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Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

ACCUSÉE D'INCESTE

Interrogé par des

commissaires de la Commune

de Paris et des membres du

comité de Salut public, le

dauphin Louis Charles Capet

signe, le 6 octobre 1793, une

déposition infamante

révélant que sa mère et sa

tante, Madame Élisabeth, se

sont livrées sur lui à des

« attouchements «. Une

ignominieuse accusation

extorquée à un malheureux

enfant de huit ans ! En

réalité, alors qu'il était

encore au Temple, le

dauphin s'est blessé en

jouant « au cavalier « sur un

manche à balai. Sa mère et

sa tante n'ont fait que de la

soulager en passant de la

pommade sur les endroits

meurtris... Marie-Antoinette

aura connaissance de cette

accusation d'inceste à son

procès, lors du témoignage

d'Hébert. « Vivement émue «,

selon le procès-verbal,

révoltée par ces calomnies,

elle répliquera que « la

nature se refuse à une

pareille inculpation faite à

une mère « et, se tournant

vers la foule, s'exclamera

indignée : « J'en appelle à

toutes celles qui peuvent se

trouver ici ! «

« ACCUSÉE D'INCESTE 1 Interrogé par des commissaires de la Commune de Paris et des membres du comité de Salut public, le dauphin Louis Charles Capet signe, le 6 octobre 1793, une déposition infamante révélant que sa mère et sa tante, Madame Élisabeth, se sont livrées sur lui à des « attouchements ».

Une Ignominieuse accusation extorquée à un malheureux enfant de huit ans ! En réalité, alors qu'il était encore au Temple, le dauphin s'est blessé en jouant « au cavalier » sur un manche à balai.

Sa mère et sa tante n'ont fait que de la soulager en passant de la pommade sur les endroits meurtris ...

Marle~Antolnette aura connaissance de cette accusation d'inceste à son procès, lors du témoignage d'Hébert.

« Vivement émue », selon le procè~verbal, révoltée par ces calomnies, elle répliquera que « la nature se refuse à une parellie inculpation faite à une mère » et, se tournant vers la foule, s'exclamera Indignée : « J'en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver Ici ! » sera condamnée, il faut choisir des jurés fiables, nommés à titre définitif et rémunérés.

Ce sera chose faite le 8 sep~ tembre ...

Longuement, la reine est inter~ ragée dans sa cellule.

La dé~ couverte de la « conspiration de l'œillet», visant à la faire évader, lui vaut d'être transfé~ rée et plus étroitement sur~ veillée : « On aménage la pièce qui servait de pharmacie et on la munit de doubles portes de fer.

La fenêtre qui donne sur la cour des femmes est murée jusqu'à mi~hauteur des barreaux.

C'est le silence, l'éternel silence dans la pièce humide, basse, étroite et som~ bre comme un cercueil », rela~ te Stefan Zweig.

Le maladroit complot a par ailleurs pour fâcheuse conséquence d'allonger la liste des adversaires de la reine et de provoquer l'af~ flux de pétitions ré~ clamant sa mise en jugement, voire sa tête.

Le 3 octobre, la Convention dé~ crète que le Tri~ buna! révolution~ naire s'occupera « sans délai et sans interruption du jugement».

Fou~ quier~Tinville acquiesce, tout en objectant qu'il n'a en sa possession aucun document concernant Marie~Antoinette.

Calme, sang ..

froid et dignité Les preuves manquent ? Deux membres du comité de Salut public, Hébert et Chaumette, le maire de Paris, Pache, et plusieurs commissaires de la Commune de Paris se chargent d'en trouver en interrogeant le dauphin et en faisant témoi~ gner cet enfant de huit ans contre sa mère.

Le Il octobre, on remet les compte rendus des interrogatoires de la reine à l'accusateur public, qui, dès lors peut passer à l'action.

Le lendemain, il fait appeler la prévenue dans l'ancienne Grand~Chambre du Parlement, rebaptisée « salle de la Liber~ té», où siège le Tribunal révo~ lutionnaire, et charge Hermann, son adjoint, de conduire le réquisitoire.

Marie~Antoinette est accusée d'avoir entretenu des relations politiques avec le « roi de Bohême et de Hongrie » avant la Révolution, d'avoir« dilapidé d'une manière effroyable les finances de la France, fruit des sueurs du peuple, pour ses plaisirs et ses intrigues, de concert avec d'infâmes minis~ tres», d'avoir fait parvenir des « millions à l'Empereur pour servir contre le peuple qui la nourrissait ».

Elle est accusée de conspiration contre la Fran~ ce, de négociation avec des agents étrangers, d'avoir enga~ gé Louis XVI sur la voie du veto.

La reine récuse ces faits avec énergie : « Toutes ses répon~ ses sont d'une étonnante pré~ cision et en même temps pru~ dentes et judicieuses.

» Seule, sous la garde d'un gendarme, elle affronte ses juges avec un calme, un sang~froid et la di~ gnité pleine de noblesse dont elle ne se départira jamais tout au long de son procès .. »

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