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Mao Tsé-toung: Méthodes de pensée et de travail

Publié le 17/01/2022

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L'histoire de l'humanité est un mouvement constant du règne de la nécessité vers le règne de la liberté. Le processus est sans fin. Dans une société où subsistent des classes, la lutte de classes ne saurait avoir de fin; et la lutte entre le nouveau et l'ancien, entre le vrai et le faux dans la société sans classes se poursuivra indéfiniment. Dans les domaines de la lutte pour la production et de l'expérimentation scientifique, l'humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s'arrêteront à un certain niveau. Aussi l'homme doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser. Les points de vue inspirés par l'immobilisme, le pessimisme, le sentiment d'impuissance, l'orgueil et la présomption sont erronés. Et cela parce qu'ils ne correspondent pas à la réalité historique du développement de la société humaine depuis environ un million d'années, ni à la réalité historique de la nature portée jusqu'à présent à notre connaissance (par exemple la nature telle qu'elle est reflétée par l'histoire des corps célestes, de la terre, de la vie et des autres sciences de la nature).
Cité dans le « Rapport sur les travaux du gouvernement présenté par le premier ministre Chou En-laï à la première session de la IIIe Assemblée populaire nationale « (21-22 décembre 1964). 

« orientation, notre politique, nos méthodes.« Interventions aux causeries sur la littérature et l'art à Yenan » (Mai 1942), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome m.La méthode de travail fondamentale, qui doit être ancrée dans l'esprit de tout communiste, c'est de déterminer la ligne à suivre d'après les conditions réelles.

L'examen des erreurs commises montre qu'elles sont toutesdues au fait que nous nous sommes écartés de la réalité à un moment et en un lieu donnés, et que nous avons déterminé de façon subjective la ligne à suivre pour notre travail.« Discours prononcé à une conférence des cadres de la région libérée du Chansi-Souei- yuan » (1er avril 1948), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome IV. Rien de plus commode au monde que l'attitude idéaliste et métaphysique, car elle permet de débiter n'importe quoi, sans tenir compte de la réalité objective et sans se soumettre au contrôle de celle-ci.

Au contraire, lematérialisme et la dialectique exigent des efforts; ils veulent que l'on parte de la réalité objective, que l'on se soumette à son contrôle.

Si l'on ne fait pas d'effort, on risque de glisser dans l'idéalisme et la métaphysique.Note sur les « Documents à propos du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng » (Mai 1955).Nous devons saisir chaque chose dans sa substance même et ne considérer les manifestations extérieures que comme un chemin menant à la porte dont il faut franchir le seuil pour pénétrer vraiment la substance de cettechose.

C'est là la seule méthode d'analyse qui soit sûre et scientifique.« Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine » (5 janvier 1930), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I. La cause fondamentale du développement des choses et des phénomènes n'est pas externe, mais interne; elle se trouve dans les contradictions internes des choses et des phénomènes eux-mêmes.

Toute chose, toutphénomène implique ces contradictions d'où procèdent son mouvement et son développement.

Ces contradictions, inhérentes aux choses et aux phénomènes, sont la cause fondamentale de leur développement, alors queleur liaison mutuelle et leur action réciproque n'en constituent que les causes secondes.« De la contradiction » (Août 1937), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I. La dialectique matérialiste considère que les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l'intermédiaire des causes internes.L'œuf qui a reçu une quantité appropriée de chaleur se transforme en poussin, mais la chaleur ne peut transformer une pierre en poussin, car leurs bases sont différentes.« De la contradiction » (Août 1937), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I. La philosophie marxiste considère que la loi de l'unité des contraires est la loi fondamentale de l'univers.

Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes.Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c'est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer.

L'existence des contradictions est universelle, mais ellesrevêtent un caractère différent selon le caractère des choses et des phénomènes.

Pour chaque chose ou phénomène concret, l'unité des contraires est conditionnée, passagère, transitoire et, pour cette raison, relative,alors que la lutte des contraires est absolue.« De la juste solution des contradictions au sein du peuple » (27 février 1957). La méthode analytique, c'est la méthode dialectique.

Par analyse, on entend l'analyse des contradictions inhérentes aux choses et aux phénomènes.

Sans bien connaître la réalité de la vie, sans comprendre véritablementles contradictions dont il s'agit, il est impossible de faire une analyse judicieuse.« Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le Travail de Propagande » (12 mars 1957).L'analyse concrète d'une situation concrète, a dit Lénine, est « la substance même, l'âme vivante du marxisme ».

