Marrakech

« plus aujourd'hui que la porte de Bab Agnaou et la grande mosquée du palais.

4 Conquise par les Mérinides en 1269, Marrakech devient la métropole provinciale du Sud marocain, sou­ mis à l'anarchie et au pillage des tribus arabes.

Toute­ fois la ville retrouve sa splendeur et son importance au XVI• siècle quand les chérifs saadiens en font leur capitale et y élèvent de nouveaux monuments d'inspi­ ration almohade.

Bien qu'ils lui préservent son rang de capitale secondaire, où ils font plusieurs séjours, les princes alaouites quittent définitivement Marrakech.

Depuis le XVIII• siècle, autant qu'une ville, Marrakech est devenue un grand marché rural qui n'a jamais été vrai­ ment reconnu comme centre " hadhari "• c'est-à-dire de vieille civilisation citadine et d'inspiration andalouse, comme Fès.

5 Grand centre religieux comptant plusieurs sanctuaires et tombeaux de saints, Marrakech est restée une ville traditionnelle où les activités principales sont l'artisanat, le commerce et l'agriculture.

La place de Djemâa AI-Fna est le centre de cette cité touristique qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers d'étrangers ; elle est, depuis la fin des années soixante, un lieu de rencon­ tre des • hippies ..

du monde.

La base aérienne fran­ çaise a été évacuée et rendue au Maroc en 1961.

Domi­ née, pendant toute la période du protectorat, par le pouvoir féodal des glaoui, " les sultans du Sud "• Mar­ rakech est depuis l'indépendance un foyer d'opposition à la monarchie alaouite, comme l'a montré le " Procès " qui porte son nom et qui s'y est déroulé au cours de l'été 1971.. »