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Montoire

Publié le 27/02/2008

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Une mesure pour rien. Dès son entrée en fonction, le maréchal Pétain comprend qu'il lui faut négocier un allégement des conditions d'armistice. Son principal ministre, Pierre Laval, trouve heureusement un interlocuteur bien disposé: c'est Otto Abetz, ambassadeur du Reich à Paris, beaucoup plus francophile que son entourage. Abetz rêve de réconcilier durablement l'Allemagne et la France; Laval va audacieusement à sa rencontre; le maréchal voit là une amorce de dialogue. Laval voudrait rencontrer von Ribbentrop, ministre allemand des Affaires étrangères; il obtient l'appui d'Abetz; les dispositions d'Hitler sont justement favorables: désirant intervenir en Afrique contre les Anglais et les gaullistes, il aurait besoin du concours français. D'autre part, pour atteindre directement le Maroc, la Wehrmacht doit traverser la zone française libre et le territoire espagnol; le chancelier doit donc obtenir le consentement de Pétain et de Franco. Ce dernier répugne à se compromettre avec l'Allemagne, craignant la réaction britannique; il le fait savoir à Pétain le 2 octobre. Mais le Führer compte sur une rencontre personnelle avec le maréchal et le caudillo pour les convaincre. Il prend donc rendez-vous avec Franco à Hendaye pour le 23 octobre et charge Abetz de lui ménager une entrevue avec les Français à l'étape de l'aller et du retour.

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