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Nationalisme, Xenophobie et Antisémitisme

Publié le 28/03/2015

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GAILLAT Amélie Nationalisme, Xénophobie et Antisémitisme Commençons par définir les trois termes qui composent notre sujet. Le nationalisme peut être établi comme un principe politique qui tend à légitimer l'existence d'un Etat-nation pour chaque peuple. Par ailleurs, ce mot qualifie également des mouvements politiques d'individus qui prennent conscience de former une communauté et veulent s'unir autour d'un Etat souverain. La xénophobie est l'hostilité systématique à l'égard des étrangers. Enfin, l'antisémitisme désigne la doctrine ou l'attitude de ceux qui sont hostiles aux Juifs et proposent contre eux des mesures discriminatoires. Ces trois expressions n'ont pas la même signification mais ont tendance à se lier à travers l'histoire. C'est le cas vers la fin du 19ème siècle. En effet, à partir des années 1870, les questions nationales prennent une place importante dans la diplomatie européenne. Cela débouche sur d'extrêmes tensions, voir des situations de crises. La xénophobie et l'antisémitisme se font alors leur place. Le nationalisme européen A partir des années 1870, le nationalisme européen connaît certains changements ; ce n'est plus celui de 1848. D'une part, il n'y a plus besoin d'un nombre minimum d'individus pour qu'un groupe, qui se considère comme une nation, revendique le droit à un Etat. De plus, l'ethnie et la langue sont devenues les éléments centraux pour légitimer cette nation. D'autre part, ces notions de « nation » ou « patrie » glissent politiquement  vers « la droite » ; jusqu'à présent, le nationalisme était affaire de « gauche ». Si ce glissement s'effectue, c'est parce que des confusions sont faites entre nations, races, langues et religions. Par ailleurs, la seconde industrialisation et la crise économique qui s'en suit, ainsi que la démocratisation de la vie politique sont à l'origine de se virage à « droite ». En Europe, après le printemps des peuples de 1848, la problématique d'un territoire propre à chaque nation est mise en exergue. Ceci amène alors à des conflits entre ce qu'on appelle « les minorités nationales ». Dans l'Etat qu'est l'Autriche-Hongrie, l'identité binationale crée une situation particulière. Les germanophones et les Magyars dominent sur les plans linguistiques, culturels et sociaux le reste de l'Empire. Les autres peuples qui le composent, soumis à l'autorité des Habsbourg et de l'aristocratie Austro-Hongroise, se sentent oppressés par un Etat étranger à eux. Par conséquent, au 19ème sièc...

« cela, elle regroupe autour d’elle un maximum d’Etats allemands.

L’armée prussienne est ensuite réorganisées entre 1807 et 1813 et se base sur l’idée du « sacrifice pour le salut commun des états germaniques ».

Les patriotes allemands se réunissent alors autour de la Prusse, dans une guerre patriotique et nationale.

On revendique ensuite la création d’un Etat allemand, constitué de tous les peuples germanophones.

C’est à ce moment que ce développe le Volkstum , soit l’idée d’un rassemblement de tous les individus de même langue et de même culture qui devient le fondement du nationalisme germanique. Pourtant, il existe trois nationalismes bien différents en Allemagne.

Le premier est aristocratique, le second bourgeois-conservateur et le troisième populaire-romantique (symbolisé par le Parlement de Francfort).

On met un siècle pour les réunir et donc déboucher sur des mesures politiques tendant vers la création d’un Etat allemand.

Par exemple, on instaure la liberté de circulation à l’intérieur des Etats allemands, ainsi qu’un traité de laisser- passer en 1850, puis d’un autre, 15 plus tard, abolissant la nécessité des passeports.

C’est aussi pendant cette période qu’apparaît l’antisémitisme allemand.

Ce dernier est xénophobe et raciste, car les Juifs sont présentés comme un peuple corrupteur et responsable de « l’abâtardissement » du peuple allemand.

Il est aussi de nature socio-économique, puisque les Juifs ont tendance à réussir financièrement.

Cette réussite est considérée comme une menace aux yeux des paysans et des classes moyennes.

Ils deviennent donc les boucs émissaires de toutes les difficultés économiques de l’Allemagne et sont vus comme les destructeurs de la culture traditionnelle allemande.

Cet antisémitisme va alors devenir la base des mouvements et des partis de la droite germanique à la fin du 19ème siècle.

Plus tard, Hitler fondera la théorie du nazisme sur ce même antisémitisme.

Le cas de la France : de la xénophobie à l’antisémitisme En France, la fin du 19 ème siècle est marquée par une succession de défaites nationales : la défaite contre la Prusse, la perte de l’Alsace et de la Lorraine, la Commune de Paris.

Un désir de revanche traverse alors les citoyens français, et le nationalisme se tourne alors vers le passé devenant xénophobe puis antisémite.

Des migrants stigmatisés Il faut rappeler que l’immigration est très importante en France à cette époque, car la France est en « stagnation démographique ».

Dans ces migrants on retrouve des Italiens, des Belges, des Espagnols, mais aussi des populations qui tente d’échapper aux persécutions religieuses, comme les Juifs.

Donc, en 1889, la loi du 26 juin met en place un code de la nationalité.

C’est un changement important par rapport au Code Civil : elle introduit un droit du sol contraignant pour certains étrangers.

En effet, la nationalité française est imposée à toute personne née en France de parents étrangers nés en France ; c’est le double-droit du sol.

De plus, un enfant né en France de parents étrangers nés à l’étranger devient automatiquement français à sa majorité ; c’est le droit du sol.

Cependant, cette loi a pour objectif d’éviter un enracinement des communautés étrangères.

Effectivement, depuis les années 1880, une inquiétude vis à vis des étrangers émerge, ce qui amène à un contrôle accru de ces populations.

Les migrants sont alors stigmatisés et les stéréotypes de l’étranger qui vient envahir la France réapparaissent : on parle de « xénophobie républicaine ».. »

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