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Nelson Mandela

Publié le 22/02/2012

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Nelson Mandela l'a toujours dit "la lutte c'est ma vie". Ce combat des peuples de couleur d'Afrique du Sud pour la liberté et la reconnaissance de leurs droits, il le connaissait à travers l'histoire de sa famille et de sa région. Cette lutte, il l'a faite sienne dès l'enfance, et n'a vécu jusqu'à aujourd'hui que pour elle, que pour la victoire finale. Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918, dans le Transkei, près de la ville de Umtata, non loin de la côte, à l'est de Port-Elizabeth. A cette époque, l'Union Sud africaine composée de l'état d'Orange, du Transvaal, du Natal et du Cap est colonie britannique, placée sous l'autorité d'un gouverneur anglais et habitée en majorité par les Boers, premiers colons de la région vaincus par les Anglais après une guerre sanglante au début du siècle. La condition des Noirs à l'époque est proche de l'esclavage. Ils sont utilisés par les Boers ou par les Anglais comme une main-d'oeuvre corvéable à merci et inépuisable. Le père de Nelson Mandela est le premier conseiller du chef de tribu du Thembuland, leur pays natal. Toute l'enfance de Mandela est bercée par les récits épiques des guerre, des souffrances et des batailles sanglantes menées par ses ancêtres pour défendre leur terre contre les envahisseurs blancs. Mais c'est à cette époque aussi qu'il apprend à aimer sa terre, ses couleurs beiges et vertes, les courbes douces des collines, ses odeurs sèches, la lumière rose des matins… Des images qu'il enregistre sans y penser mais qui lui donneront envie de vivre lorsqu'ensuite, il ne les verra plus que dans son souvenir, derrière les barreaux d'une prison. On lui parle surtout de liberté. Il en tire une conviction : la liberté de son peuple vaut qu'on se batte sans fin pour elle, qu'on lui consacre sa vie, qu'on lui donne sa vie. C'est ainsi que se dessine son destin. Un destin de chef : on le voit bien succéder à son père et pourquoi pas gouverner.
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« est cependant autorisé à ouvrir un cabinet d'avocat, avec Olivier Tambo.

Celui-ci a évoqué leur vie d'avocats : "Pour atteindre notre bureau, chaque matin, nous devions enjamber les files patientes de gens qui débordant de lasalle d'attente s'installaient, assis par terre, dans les couloirs, autours de nos tables… Ne pas posséder un lopin deterre pouvait être condamné par la loi, et nous rencontrions à longueur de semaine des villageois qui racontaientcomment ayant cultivé leur champs, ils venaient d'en être dépossédés et expulsés.

Vivre dans une zone nonautorisée était un délit : dans nos classeurs s'entassaient des milliers de dossiers évoquant ces cas.

Si, en ouvrantnotre cabinet nous n'avions pas été déjà violemment opposés à l'apartheid, nous le serions devenus.

Nous nousétions élevés dans l'échelle sociale grâce à nos études mais chaque audience, chaque visite en prison nous rappelaitles humiliations et les souffrances de notre peuple". En fait, le cabinet de Mandela et Tambo tombe sous le coup de la loi d'apartheid : noirs, ils n'ont pas le droitd'exercer dans Johannesburg.

On exige que leur cabinet soit transféré à l'extérieur à quelques dizaines de kilomètresdu centre.

Mandela refuse.

Mais il se trouve en butte à l'ordre des avocats qui souhaite le voir cesser sa pratiquepour des raisons raciales.

Cette fois il obtient, en justice, gain de cause… Pendant la décennie cinquante, les autorités se mobilisent pour empêcher les contacts entre la population et sesleaders en assignant ceux-ci à résidence et en interdisant tout rassemblement.

Mandela met au point le Plan M.

:une réorganisation de l'ANC en structures démultipliées localement permettant une communication simple et sansdéplacement. Le gouvernement entame à cette époque la politique du homeland : regroupement des populations par régions dansdes zones isolées, infertiles et sans aucune infrastructures.

Une soi-disant autonomie leur est offerte à conditionqu'ils ne sortent pas de leur zone.

