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Panafricanisme

Publié le 19/01/2012

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Le panafricanisme, né aux Etats-Unls è la fin du XIXe siècle, a considérablement évolué. Après avoir obtenu les résultats les plus spectaculaires lors de l'émancipation politique de l'Afrique, il s'est enlisé dans une série de contradictions et d'échecs. A l'origine, le mouvement exprime surtout les revendications des Noirs des Etats Unis et des Antilles qui se tournent vers la patrie dont l'esclavage les a privés.

« 4 L'unité du continent africain sèmble progresser à grands pas quand la fin de la guerre d'Algérie permet a 31 Ëtats de fonder, le 25 mai 1963, l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), dont le siège est fixé à Addis Abéba.

En réalité, le mouvement ascendant du panafri­ canisme est déjà brisé.

L'OUA se propose d'éliminer de l'Afrique les restes du colonialisme (colonies portugaises, Afrique du Sud, Rhodésie), mais elle devra vite prendre conscience de la difficulté de la tâche.

5 En acceptant les frontières coloniales, les nouveaux Ëtats africains ont accepté du même coup la " balkanisa­ tion " et le nationalisme.

D'autres divisions s'aggravent : entre l'Afrique du Nord arabe, tournée vers l'Europe ou le Moyen-Orient, et l'Afrique noire, entre Ëtats progres­ sistes et Ëtats modérés (ces derniers, surtout franco­ phones, créant l'Organisation commune africaine et mal­ gache, OCAM).

L'orientation socialisante et neutraliste, prêchée par Sékou Touré ou Nkrumah, vient au moment où le schisme sino-sovlétlque lui fait perdre son poids.

6 Enfin, l'Afrique se révèle moins politisée qu'elle ne semblait l'être.

Des régimes militaires s'installent au pou­ voir sans réaction des masses, parfois même avec leur approbation.

Après la chute de Nkrumah, l'ap6tre de l'unité, la crise nigériane éclate alors que l'OUA doit réduire son budget et que certains de ses membres pré­ conisent la politique du •• dialogue" avec Pretoria.

Les années 70 verront les dissensions africaines s'accentuer.

Le continent est dès lors divisé entre nations modérées et nations progressistes qui s'affrontent diplomatiquement et militairement (par mouvements de libération interposés) à la fin de la guerre civile d'Angola en 1975-1976.

Les Africains ne retrouvent leur unanimité que pour condam­ ner l'apartheid •. »

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