress, NAC), dont Hastings Kamuzu Banda, médecin immigré à Londres, devient le représentant en Grande-Bretagne.

À partir de 1953 et durant dix ans, le Naysaland est intégréau sein d’une fédération comprenant les Rhodésies du Nord et du Sud (aujourd’hui Zambie et Zimbabwe).

Cette fédération suscite une vive opposition de la part de lapopulation autochtone du protectorat, qui redoute de voir s’étendre à son pays le régime de ségrégation raciale en vigueur dans les territoires voisins.

En 1959, unecampagne de désobéissance civile, menée par Banda, précédemment élu président du Parti du congrès du Malawi ( Malawi Congress Party, MCP), nouvelle dénomination du NAC, est suivie d’importantes émeutes dans le nord du pays.

L’année suivante, une conférence constitutionnelle s’ouvre à Lancaster.

Après la dissolution de la fédération,en 1963, le Nyasaland obtient l’autonomie ; Hastings Kamuzu Banda devient Premier ministre.

Le protectorat accède à l’indépendance le 6 juillet 1964 et prend son nomactuel. 5.3 Le Malawi indépendant 5.3. 1 Le régime autoritaire du docteur Banda Après la proclamation de la République, le 6 juillet 1966, Hastings Kamuzu Banda est élu président par l’Assemblée nationale.

Devenu président à vie en novembre 1970 àla suite d’un amendement constitutionnel, il met en place un régime autoritaire en s’appuyant sur le parti unique, le MCP, l’ancien parti de l’indépendance.

En politiqueextérieure, il maintient habilement une stricte attitude de neutralité, conservant de bonnes relations tant avec les autres pays de la « ligne de front », à dominante socialisteet hostile aux régimes ségrégationnistes de Rhodésie du Sud et d’Afrique du Sud, qu’avec ces derniers.

Il entretient également des relations amicales avec le Mozambique,sous la domination du Portugal de Salazar jusqu’en 1975.

Cette politique très contestée sert les intérêts commerciaux du Malawi mais limite son influence sur le continentafricain. La récession économique et l’afflux de réfugiés mozambicains au début des années 1990 contribuent à déstabiliser le président Banda, de plus en plus contesté, à l’intérieur. »

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