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Maurice

Publié le 19/01/2012

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L'île Maurice, que sa population et son histoire lient étroitement à la fois à l'Inde, à la France et à la GrandeBretagne, fait figure originale au milleu des pays d'Afrique noire. Membre de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), du Commonwealth britannique et de l'Organisation commune africaine et mauricienne (OCAM), entretenant de bonnes relations avec les divers pays africains, modérés comme progressistes, ainsi qu'avec l'Afrique du Sud, elle a abrité le sommet de l'OUA en juillet 1976, ...

« du XVII• siècle par les Hollandais qui lui ont donné le nom de Mauritius en l'honneur de Maurice de Naseau.

La Compagnie française des Indes, déjà installée dans l'ile de Bourbon (La Réunion) prend possession de l'ile en 1715, la rebaptise Ile de France, amène des esclaves d'Afrique, développe les plantations de canne à sucre et fait de l'ile de France une base navale, une escale sur la route des Indes et bientôt un repaire de corsaires.

En 1810, les Anglais s'emparent de l'ile et lui redonnent le nom de Mauritius.

Après 1831, date de l'abolition de l'esclavage, les planteurs franco-mauriciens font venir leur main­ d'œuvre de l'Inde.

Bientôt la majorité des insulaires sera d'origine indienne.

Exclus de la politique, affaire exclusive de l'élite franco-mauricienne et créole, ces lndo-Mauri­ ciens, à partir de 1936, lutteront pour obtenir des droits civiques qui ne leur seront reconnus pleinement qu'en 1959.

4 Une conférence tenue à Londres en 1961 reconnatt le principe de l'autonomie lnteme pour l'ile Maurice.

Le parti travailliste, fondé en 1936 par le docteur Maurice Curé et dirigé après la guerre par Seewoosagur Ramgoolam, un médecin indien, conduira l'ile à l'indépendance avec l'appui du Bloc Indépendant avancé, parti rural hindou, et du Comité d'action musulman, malgré l'opposition du Parti mauricien.

Seewoosagur Ramgoolam, qui sera ano­ bli par la reine, devient chef d'un gouvernement de coali­ tion dans lequel le parti mauricien détient les portefeuilles des Affaires étrangères et du Développement.

L'émer­ gence, en 1970, d'un parti de jeunes contestataires dirigé par Paul Bérenger, le Mouvement militant mauricien (MMM), déclenche des grèves et des troubles qui abou­ tissent, en 1971, à la proclamation de l'état d'urgence, toujours en vigueur en 19n.

Paul Bérenger et 120 leaders du MMM ont été arrêtés en 1972, puis relâchés, mais le MMM, bien qu'affaibli, demeure irréductible .. »

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