Midi-Pyrénées (géographie)

« annoncés par plusieurs massifs - Bigorre, Comminges et vallée d'Aure- et par de petits chaînons calcaires -Petites Pyrénées, Plantaurel.

Les vallées cloisonnées communiquent difficilement entre elles, sinon par des cols élevés qui jalonnent les grandes étapes du Tour de France cycliste (Aspin, Peyresourde, Tourmolet).

LES COURS D'EAU • Midi-Pyrénées est traversé par de nombreux cours d'eau (plus de 11 000 km au total), affluents de la Garonne pour la plupart, qui s'encaissent dans les sols calcaires ou granitiques des reliefs ; cependan� dans le sud-ouest de la région, les rivières dépendent du bassin de l'Adour.

• A l'est, le seuil de Naurouze (191 rn), emprunté notamment par le conol du Midi, marque la limite entre Midi aquitain et Midi méditerranéen, et forme une ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.

·Le lac de Pareloup (Aveyron).

d'une superficie de 1140 ha et comprenant 107 km de berges, à 804 rn d'altitude, est le second lac artificiel de France.

• Créé il y a plus de 400 ans, le lac de Saint-Ferréol, 90 hectares, est, lui, la plus ancienne retenue artificielle d'Europe.

Il approvisionne le canal du Midi.

• Ce dernier s'étale sur 240 km.

de Toulouse à l'étang de Thau (Hérault).

UJ3!Mf·)l • Le climat de Midi-Pyrénées est celui d'un pays de transition où s'affrontent les influences océanique à l'ouest et méditerranéenne à l'est.

Les flux océaniques lui confèrent des hivers modérés et l'essentiel de ses précipitations, les influences méditerranéennes donnent les fortes chaleurs estivales et les automnes ensoleillés.

Le sud présente néanmoins un climat de type montagnard et le Toulousain une nuance continentale.

Moyennes annuelles des températures : 15,5 oc dans l'Aveyron et 19 oc en Haute-Garonne.

• Le nord connaît des températures hivernales comprises entre 4 et 6 oc (5 oc à Toulouse); le sud subit parfois, notamment près de la frontière espagnole, des températures beaucoup plus basses, voire négatives.

L'été, les températures du nord oscillent entre 20 et 22 oc (21,4 oc à Toulouse), celles du centre de la région entre 18 et 20 oc et tombent, tout à fait au sud, en dessous de 16 oc.

• Les précipitations sont aussi variables dans l'espace :dans le nord, elles sont relativement faibles, voire inférieures à 600 mm annuels dans la vallée de la Garonne, en aval de Toulouse ; elles atteignent 1 000 mm dans l'Ariège et dépassent 1100 mm dans les monts de Lacaune, de l'Aubrac ou des Pyrénées.

Les bordures montagneuses recueillent d'ailleurs 40 % du total des pluies.

La quasi-totalité de la région connaît une sécheresse marquée les mois d'été.

• Durée de l'insolation : 2 000 heures dans l'Ariège, 2 200 heures en Haute­ Garonne et dans le Lot.

• Deuxième région pour la diversité de ses activités économiques où se côtoient hautes technologies (aéronautique, espace, électronique) et industries liées à des savoir-faire régionaux (2' secteur industriel agroalimentaire, 6' pôle textile français), troisième région française créatrice d'emplois en 2003, Midi­ Pyrénées est aussi la première destination souhaitée des Français pour son dynamisme et sa qualité de vie.

• Les huit départements de Midi­ Pyrénées présentent des profils très contrastés : quatre d'entre eux se caractérisent par une forte activité agricole et peu de services marchands ; les quatre autres, plus industrialisés, ont développé une large gamme de services aux entreprises directement liées aux activités aéronautiques, mécaniques, électroniques et électriques.

• Midi-Pyrénées dispose d'un budget régional de 730 millions d'euros {1003).

• La région compte 1 130 ooo actifs, dont 87,5% d'emplois salariés, ce qui la place au 8' rang des régions françaises.

• Le nombre d'entreprises s'élève à 137 000 (1005), dont 49 seulement possèdent plus de 500 salariés.

L'appareil productif est constitué d'établissements dispersés et de petite taille sauf en Haute-Garonne où l'aire urbaine de Toulouse affiche une concentration géographique supérieure à la moyenne nationale.