En fait, cette démarche s'apparente à une déportation.

Elle ne trompe donc pasMandela qui la dénonce vigoureusement, pressentant que la répression contre les Noirs va être de plus en plusécrasante.

Et, il a raison : à partir de 1955, peu à peu tout se ferme : les universités, les écoles, les zonesd'habitations, et la répression policière se précise. Le cas Mandela en est l'illustration : il est constamment surveillé, harcelé, arrêté.

Son premier procès a lieu en 1960alors que l'ANC vient d'être interdite.

Et que la république d'Union Sud Africaine vient de naître : l'ancienne colonieanglaise se veut blanche et uniquement blanche. Passant dans la clandestinité, Mandela émerge comme le chef du mouvement.

Dans un rassemblement historique enmars 1961, il lance un défi au nouveau gouvernement : ouvrir une convention nationale rassemblant lesreprésentants de tous les citoyens d'Afrique du Sud pour jeter les bases d'une constitution respectant les principesdémocratiques.

Faute de quoi, la majorité de ce pays les Noirs célébreront la naissance de la nouvelle république parune grève générale massive.

La réponse des Noirs eux-mêmes n'est pas aussi importante que Mandela l'avaitsouhaitée mais suffisante pour que le gouvernement opère la mobilisation de forces policières et militaires la plusimportante depuis la seconde guerre mondiale.

La nouvelle république est proclamée le 31 mai 1960 dans uneambiance de peur et de violence. "Au début de juin 1961, écrit-il pendant un de ses procès, après une longue et anxieuse évaluation de la situationen Afrique du Sud, quelques-uns de mes collègues et moi-même en sommes arrivés à la conclusion que la violencedans ce pays était inévitable.

Ce serait une erreur pour les chefs africains de persister à prêcher la paix et la non-violence alors qu'à chacune de nos demandes faites pacifiquement le gouvernement répond par la violence.

C'estseulement lorsque tout avait échoué, lorsque toutes les moyens pacifiques de protestation avaient été épuisés quenous avons pris notre décision d'adopter une forme de lutte politique violente et de former une section armée del'ANC (Umkhonto we Sizwe).

Le gouvernement ne nous laissait pas d'autre choix.". Nelson Mandela quitte clandestinement son pays et passe alors plusieurs mois en Algérie dans un campd'entraînement militaire.

A son retour, il se marie avec Winnifred Nomzamo Nobandla, née en 1936, militante depuisl'université.

Elle sera longtemps un lien entre lui et l'ANC particulièrement pendant sa détention.

Ils ont une fille,Zinzi, née peu de temps après sa condamnation à perpétuité.

Ils ont divorcé en 1995. Peu de temps après, Nelson Mandela est arrêté pour avoir quitté le pays sans autorisation et pour incitation à lagrève.

Puis il est à nouveau inculpé cette fois de sabotage.

Il assurera seul sa défense.

Toutes ses plaidoiries ontété reprises et constituent depuis, l'essentiel des textes classiques dans l'histoire de la résistance contre l'apartheid: "J'ai combattu la domination blanche et j'ai combattu la domination noire.

Rien d'autre ne m'est cher que l'idéaldémocratique d'une libre société au sein de laquelle tous vivent ensemble en harmonie et jouissent de l'égalité deschances.

Cet idéal, je veux vivre pour l'atteindre.

Mais s'il le faut, pour lui, je suis prêt à mourir". En 1963, il est condamné à l'emprisonnement à vie pour sabotage et interné à Robben Island au large du Cap. Avec l'incarcération de la plupart de ses chefs et du plus charismatiques d'entre eux, l'ANC se trouve un momentdéstabilisée.

Quant à Mandela, la prison ne peut le détruire, il reconstruit sa vie derrière les barreaux.

Lui qui atoujours cru que l'éducation était la base de toute liberté : "Chaque maison, chaque foyer, chaque taudis, chaquebidonville doit être un centre d'éducation et d'apprentissage" avait-il lancé dix ans auparavant, il applique cette. »

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