Montagnards
Publié le 27/03/2012
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Députés de la Montagne, c’est-à-dire installés sur les bancs situés en haut dans l’Assemblée législative. Journalistes, avocats, prêtres défroqués et révolutionnaires bourgeois, ils se signalent rapidement par leur position extrémiste. Les montagnards les plus célèbres s’appellent Barras, Fouché, David, Desmoulins, Fabre d’Eglantine, Saint-Just… et surtout Robespierre, Danton et Marat. Ils éliminent les girondins, les hébertistes et les dantonistes avant de s’autodétruire (9 thermidor an II).
Les députés de l’extrême gauche qui siégèrent dans les Assemblées de la IIe République adoptèrent le surnom de montagnards.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Les Montagnards à la Convention
La gauche de la Révolution
Les députés montagnards forment ce
que l'on appellerait, aujourd'hui, la
gauche
de la Convention; ils siègent sur les bancs les plus élevés de l'Assemblée,
d'où leur nom; ils s'opposent aux Giron
dins, républicains modérés, qui repré
sentent surtout la province.
Car
les Montagnards s'appuient, eux, sur le peuple de Paris, aux idées beaucoup
plus avancées: la plupart d'entre eux
ont,
en effet, été élus dans la capitale,
tels Robespierre, Danton, Marat, Col
lot d'Herbois, Billaud-Varenne, Camille
Desmoulins, Couthon, Dubois-Crancé,
Le Peletier, Jean Bon Saint-André,
Saint-Just.
Pendant près de deux ans, ils
vont diriger la Révolution active.
Ils obtiennent la création du Tribunal
révolutionnaire, celle du Comité de
Salut public, sorte
de «conseil des minis tres», qui impose ses décisions à la Con
vention.
·
Pour
combattre l'ennemi extérieur
(Prusse, Autriche, Angleterre), les repré
sentants en mission, tous issus du parti
montagnard, traquent
les mauvaises
volontés, les lâches et les traîtres.
Le 2 juin 1793, les Montagnards décla
rent hors la loi les Girondins et, en s'ap
puyant sur la garde nationale comman
dée par Hanriot, ainsi que sur les sec
tions parisiennes de la Commune de Paris, les éliminent.
Pourtant, la situation militaire, au len
demain
de la trahison du Girondin
Dumouriez, est désastreuse ; les révoltes
déchirent le pays, notamment dans
l'Ouest.
Pour les Montagnards , la révo
lution de 1789 ne représente qu'un dé
but; ils veulent la poursuivre en' direc-
1792-1794
tion du peuple, dès que la bourgeoisie
aura acquis les droits qu'elle réclame.
Pour appliquer cette politique, les Mon
tagnards, maintenant au pouvoir, déci
dent l'abandon provisoire
de la Cons
titution; ils établissent un régime de dictature et de terreur; un Comité de sû
reté générale est créé, véritable service
d'espionnage contre
les suspects et les non-coopérants.
Dans les provinces, les municipalités reçoivent la visite d'agents
nationaux et doivent se soumettre aux
enquêtes des comités de surveillance
locaux .
Les velléités de résistance sont
étouffées ou noyées dans le sang: à
Lyon où les habitants, ruinés par l'arrêt
du commerce, se sont soulevés contre la
Convention, on procède à près de 700 exécutions; la guillotine étant jugée trop
lente, on recourt à des mitraillades au
canon; à Nantes, entre octobre et février
1794, le sinistre Carrier, obsédé par la
peur des Vendéens qui l'ont battu à Cholet , fait noyer dans la Loire 4800 victimes.
Cette œuvre, menée en grande partie
par Robespierre et ses amis, prend
le nom de «gouvernement de Salut public».
Il est incontestable qu'en dépit
d'excès souvent effroyables, elle sauve
la France de l'invasion et de la contre
révolution; elle s'achève, le 9 -Ther
midor, par l'exécution de Robespierre..
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