Beaucoup de nos camarades, à qui l'esprit analytique fait défaut, ne cherchent pas à analyser et à étudierles questions complexes, de façon répétée et approfondie, mais préfèrent tirer des conclusions simplistes, absolument affirmatives ou absolument négatives.

...

Il faut désormais remédier à cet état de choses.« Notre étude et la situation actuelle » (12 avril 1944), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III. La façon dont certains camarades envisagent les choses n'est pas juste.

Ils ne considèrent pas ce qui est essentiel, dominant, et insistent sur des questions non essentielles, secondaires.

Je ne dis pas que celles-ci doiventêtre négligées : il faut les résoudre une à une.

Mais nous ne devons pas les confondre avec ce qui est essentiel, dominant, sous peine de perdre notre orientation.« Sur le problème de la coopération agricole » (31 juillet 1955).En ce monde, les choses sont complexes et beaucoup de facteurs les déterminent.

Il nous faut examiner un problème sous ses différents aspects, et non sous un seul.« Sur les négociations de Tchongking » (17 octobre 1945), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome IV. Seuls les gens qui ont une vue subjective, unilatérale et superficielle des problèmes se mêlent de donner présomptueusement des ordres ou des instructions dès qu'ils arrivent dans un endroit nouveau, sans s'informer del'état de la situation, sans chercher à voir les choses dans leur ensemble (leur histoire et leur état présent considéré comme un tout) ni à en pénétrer l'essence même (leur caractère et leur liaison interne); il est inévitableque de telles gens trébuchent.« De la pratique » (Juillet 1937), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I. Dans l'étude d'une question, il faut se garder d'être subjectif, d'en faire un examen unilatéral et d'être superficiel.

Être subjectif, c'est ne pas savoir envisager une question objectivement, c'est-à- dire d'un point de vuematérialiste.

J'en ai déjà parlé dans « De la pratique ».

L'examen unilatéral consiste à ne pas savoir envisager les questions sous tous leurs aspects,...

ou encore à voir la partie et non le tout, à voir les arbres et non laforêt.

Si l'on procède ainsi, il est impossible de trouver la méthode pour résoudre les contradictions, impossible de s'acquitter des tâches de la révolution, impossible de mener à bien le travail qu'on fait, impossible dedévelopper correctement la lutte idéologique dans le Parti.

Quand Souentse, traitant de l'art militaire, disait : « Connais ton adversaire et connais-toi toi-même, et tu pourras sans risque livrer cent batailles, » il parlait desdeux parties belligérantes.

Wei Tcheng, sous la dynastie des Tang, comprenait lui aussi l'erreur d'un examen unilatéral lorsqu'il disait : « Qui écoute les deux côtés aura l'esprit éclairé, qui n'écoute qu'un côté restera dansles ténèbres.

» Mais nos camarades voient souvent les problèmes d'une manière unilatérale et, de ce fait, il leur arrive souvent d'avoir des anicroches.

...

Lénine dit : « Pour connaître réellement un objet, il faut embrasseret étudier tous ses aspects, toutes ses liaisons et « médiations ».

Nous n'y arriverons jamais intégralement, mais la nécessité de considérer tous les aspects nous garde des erreurs et de l'engourdissement.

» Nous devonsretenir ses paroles.

Être superficiel, c'est ne pas tenir compte des particularités de la contradiction dans son ensemble, ni des particularités de chacun de ses aspects, nier la nécessité d'aller au fond des choses et d'étudierminutieusement les particularités de la contradiction, se contenter de regarder de loin et, après une observation approximative de quelques traits superficiels de la contradiction, essayer immédiatement de la résoudre (derépondre à une question, de trancher un différend, de régler une affaire, de diriger une opération militaire).

Une telle manière de procéder entraîne toujours des conséquences fâcheuses.

...

Envisager les choses d'unemanière unilatérale et superficielle, c'est encore du subjectivisme, car, dans leur être objectif, les choses sont en fait liées les unes aux autres et possèdent des lois internes; or, il est des gens qui, au lieu de refléter leschoses telles qu'elles sont, les considèrent d'une manière unilatérale ou superficielle, sans connaître leur liaison mutuelle ni leurs lois internes; une telle méthode est donc subjective.« De la contradiction » (Août 1937),. »

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