Près de 95 % des établissements ont moins de 20 salariés ; les établissements de plus de 100 salariés (0,7 % du total) concentrent 29% des effectifs.

• Le PIB s'élève à 57,5 milliards d'euros (1001) -3,8% du PIB de la France métropolitaine-, au 8' rang national.

Le PIB par habitant est de 22 025 euros (12' rang).

• L'agriculture produit 3,9 % du total du PIB régional, l'industrie/construction 24,8 % et les services 71,3 %.

• En 1003, la région Midi-Pyrénées, 6' région pour les exportations, a confirmé sa première place en France quant au solde commercial positif ( + 7,6 Mds d'euros).

• Les exportations de Midi-Pyrénées s'élèvent à 18,9 milliards d'euros, soit 6 % des exportations françaises.

Les importations régionales représentent 11,3 milliards d'euros, soit 3,5 % des importations françaises.

• Les produits de la construction aéronautique et spatiale représentent à eux seuls 73 % (13.7 Mds d'euros) des exportations régionales et 57 % des importations (6,5 Mds d'euros).

• L'autre caractéristique du vignoble de • Taux de chômage : 9,6 % (2' trimestre Midi-Pyrénées concerne la production 2004 ; moyenne nation.

: 9,9 %).

de raisin de table avec l'AOC chasselas L' AGRICUIJURE • Avec 1,56 millions d'hectares de surface agricole utilisée en 2002, Midi-Pyrénées se situe au 1" rang des régions françaises (8.7 % de la superficie nationale).

Superficie boisée : 13 00000 ha (4' rang français).

• Ses terres offrent un potentiel agronomique limité et son territoire est classé à plus de 50 % en zone de montagne.

Midi-Pyrénées est la 2' région française pour la surface irriguée.

• La taille moyenne des exploitations, au nombre de 60 000 (1001), est de 39 ha; 27% d'entre elles comptent plus de 50 ha.

Environ une exploitation sur deux a disparu entre 1970 et 1000.

• L'agriculture occupe 6,5 % des emplois de la région (1001 ).

Ce taux est nettement plus élevé que la moyenne française (4 %).

• Par son étendue et la diversité de ses terroirs, la région offre une large gamme de productions.

L'essentiel de celles-ci se situent dans les vallées fertiles de la Garonne, du Tarn et du Lot.

Le maïs (1,6 million de� 3 • rang national), le blé (1,1 million de t) et l'orge {670 000 t) figurent parmi les principales cultures.

• Deux productions caractérisent, de manière spécifique, la production légumière de plein champ : l'ail et le melon.

Avec 1300 ha en 1000, Ia production d'ail régional (blanc, viole� rose de Loutrec) représente 70% de la production française d'ail sec.

La production de melon s'étend sur 2 800 ha- Quercy du Lot et du Tarn-et-Garonne {37 ooo t) et région de Lectoure dans le Gers (12 000 t).

• La production de fruits est surtout c o ncent rée dans le département du Tarn-et-Garonne qui regroupe 75 % du verger régional (19 ooo ha au total).

Le pommier représente la principale production fruitière de la région avec 6 700 ha en 1001.

La production de prunes représente 25 % du verger national.

• Midi-Pyrénées est aussi une région de cultures spécialisées.

Le vignoble couvre 38 500 ha en 1003, dont 11 000 en AOC (cohon, gaillac, frontonnais, ainsi qu'un vin apéritif, le floc de Gascogne, et une eau-de-vie de vin, l'armagnac).

Les surfaces en vins de qualité (AOC et VDQS) pour l'année 2000 représentent 32% de l'ensemble.

En quantité, ces vins de qualité représentent, en 1000, 22 % du total des vins produits dans la région (3,2 millions d'hl).

de Moissac.

La production occupe près de 20 % de la surface nationale de raisin de table.

• Midi-Pyrénées est la première région ovine française avec 24 % du cheptel national.

La production de lait de brebis représente 68 % de la production nationale.

La région reste en compétition avec Pays-de-Loire pour la première place parmi les régions françaises pour les effectifs de vaches nourricières ; le cheptel régional de vaches allaitantes représente environ 12 % du cheptel national.

