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Marly, la « maison des champs » du Roi-Soleil

Publié le 27/08/2013

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Louis XIV, lui, apprécie avant tout les plaisirs du grand air et de la nature. Quand il ne chasse pas, il inspecte l'agencement des jardins, des plantations et des parterres. Parfois, Sa Majesté daigne se joindre à la compagnie qui s'adonne aux jeux d'extérieur ; au mail, au « portique «, à « l'anneau tournant « ou au « trou-madame «... Par mauvais temps, on se réfugie dans le château, où l'on dispute des parties acharnées de billard ou de brelan.

Mais, le roi reste le roi. Et, souvent, il se retire au calme pour travailler, conférer avec ses ministres ou ses conseillers, répondre aux dépêches ou traiter une affaire de dernière heure...

« « MARLY•LE•ROI » ET« MARLY• LA·MACHINE » Aujourd'hui, le château de Marly n'existe plus, il a été vendu, puis détruit sous la Révolution.

Seuls témoignent de son passé les fameux « Chevaux de Marly » exécutés par Coustou pour l'abreuvoir monumental destiné aux eaux du château.

Reste aussi l'actuel « Marly­ le-Roi », baptisé en souvenir du temps où Louis XIV emmenait ses invités contempler le vaste panorama sur la Seine et ses alentours.

Avec fierté, le Roi­ Soleil aimait à présenter ses terrasses, ses bosquets, ses fontaines jaillissant des jardins en contrebas, ses cascades, ses bassins.

Tout à côté, à Bougival, subsiste également « Marly-la Machine », l'extraordinaire machine hydraulique destinée à alimenter l'aqueduc amenant les eaux de la Seine à Versailles.

ceux de gauche aux dames .

Chacun est dédié à une divi­ nité - Saturne , Mars, Hercule , Jupiter, Téthys, Minerve , Vé­ nus, Diane , Bacchus ...

- ou à une allégorie -('Abondance , la Victoire ...

Le gros œuvre est à peine achevé que, déjà, le roi ordon­ ne de procéder à des ' modi­ fications et, en particulier, à l'amélioration du confort des « villas » des invités .

Dans ces pavillons comportant chacun deux appartements de trois ou quatre pièces (mais sans cuisine !), le Roi-Soleil est impatient d'accueillir ses hô ­ tes dans les meilleures condi­ tions .

En 1687, l'un des pa­ villons est affecté aux bains, avec des baignoires au rez-de­ chaussée et de grandes cuves pour l'eau chaude et l'eau froi­ de à l'étage .

Peu après, les escaliers d'origine sont rem- placés par des degrés ovales qui laissent suffisamment d'espace au rez-de-chaussée ·.

pour l'aménagement d'une antichambre .

A Marly , Louis XIV accueille tout au plus une cinquantaine " d'invités - y compris les mem- .g bres de la famille royale, qui a jouissent du privilège d'y être g invités permanents -triés sur ."l le volet ! A la Cour, officiers 0 ] de la Couronne et grands pré- "' lats se pressent pour figurer parmi les élus .

L'invitation, qui émane du roi en person­ ne, est le signe d' une faveur certaine ; ainsi pour le drama­ turge Jean Racine, historio­ graphe et gentilhomme de la Chambre, qui compte parmi les habitués .

Que l 'on tombe en disgrâce et l'on n'a aucune chance « d 'obtenir Marly » ! Des fêtes et des jeux Dans la « maison de campa­ gne » du Roi -Soleil, le proto­ cole s'allège .

Les dames sont admises au salon en « robe de chambre », en toilette de ville, et les hommes peuvent garder leur couvre-chef .

Mais, il serait illusoire de croire le cérémonial aboli! Très vite , le roi prend l'habi­ tude de se rendre à Marly une dizaine de fois par an .

Parfois , sur un coup de tête, il vient y passer la journée.

A la fin de sa vie, il y séjournera même plu­ sieurs mois d'affilée .

Tous - et en particulier madame de Maintenon ! -ne partagent pas cette passion .

Cependant , la princesse Palatine, la belle ­ sœur du roi , comme le sévère duc de Saint-Simon ont pour cette « modeste » demeure une réelle admiration .

Tout en déplorant l'excessiye dépense, Saint-Simon, toujours lapidaire dans ses commentaires, ex pli ­ que ainsi la tocade du souve­ rain pour Marly : « A la fin, le roi, lassé du beau et de la foule , se persuada qu'il voulait quelque­ fois du petit et de la solitude .

» Mais, si Marly est destiné à la détente, il est également voué à la fête, car Sa Majesté ne conçoit pas l'une sans l'autre .

Ici, les divertissements sont marqués d' une gaîté particu ­ lière .

On donne à revendre pièces de théâtre, opéras et loteries .

Mascarades et carna ­ vals se déroulent dans une ambiance bon enfant, et il est courant de voir les princesses du sang déguisées en sultanes, en amazones ou en Flore.

Louis XIV, lui , apprécie avant tout les plaisirs du grand air et de la nature .

Quand il ne chasse pas , il inspecte l'agencement des jardins, des plantations et des parterres .

Parfois, Sa Majes­ té daigne se joindre à la com ­ pagnie qui s'adonne aux jeux d'extérieur ; au mail, au « por­ tique », à « l'anneau tournant » ou au « trou-madame »...

Par mauvais temps, on se réfugie dans le château, où l'on dispute des parties acharnées de bil­ lard ou de brelan .

Mais , le roi reste le roi.

Et, sou­ vent, il se retire au calme pour travailler , conférer avec ses mi­ nistres ou ses conseillers, ré­ pondre aux dépêches ou traiter une affaire de dernière heure .... »

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