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Marie-Antoinette et Fersen la première rencontre

Publié le 29/08/2013

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Marie-Antoinette a dix-huit ans lorsqu'elle rencontre, pour la première fois, Hans Axel de Fersen. Elle n'est alors que la dauphine de France, l'épouse du futur Louis XVI. Fersen, qui, lui, a dix-neuf ans, est le fils d'un riche comte suédois, ami de la France. A ce titre, il est reçu à la Cour et présenté au roi Louis XV, le le' janvier 1774. Quelques jours plus tard, le 10 janvier, il assiste à un bal donné par la dauphine à Versailles. Se parlent-ils à cette occasion ? Quoi qu'il en soit, Axel de Fer¬sen ne garde pas un souvenir mémorable de la soirée, comme il le note dans son jour¬nal intime. « j'allais, à 3 heures, au bal de madame la dauphine. Ce bal commença comme à l'or¬dinaire, à 5 heures, et finit à 9 heures et demie. Je retournais tout de suite à Paris. «

« heure pour aller au bal de ]'Opéra.

Il y avait foule ...

Mada­ me la dauphine me parla long­ temps sans que je la reconnus­ se ; enfin, quand elle se fit connaître, tout le monde s'em­ pressa autour d'elle et elle se retira dans une loge.

A 3 heures, je quittais le bal.

» Cette première entrevue reste gravée dans la mémoire de Marie-Antoinette.

S'il est encore trop tôt pour parler d'idylle, elle n'oubliera pas cependant ce séduisant Suédois, au beau visage, au teint hâlé, aux traits réguliers, aux cheveux blonds, à l'air légèrement hautain et à la haute stature.

Fersen est« beau comme un ange » et terrible­ ment attirant.

Sans doute incar­ ne-t-il pour la dauphine l'idéal masculin .

Il est vrai que Louis, timide, empâté, peu porté sur les choses de l'amour, est loin de combler ses désirs .

Il n'est un secret pour personne que la future reine s'ennuie avec son époux davantage passionné par la chasse que par les intrigues de la Cour .

Non seulement, Fer­ sen est superbe , mais il est aussi élégant et brillant en société .

Autant de qualités qui ne peuvent que séduire Marie­ Antoinette.

Sans doute Fersen est-il troublé par cette ren­ contre.

Mais le protocole de la Cour, l'image sacrée de la reine, l'incitent à rester sur la réserve .

En outre, il doit bientôt quitter Versailles pour reprendre son voyage à travers l'Europe .

« Une ancienne connaissance ! » Lorsque Fersen réapparaît à la cour, quelques années plus tard, en août 1778 , Marie-Antoi­ nette, rompant le protocole, l'accueille avec ces mots , plein de gaieté : « C'est une ancienne connaissance ! » Preuve que celle qui est devenue reine n'a pas oublié le beau Fersen.

Dans une lettre à son père, datée du 26 août, Axel, raconte ses retrou­ vailles avec la souveraine : «C'est mardi passé que je me suis rendu à Versailles pour être POINTS COMMUNS ...

La reine et son chevalier servant ont beaucoup de points communs.

Non seulement ils ont le même âge, mais ils aiment les bals, les fêtes somptueuses.

Fersen se déguise volontiers en berger, en jockey, en montreur d'ours .

Comnie ·la reine, c'est un noctambule .

Comme elle, il dépense sans compter et mène grand train.

Il semble que Marie-Antoinette reconnaisse en lui son double masculin.

Cette attirance est partagée.

Dans une lettre à son père, Fersen décrit Marie-Antoinette comme la « plus jolie et la plus aimable des princesses ».

Malgré cela, Fersen s'embarque pour l'Amérique, le 13 mars 1780.

Veut-il fuir un amour impossible ? La reine lui a-t­ elle demandé de s'éloigner? Toujours est-il que s'est noué entre eux un lien indéfectible.

présenté à la famille royale.

La reine qui est charmante dit en me voyant : " Ah ! c'est une ancienne connaissance , le reste de la famille ne me dit pas le mot.

" » Dès lors, se noue entre Marie-Antoinette et l'officier suédois une amitié amoureuse complexe .

A la Cour, on murmu­ re que Fersen est l'amant de la reine.

Certains affirment même que l'enfant qu'elle porte est de lui.

Les mauvaises langues n' ont que faire que la souveraine ait été enceinte avant de revoir son bel officier.

Sans compter que son «état » n'est pas le moment idéal pour entamer une liai­ son ...

De son propre aveu, la reine est restée chaste et fidèle au roi.

Ce que semblent confir­ mer les témoignages de ses proches.

Cependant, Marie­ Antoinette ne cache pas le grand intérêt qu'elle porte à Fersen .

Leur amitié amoureuse durera près de vingt ans, jus­ qu'à la mort de la reine, en 1793.

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