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Memphis: l'ancienne capitale à l'abandon

Publié le 14/09/2014

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Plus loin, c'est au coeur du vil­lage qu'émerge un aligne­ment de colonnes datant de Ramsès Il et de Merenptah. Situées dans une cuvette d'eau saumâtre, ces ruines qui devaient faire partie du temple de Ptah sont aujour­d'hui au coeur d'une déchar­ge publique ! « En ce lieu, nul gardien, aucun péage, aucu­ne barrière, constate Hugues Perdriaud. Le contraste avec le plateau de Saqqarah est saisissant. L'accès au site est relativement aisé, c'est d'ail­leurs l'aire de jeux préférée des gamins du coin, entre deux camions qui déchargent un peu plus haut leurs ben­nes de gravats. « Dans l'eau croupie flottent des sacs en plastique, des bidons, des dé­tritus de toutes sortes. Des blocs de pierre, dont certains ayant appartenu à des 

« guère les foules.

A l'entrée de la localité de Mit-Rahina, on remarque les vestiges d'un bâtiment plus important, va­ guement protégé par un gril­ lage .

Son plan est encore identifiable, et les archéolo­ gues pensent qu'il devait fai­ re partie du palais édifié par le pharaon Amasis dans le do­ maine de Ptah .

Plus loin, c'est au cœur du vil­ lage qu'émerge un aligne­ ment de colonnes datant de Ramsès Il et de Merenptah.

Situées dans une cuvette d'eau saumâtre, ces ruines qui devaient faire partie du temple de Ptah sont aujour­ d'hui au cœur d'une déchar­ ge publique ! « En ce lieu, nul gardien, aucun péage, aucu­ ne barrière, constate Hugues Perdriaud .

Le contraste avec le plateau de Saqqarah est saisissant.

L'accès au site est relativement aisé, c'est d'ail­ leurs l'ai re de jeux préférée des gamins du coin, entre deux camions qui déchargent un peu plus haut leurs ben­ nes de gravats.

» Dans l'eau croupie flottent des sacs en plastique, des bidons, des dé­ tritus de toutes sortes.

Des blocs de pierre, dont certains ayant appartenu à des sta­ tues, signalent les assises d'un mur d'enceinte en granit sur lequel subsistent les traces de textes effacés.

Le lieu ressem­ ble plus à un terrain vague qu'à un site archéologique.

Ce délabrement n'a cessé de s'aggraver au fil du temps, comme en témoignent d'an­ ciennes cartes postales du site.

Dans son cri d'alarme, Hu­ gues Perdriaud en arrive à souhaiter que les derniers vestiges du site soient recou­ verts par les ordures et les dé­ tritus, qui les protégeraient des agressions extérieu res comme fut le cas pour l'hypo­ style de Khnoum à Esneh , que les archéologues mirent au jour sous une chape de plusieurs mètres de déchets.

Memphis délaissée L es ruines de Memphis ne sont pas un cas isolé en Égypte.

Même de prestigieux monuments comme les pyra­ mides de Gizeh sont victimes de l'urbanisation tentaculai­ re, de la pollution, du man­ que de moyens.

Des priorités doivent être dégagées en fonction des moyens finan­ ciers, de l'intérêt économique et touristique que pourraient présenter des réhabilitations.

Les nombreuses missions de fouilles égyptiennes et inter­ nationales tendent à privilé­ gier les sites les plus presti­ gieux pour des raisons de fi­ nancement de leurs travaux.

Dans un système centralisé caractérisé par une grande lourdeur bureaucratique, les collectivités locales ne dispo­ sent pas des moyens politi­ ques et économiques néces­ saires pour prendre en char­ ge la préser vation, parfois le sauvetage, de sites archéolo­ giques placés sous leur res­ ponsabilité.

Par ailleurs, si les hauts lieux du tourisme égyp­ tien bénéficient de toutes les garanties de protection con­ tre les déprédations, il n'en va pas de même pour des sites moins prestigieux ..

Hugues Perdr iaud souligne un autre fait important : la majorité des Ég yptiens ne connaissent pas leur patri­ moine historique.

Pourtant, il s'agit ici des ultimes vestiges de Men-Néfer, «la Balance. »

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