• Avec une production de foie gras d'environ 3 500 t, Midi-Pyrénées se classe au deuxième rang après la région Aquitaine, sa voisine.

L'INDUSTRIE • Avec 22,3 % de la population active employée dans l'industrie, la région se situe en dessous de la moyenne nationale (13,6 %).

• Outre le secteur agroalimentaire, Midi-Pyrénées dispose d'industries variées, traditionnelles ou relevant de la haute technologie.

Certaines activités sont aujourd'hui en crise : travail de la laine (Mazame� Lavelanet), houillères (Decazeville, Carmaux).

sidérurgie (Decazeville, Pamiers).

métallurgie (Decazeville, Castelsarrasin, aluminium à Lannemezan), ou encore travail du cuir et des peaux (Aveyron).

• A l'inverse, l'agglomération toulousaine fait preuve d'un dynamisme qui fait de Toulouse le premier complexe aérospatial d'Europe : Aérospatiale, Airbus Industries et CNES-Espace, dont dépendent le programme Ariane ou les avions Airbus, y emploient plus de 11 000 salariés.

• Les principaux secteurs d'activité sont l'aéronautique et le spatial (plus de 20000 salariés), situés pour la plupart dans l'agglomération toulousaine, l'agroalimentaire (16000),I'industrie électrique et électronique {11 000), la recherche publique (8 500) et le textile {6000), dont 90% des unités de production, pour la plupart des PME, sont concentrées dans les bassins d'emploi de Lavelanet et de Castres­ Mazamet- au premier rang en France pour le tissage de la laine (74 % de la production).

LEs SERVICES • Ils occupent 71,3 % des emplois de la région (moyenne nation : 72,6 %).

• Les services regroupent environ 55 500 établissements (4,4% du total national).

• La répartition se fait à peu près à part égale entre les services aux entreprises, les services aux particuliers et l'éducation, la santé, l'action sociale.

• Le tourisme est devenu l'une des activités tertiaires les plus influentes dans l'économie locale, bénéficiant de la diversité des sites, du patrimoine historique et culinaire et de la présence du plus important lieu de pèlerinage chrétien, après Rome : Lourdes.

Le gouffre de Padirac ou le cirque de Covomie, des sites préhistoriques tels que la grotte du Mas-d'Azil ou les grottes de Pech-Merle, les villages médiévaux de Rocamadour et de Saint­ Cirq-Lapopie, des bastides médiévales comme Conques ou Najac, de nombreuses villes anciennes comme Cahors, Villefranche­ de-Rouergue ou Albi, figurent parmi les destinations les plus prisées par les touristes venus de toute l'Europe.

De même, Ax-les-Thermes, Bagnères­ de-Luchon, Bagnères-de-Bigorre ou Cauterets , villes d'eau et de cure, permettent de valoriser les richesses naturelles de la région, où les rivières et les stations de sports d'hiver (La Mongie, Saint-Lary, Barèges) offren � en outre, la possibilité de pra tiquer de mu ltiples activités sportives.

Le parc régional du Haut­ Languedoc, qui s'étend également en région Languedoc-Roussillon , préserve des espaces naturels dans la pointe sud du Massif central.

Enfin, Toulouse, ville d'art et d'histoire, constitue une grande destination touristique.

• La région a enreg istré 9,2 millions de nuitées d'hôtel en 1003, dont 3,3 millions pour les étrangers (Italiens, Britanniques, Allemands, Espagnols).

LES COMMUNICATIONS • Les conditions naturelles font de la vallée de la Garonne l'axe de communication majeur.

• Le réseau de transports est déséquilibré ; un axe important la traverse d'ouest en est- autoroute de l'En tre -Deux-Mers et ligne de TGV entre Bordeaux et Toulouse -.

tandis que, de part et d'autre de cet axe, la région reste pour l'essentiel enclavée.

• Midi-Pyrénées dispose de 500 km d'autoroutes, de 1300 km de routes nationales et de 31 000 km de voies départementales.

Le réseau ferroviaire s'étend sur 1 700 km.

• L'aéroport de Toulouse-Blagnac a accueilli 3,5 millions de passagers en 1003, devançant ceux de Rodez­ Marcillac (72 000), Tarbes-Lourdes­ Pyrénées (49 000) et Castres-Mazamet (20 000).. »