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Marquise de Brinvilliers

Publié le 27/02/2008

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Ce nom fleure la vieille France et les chansons du Valois. Le maléfice, c'est nous qui l'y mettons, après l'expérience. Rien de satanique non plus dans l'aventure. Sorcellerie, enfants égorgés, messes noires ne seront que pour la proche Affaire des poisons. L'horrible Brinvilliers ? Mais non : une petite marquise un peu folle, et toute ingénue. Honnête noblesse de robe, de finance et de police ; de la fortune. Mais à sept ans elle avait déjà perdu son pucelage. Et puis elle jouait avec ses frères aux jeux défendus. Un chiot qui explore ses voies. On songe moins à quelque sauvagerie des impulsions qu'on n'admire une touchante docilité à les suivre. (Ses historiens usent de couleurs plus sulfureuses : à raison, ou prévenus par les documents, qui tous visent une criminelle avérée et non la femme ?) Menue, fine, vive, enjouée, brune aux yeux bleus, ces yeux fort beaux, elle se maria en 1651, à vingt et un ans. Un mari complaisant, et même provocateur. Sa maison ? Disons un lieu de plaisir plutôt qu'un mauvais lieu. Elle ne trompait pas non plus ses amants, puisque nul ne demandait fidélité ni secret. C'est son père qui se mêla de faire embastiller un galant. Elle essaya d'abord son arsenic sur une servante, et aussi, enrobé dans des douceurs, sur les pauvres malades qu'elle visitait dans les hôpitaux avec une charité bien édifiante. En 1666, le gêneur cessa de gêner.

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