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Maréchal Boudienny

Publié le 27/02/2008

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Chef militaire so vie tique Né d'une famille de paysans, en 1883, Simion Boudienny s'engagea dans l'armée impériale russe en 1903. Adjudant dans la cavalerie pendant la Première Guerre mondiale, il accéda rapidement à un poste élevé, au cours de la guerre civile qui suivit la Révolution, et acquit une réputation de brillant chef de cavalerie, dans la tradition des Cosaques. En 1919, il devenait commandant de la 1re armée de cavalerie, la meilleure formation de l'Armée rouge. A ses côtés figuraient le commissaire Joseph Staline et, parmi les futurs maréchaux de l'Union soviétique, Timochenko, Vorochilov et Joukov. Avec un pareil groupe d'amis, la carrière de Boudienny, quoique limitée — il demeura toujours, avant tout, un chef de cavalerie — était assurée. Durant l'entre-deux-guerres, celui-ci montra peu d'enthousiasme pour les changements effectués au sein des armées. Pendant pratiquement toute cette période, il fut inspecteur de cavalerie, fonction qui le tint à l'écart des expériences faites par l'Armée rouge dans le domaine des opérations de blindés de grande envergure. Nommé maréchal de l'Union soviétique en 1935, il échappa aux purges, grâce à son amitié avec Staline, et joua même un rôle dominant dans le tribunal militaire qui prononça la condamnation de son ancien rival Toukhatchevski, en 1937. Lorsque la guerre éclata, en juin 1941, Boudienny devint membre de la Stavka (le commandement suprême) et se vit confier le poste de commandant du front sud-ouest (groupe d'armées). A ce titre, il fut en partie responsable du désastre de Kiev, survenu en septembre 1941. Il fit preuve de maladresse dans la conduite des opérations, concentrant trop de troupes au sud de Kiev, manoeuvre qui affaiblit les défenses sur le reste de la ligne de front. Les armées blindées allemandes ouvrirent des brèches dans ces points faibles et encerclèrent ainsi plus d'un demi-million de Soviétiques dans la «poche» de Kiev. Rappelé avant la fin des combats dans cette zone, Boudienny, grâce à ses relations, échappa à l'exécution sommaire réservée généralement aux officiers dans ces cas-là. Pourtant, on ne lui confia plus le commandement de troupes en contact direct avec l'ennemi. A partir de 1 943, il fut nommé commandant en chef des troupes de cavalerie, poste qu'il occupa jusqu'en 1953. Un des officiers de Boudienny dit du maréchal qu'il avait une très grande moustache et un tout petit cerveau, jugement que n'ont jamais contesté les historiens. Boudienny mourut en 1973.

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