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MARCEL, Gabriel (7 dÈcembre 1889-8 octobre 1973) Philosophe ì Existentialisme chrÈtien î, tel est le nom sous lequel la pensÈe de Gabriel Marcel est le plus souvent dÈsignÈe.

Publié le 23/10/2012

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MARCEL, Gabriel (7 dÈcembre 1889-8 octobre 1973) Philosophe ì Existentialisme chrÈtien î, tel est le nom sous lequel la pensÈe de Gabriel Marcel est le plus souvent dÈsignÈe. On comprendra mieux cette pensÈe en y cherchant une philosophie de l'incarnation, du dialogue et surtout une philosophie du mystËre. Gabriel Marcel rÈagit vigoureusement, dËs les annÈes qui prÈcÈdent la guerre de 1914, contre l'idÈalisme universitaire, contre l'idÈe d'un sujet pur et universel, dÈtachÈ des donnÈes empiriques, inexistant et impersonnel, et d'une pensÈe orientÈe vers le savoir systÈmatique et ì vÈrifiable î, bref d'une pensÈe qui dÈfinirait objectivement ì la structure du rÈel et se regarderait dËs lors comme qualifiÈe pour statuer sur lui î - Marcel lui oppose la non-contingence du donnÈ empirique, l'idÈe d'un sujet engagÈ dans ì une rÈalitÈ en face de laquelle le philosophe ne peut jamais se poser comme on se campe devant un tableau pour le contempler î. L'existence se dÈfinit, pour Marcel, par l'incarnation, c'est-?-dire par la relation originale qui m'unit ? mon corps, relation dont on ne peut rendre compte en termes d'objectivitÈ, et o? l'opposition du sujet et de l'objet, comme l'i...

« d’une même exigence du concret et d’une même expérience de l’incarnation. A cette pensée incarnée qui, ayant renoncé à occuper la position du spectateur, a renoncé à la prétention d’universalité et de vérification, ni Dieu ni autrui ne peuvent plus apparaître comme des objets.

Dans le Journal Métaphysique , à mesure que la méditation sur la possibilité de l’acte de foi s’approfondit, Dieu apparaît de plus en plus comme un “ Invérifiable absolu ” ; mais cet Invérifiable ne doit pas être compris comme un inconnaissable, une limite que rencontrerait la pensée objective, il se révèle au contraire comme “ méta-problématique ”. De la notion négative “ d’invéritable absolu ”, on passe à celle de “ Toi absolu ”.

L’Etre divin comme l’être d’autrui ne se révèle que dans le dialogue des personnes, dans la communication, où la pensée objective ou technique cède la place à une affirmation qui est témoignage, reconnaissance active d’une présence, “ attestation créatrice ”. Ce n’est pas par hasard que Gabriel Marcel a toujours éprouvé le besoin, parallèlement à son œ uvre philosophique, de créer des personnages vivants en s’exprimant par le théâtre ; c’est que le théâtre est dialogue, où se révèlent dans leur pureté et les rapports humains et le mystère des personnes.

C’est que Gabriel Marcel a toujours pensé, selon une parole de E.-M.

Forster qu’il aimait à citer, que “ c’est la vie privée et elle seule qui présente le miroir où l’infini vient se refléter ” .

Si l’Être divin et les êtres humains ne sont, l’un et les autres, saisis que dans l’expérience du “ Toi et du nous ”, c’est parce que Gabriel Marcel n’a jamais séparé ses deux préoccupations majeures : “ l’exigence de l’être ” d’une part, et d’autre part “ la hantise des êtres saisis dans leur singularité et en même temps dans les mystérieux rapports qui les lient ” .

Il pense au contraire, que, “ plus nous saurons reconnaître l’être individuel en tant que tel, plus nous serons orientés et comme acheminés vers une saisie de l’être en tant qu’être ” . Ainsi, tous les chemins de son œ uvre, même ceux qui paraissent le plus étrangers à la philosophie, conduisent à la reconnaissance de ce qu’il appelle “ le mystère ontologique ”.

Ce qui est central chez lui, c’est la célèbre distinction entre “ problème et mystère ” : “ le mystère est un problème qui empiète sur ses propres données ” , qui transcende donc l’opposition du sujet et de l’objet et que la pensée ne peut pas se donner. »

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