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Odinette de Champdivers, la « petite reine» de Charles VI

Publié le 05/09/2013

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Le Religieux de Saint-Denis loue le dévouement de celle que le peuple aime et admire, et sur-nomme bientôt la « petite reine «. Un dévouement dont elle est amplement dédomma¬gée. On lui donne deux beaux manoirs avec toutes leurs dé¬pendances, situés l'un à Créteil et l'autre à Bagnolet. A la mort de Charles VI, qu'elle est sans doute l'une des rares à pleurer, le 21 octobre 1422, Odinette de Champdivers quitte discrète-ment Paris pour Saint-Jean-de-Losne, le berceau de sa famille. Elle n'est pas dans le besoin. Le roi lui a laissé une rente de cinq cents livres par an, assi-gnée sur le péage de cette ville. Mais, en raison des désor¬dres dus à la guerre entre Char¬les Vil et les Anglo-Bourgui-gnons, la malheureuse ne per-çoit pas sa pension. Elle doit faire appel au duc de Bour- 

« Charles VI s'améliore .

Mais les rémissions ne durent jamais bien longtemps ...

Dans ces circonstances, on ne s'étonne guère qu 'lsabeau ait pu accepter facilement la pré­ sence d'une autre femme aux côtés de son époux.

En 1405, le roi a une maîtresse, au vu et su de tout le monde .

« Cela s'est fait du consentement de la reine », précise Le Religieux de Saint-Denis .

Les bonnes gens sont choquées et condamnent un entourage qui laisse le pauvre roi fol en état de péché.

Cette « jeune personne belle, gracieuse et charmante » s'ap­ pelle Odinette - ou Oudinette, ou Odette -de Champdivers.

Compagne attentive, garde­ malade douce et compatissan­ te, elle veille sur le roi pendant ses accès de démence .

On l'a longtemps crue fille d'un mar­ chand de chevaux .

li est plus vraisemblable qu'elle était issue du milieu de l'Hôtel royal et d'une famille d'ancienne chevalerie du comté de Bour­ gogne entrée au service du roi vers le début du XIV e siècle .

La seigneurie des Champdivers est proche de Dôle et de Saint­ Jean-de-Losne .

Odinette , vas­ sale des ducs de Bourgogne - c 'est-à-dire de Jean sans Peur au moment où elle entre dans le lit de Charles VI - , se mon­ trera toujours une fidèle sujette du roi de France .

Touiours fidèle au roi de France Le Religi eux de Saint-Denis loue le dévouement de celle que le peuple aime et admire, et sur­ nomme bientôt la « petite reine ».

Un dévouement dont elle est amplement dédomma­ gée .

On lui donne deux beaux manoirs avec toutes leurs dé­ pendances, situés l'un à Créteil et l'autre à Bagnolet.

A la mort de Charles VI, qu'elle est sans doute l'une des rares à pleurer , le 21 octobre 1422, Odinette de Champdivers quitte discrète­ ment Paris pour Saint-Jean-de­ Losne , le berceau de sa famille .

Elle n'est pas dans le besoin .

Le roi lui a laissé une rente de cinq cents livres par an, assi­ gnée sur le péage de cette ville .

Mais, en raison des désor­ dres dus à la guerre entre Char­ les VII et les Anglo-Bourgui­ gnons, la malheureuse ne per­ çoit pas sa pension .

Elle doit faire appel au duc de Bour- CHARLES VII SOUCIEUX DE L'AVENIR DE SA DEMl·SŒUR En 1408, Odinette de Champdivers a eu avec Charles VI une fille, Marguerite .

A la mort de la « petite reine », sans doute après 1425, en Dauphiné , Charles VII, qui disait « bien connaître » la concubine de feu son père, n'oublia pas sa demi-sœur et la fit venir auprès de lui.

En 1428, il maria Marguerite à Jean de Harpedenne, sénéchal de Saintonge, seigneur de Montaigu et de Belleville en Poitou, neveu du défunt connétable de Clisson.

Peu de temps auparavant, il avait légitimé Marguerite, qui devint Marguerite de Valois et qu 'on appela désormais la demoiselle de Belleville.

gogne , Philippe le Bon, qui a succédé à son père Jean sans Peur, assassiné en 1419 .

Celui­ ci lui fait verser à plusieurs reprises de modestes sommes.

Odinette sait gré au duc de Bourgogne de la secourir .

Pour­ tant, en avril 1424 , elle prend sontact, à Dijon, avec frère Etienne, un espion de Charles VII en mission en Bourgogne .

Elle veut avertir le « roi de Bourges >> d 'une conspiration tramée par des notables lyon­ nais pour livrer la ville aux Anglais .

Cette initiative lui vaut de com­ paraître devant les juges de Philippe le Bon .

Face au chan ­ celier Rolin et aux gens du Grand Conseil du duc , elle reconnaît qu 'elle a dénoncé le complot de Lyon.

Pour « ne pas perdre son âme », déclare+ elle dignement .

Pour elle , mal­ gré le traité de Troyes, qui le 21 mai 1420 a déshérité Char­ les VI au profit d 'Henry V d 'Angleterre, le roi de France ne peut être que le fils de celui qui a été son seigneur et maître .. »

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