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Moines copistes et imprimerie

Publié le 22/08/2013

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Il faut cependant attendre le milieu du XVe siècle pour qu'un nouveau procédé, élaboré à Mayence, en Allemagne, par un certain Johann Gensfleish, dit Gutenberg, bouleverse l'ordre établi. En mettant au point des caractères mobiles en fonte, Gutenberg permet d'améliorer l'utilisation de sa presse à vis. Chaque page est composée, caractère par caractère, puis encrée et imprimée des deux côtés d'une feuille de papier.

« nombreux travaux peu minu- tieux.

Les plus appliqués sont chargés de réaliser à l'encre le travail de copie en lui-même.

Mais on fait aussi appel à de véritables artistes, qui se spécialisent dans l'art de la mise en couleur et des enluminures.

Car si les moines ne font preuve sur le fond d'aucune invention - puisqu'ils recopient —, ils vont en revanche largement influer sur la forme.

Avec eux naît en effet l'art de la calli- graphie.

Petit à petit, une lettre s'impose : la minuscule caroline.

Devant son nom à Charlemagne, la caroline est une lettre ronde et sage.

Ex- trêmement esthétique, elle permet de former des lignes bien disposées, de hauteur égale et facilite grandement la lecture.

Mais les copistes vont également mettre en va- leur leurs belles pages.

Réali- sées avec des couleurs cha- toyantes et vives, les enlumi- nures sont de riches dessins, représentant des person- nages mais aussi des fleurs ou des paysages.

Un véri- table art du manuscrit voit ainsi le jour ! A partir du Xlle siècle, notam- ment grâce à la découverte d'une invention ramenée de Chine, celle du papier, on as- siste à une laïcisation de l'univers du livre.

jusqu'alors, seuls les moines copistes avaient pour mission de sau- vegarder les textes essen- tiels.

Désormais, de plus en plus d'ateliers de scribes s'installent dans les villes et se mettent à leur tour à « fa- briquer » des livres, la bour- geoisie naissante manifestant un réel appétit de connais- sances.

Des traités d'astrono- mie ou de mathématiques, des manuels de cuisine ou d'éducation et même des ro- mans commencent ainsi à être « publiés » hors les mo- nastères, mais toujours de manière manuscrite.

Gutenberg invente un procédé «diabolique» Il faut cependant attendre le milieu du XVe siècle pour qu'un nouveau procédé, éla- boré à Mayence, en Alle- magne, par un certain Johann Gensfleish, dit Gutenberg, boulever- se l'ordre établi.

En mettant au point des caractères mobiles en fonte, Gutenberg per- met d'améliorer l'utili- sation de sa presse à vis.

Chaque page est composée, caractère par caractère, puis en- crée et imprimée des deux côtés d'une feuille de papier.

Dès Ci-contre, gravure colorisée représentant un atelier d'imprimerie, conservée à la Bibliothèque nationale, Paris.

LA FAILLITE DE GUTENBERG En 1434, Gutenberg se lance dans l'aventure de l'imprimerie et invente la première presse.

Quelques années plus tard, en 1441, il met au point une encre permettant d'imprimer un texte recto verso sur une feuille de papier.

Convaincu de l'imperfection du travail obtenu par les caractères mobiles en bois, il cherche à améliorer le procédé.

Pour mener à bien ses projets, il est obligé d'emprunter auprès de l'orfèvre et banquier Johann Fust.

Mais lorsque le commanditaire réclame son argent, Gutenberg est incapable de rembourser.

Aussi, en novembre 1455, Fust saisit son matériel.

Le premier livre portant un label d'imprimeur, mis en vente en 1457, porte donc le nom de Fust, et non celui de Gutenberg, qui, lui, mourra ruiné.

lors, plus besoin de moines pour recopier les textes.

Un atelier d'imprimerie permet en une journée d'effectuer le travail qu'ils auraient réalisé en plusieurs semaines ! En 1457, la première Bible, bapti- sée « Bible de Mayence », est publiée.

En France, l'invention fait frémir les bibliothécaires mais surtout les membres du clergé et de l'aristocratie, qui craignent la disparition des manuscrits mais surtout de leur pouvoir sur l'écrit.

Le pro- cédé est qualifié de « diabo- lique » et d'aucuns affirment que la mode ne durera pas...

Malgré ces réticènces — et ces résistances —, la technique se répand rapidement dans tou- te l'Europe, en particulier grâ- ce aux ouvriers allemands.

En 1470, la première imprimerie s'installe en France, sous la tutelle du collège de la Sorbonne.

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