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Mazarin remplace Richelieu

Publié le 12/04/2013

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Le 4 décembre 1642, le cardinal de Richelieu, qui a administré la France de Louis XIII pendant près de vingt ans, s'éteint. Six mois plus tard, le 14 mai 1643, Louis XIII meurt à son tour. Louis XIV n'a alors que cinq ans. C'est donc sa mère Anne d'Autriche qui va exercer la régence. Elle fait aussitôt appel à son fidèle ami, le cardinal Mazarin, pour la seconder.

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« Mazarin suscite jalousie et ran­ cœur.

Les Grands du royaume acceptent mal d'être éloignés de la régence aux dépens d'un cardinal, de surcroît italien.

L.:opinion publique réagit aussi comme l'atteste ce rondeau satirique de septembre 1643 : «Il n'est pas mort; il n'a que changé d'âge, ce cardinal, dont chacun en enrage».

Une partie de l'entourage de la reine refuse d'admettre Maza­ rin comme Premier ministre et tente de circonvenir Anne d'Autriche afin qu'elle se dé­ barrasse du cardinal.

Devant son refus, le duc de Beaufort, fils d'un bâtard d'Henri IV, pré­ pare avec Madame de Che­ vreuse un complot visant à assassiner Mazarin.

Son succes­ seur sera, selon le plan qu'ils ont conçu, Potier, inoffensif évêque de Beauvais, « une bête mitrée ( ...

), plus idiot que tous les idiots », pour re­ prendre l'expression du cardi­ nal de Retz.

Mise au courant de cette cabale, à vrai dire davan­ tage improvisée que sérieuse­ ment réfléchie, la reine fait emprisonner Beaufort à la Bas­ tille -où il séjourna cinq ans sans rigueur excessive - et fait exiler la duchesse de Chevreu­ se avec une amende de 900 000 livres.

Mazarin triomphe .

Un succès précaire mais qui suffit à asseoir pour quelque temps l'autorité du cardinal.

La montée des mécontentements La guerre commencée avec l'Espagne en 1635 se poursuit et engendre des dépenses importantes .

Mazarin, tout comme Richelieu avant lui, use d'expédients plutôt impopu­ laires : emprunts forcés, dimi­ nution des rentes, et surtout augmentation des impôts .

L.:édit du Toisé de 1644 frappe même d'une amende les pro­ priétaires de maisons cons­ truites au voisinage de l'en­ ceinte de Paris.

Les Grands du royaume, à commencer par Condé ou Retz, un moment sur la défensive, rejouent un jeu personnel et entraînent toute une clientèle dans-l'hostilité au cardinal.

Enfin, les impôts écra­ sent les paysans qui subissent au même moment une grave crise de subsistance .

De nom­ breux villages d'Auvergne et du Rouergue se soulèvent dès 164 3.

Le Languedoc et toute la vallée du Rhône s'agitent.

Au mois d'août les femmes de Valence assomment les collec­ teurs d'impôts.

Le mécontente­ ment est général et Mazarin se prépare à affronter la crise majeure du xvne siècle : la Fronde .

LE COÛT DE LA GUERRE Depuis 1635, la France est en guerre ouverte contre l'Espagne.

Elle y consacre des sommes gigantesques.

li faut solder les troupes car aux quelque 12000 hommes des régiments permanents s'ajoutent plus de 140 000 recrues occasionnelles.

Les marchands et les hommes d'affaires (les« munitionnaires») pourvoyaient l'armée en équipement, chevaux, armes.

Par ailleurs, le ,casernement pour tous n'~xlste pas encore et le plus souvent le logement des gens de guerre se faisait chez l'habitant au grand désespoir de ce dernier.

Moyennant une petite rétribution (l' «ustensile-» ), le paysan devait fournir le feu, la chandelle, le lit, le pot, le pain et surtout le vin.

La guerre coûte cher au royaume.

En temps de paix, soit entre 1620 et 1630, le pays dépense autour de 40 millions de livres par an.. »

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