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MARCO POLO

Publié le 06/02/2019

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tcheou (Ganzhou), sans savoir s’ils pourront poursuivre leur route, et arrivent enfin à Shang-du, près de Cambaluc, en mai 1275. Koubilaï les reçoit magnifiquement. Charmé par l’intelligence de Marco Polo, il le nomme conseiller privé, puis l’envoie en mission dans la Chine du Sud. A l’époque, une telle mission n’a rien d’exceptionnel: l’administration mongole emploie de nombreux étrangers. Plus tard, Marco ne s’étendra guère sur ses activités en Chine, mais indiquera qu’il a passé trois ans à Hang-tcheou (Hangzhou), et voyagé au Yunnan et au Fou-kien (Fujian). Peut-être est-il allé au Champa (sud du Viêt Nam actuel) et à Ceylan.

 

Pendant ce temps, son père et son oncle prospèrent par le commerce et amassent des richesses considérables. Mais ils désirent tous trois rentrer chez eux. L’occasion se présente en 1291 : des ambassadeurs d’Argoun, ilkhan de Perse, viennent demander pour leur souverain la main d’une princesse impériale. Koubilaï choisit la belle Kôdedjin. La jeune fille quitte Pékin pour l’Asie centrale, mais là, une révolte provinciale contre l’autorité du grand khan la force à rebrousser chemin. La route terrestre étant impraticable, il faut prendre la mer.

 

Les Polo serviront de guides. Ils s’embarquent avec la fiancée, les ambassadeurs et une forte escorte, sans doute à Canton. Ils font route par Ceylan, les côtes indiennes, le golfe Persique, Ormuz et Kirman. Sur la route d’Azerbaïdjan, ils apprennent la mort d’Argoun; Kôdedjin est alors donnée en mariage à un autre prince perse (d’Iran). Ayant rempli toutes leurs obliga-

J.-C. Kanny - PIX

La mission de Marco Polo en Chine lui permet d’étudier la société chinoise et d'en décrire avec minutie les perfections, ce qui entraîna l’incrédulité des Occidentaux, persuadés que seule l'Europe chrétienne pouvait avoir atteint un tel degré de civilisation.

 

fions, Matteo, Niccolo et Marco gagnent Trébi-zonde, de là Constantinople et, enfin Venise. Nous sommes en 1295; ils ont été absents un quart de siècle; on les reconnaît à peine.

 

Le Livre des merveilles du monde

 

En 1298, pendant une guerre entre Venise et Gênes, Marco Polo est fait prisonnier. C’est en prison, à Gênes, qu’il rencontre le romancier Rusticien de Pise, qui recueille ses récits et sera son premier éditeur.

 

Le manuscrit original du Livre de Marco Polo, écrit en français, est aujourd’hui perdu. Mais il en existe de nombreuses traductions anciennes,

« Marco Polo en Égypte depuis 1250).

Accompagné d'une suite assez importante de prêtres et de diacres, Rabban Çauma s'arrête à Byzance puis s'embarque pour Naples, d'où il se dirige vers Rome qu'il atteint après la mort du pape Honorius IV De Rome il se rend à Paris; Philippe IV le Bel lui fait les hon­ neurs de la Sainte-Chapelle, et le roi d'Angleterre, qui tient sa cour en Aquitaire, le reçoit à son tour, sans doute à Bordeaux .

A Rome, Nicolas IV, qui a succédé à Honorius IV, lui réser ve un accueil chaleureux et lui confie des lettres à transmettre à Argoun.

Mais les princes d'Occi­ dent ne s'allieront pas aux Mongols contre les musulmans.

Le malentendu est total: le grand khan entend recevoir l'hommage des souverains d'Europe, et en premier lieu, naturellement, celui du pape, tandis que les chrétiens d'Occident croient à une possible conversion des Mongols, dont la tolé­ rance leur est incompréhensible.

Pour eux, respecter la religion d'autrui n'a aucun sens, puisqu'il n'existe pas d'autre vraie religion que le christianisme -et, à l'intérieur du christianisme, le catholicisme romain -seule voie vers le salut éternel.

Des franciscains en mission Le 16 avril 1245, Jean du Plan Carpin quitte Lyon, qù séjourne le pape, avec un autre francis­ cain, Etienne de Bohê me, et une suite assez modeste, pour se rendre auprès du grand khan.

Il traverse la Pologne, la Russie et l'Ukraine.

En février 1246, il entre en contact avec les Tartares, armés et méfiants.

Le religieux se présente comme l'ambassadeur du souverain pontife et distribue quelques cadeaux.

Les Mongols le conduisent auprès de Batou qui le reçoit avec tous les honneurs dus à son rang et le prie de porter le message pontifical à l'empereur en per- sonne.

Le lendemain même de cette entrevue, Plan Carpin s'enfonce en Asie.

Il atteint en juillet le camp proche de Karakoram, la capitale, où tous les chefs mongols �ont assemblés pour désigner le successeur d'Ogodei, fils de Gengis Khan.

Le franciscain découvre un monde étrange qu'il décrira avec stupeur et peut-être quelque exagération.

Il est, en effet, peu pro­ bable qu'il ait vu là- comme vassal des Mongols -quatre mille ambassadeurs et mes­ sagers venus du monde entier.

Mais on rencontre à Karakoram aussi bien la reine de Géorgie que le roi de Corée, Alexandre � 'fo ARABIE � 1 Empira da Kubllay Khan tQUATEU R Routes da la sola - Voyace da Marco Polo - Ambaeaada da Marco Polo ••• Retour da Marco Polo Une illustration ......

(x� siècle) du Uvre des merveilles, où des marins se guident d'après les étoiles.

La naïveté des images est bien représentative du peu de fol que l'on accordait aux récits vraiment trop improbables de Marco Polo.

......

Kalmoukes dans leur tente.

Ce peuple, refoulé par Gengis Khat! à l'ouest du lac Baïkal, se rendit ensuite maitre de la Mongolie.

' Les plaines de Mongolie étaient autrefois traversées par la Route de la sole, � qui joignait l'Europe � à la Chine.

1 ND 1 EN Nevski, grand-duc de Novgorod, qui gouverna comme vassal des Mongols ou l'amb assadeur du calife de Bagdad.

De nombreux étrangers y vivent, installés là ou assignés à résidence: Allemands, Hongrois, Russes, Arméniens, Arabes, Iraniens ...

En août, Güyük est élu empereur ; Je 11 novembre, Plan Carpin est conduit au camp impérial; le 13, il reçoit la réponse de Güyük au pape et prend congé.

Sur le chemin du retour , il s'arrête chez Batou, le prince lui donne un nou­ veau sauf-conduit, et l'ambassadeur parvient à Kiev en juin 1247.

En novembre, il est à Lyon; le pape le fait évêque d'Antivari (aujourd'hui Bar, au Monténégro), où il meurt en 1252.

Par son intelligence et son audace, il a ouvert à l'Europe les routes de l'Asie.

Ces routes, Guillaume de Rubrouck, francis­ cain flamand sujet du roi de France, les parcourt quelques années plus tard.

En 1253, Saint Louis lui remet une lettre pour Sartak, fils de Batou, le priant d'accorder son hospitalité au religieux et de l'autoriser à prêcher.

Parti de Saint-Jean-. »

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