PÉlopoNNÈSE

« Les idées ne peuvent pas changer le monde Ut·U• Les idées n'ont aucune force pratique et sont incapables de transformer le monde.

Elles viennent toujours «après-coup», pour ratifier des changements qui ont déjà eu lieu.

Les modèles sous cet angle , la Cité juste ou simplement à aimer politiques restent dont Platon dessine les mon prochain comme lettre morte contours dans La Républi- moi-même.

D ans la Lettre VII, Pla- que est la première des ton confesse l'échec utopies .

Les idéalistes mar- de ses projets politiques .

chent sur la tête On ne rend pas Malgré son ardeur à faire l'homme meilleur p our Marx et Engels , triompher le bien , il n'a par décret ce ne sont pas les pu infléchir la politique idées qui dominent le arbitraire menée par le a uelque noble que monde matériel , mais tyran de Syracuse .

Il cons- soit l'enseignement c'est, à l'inverse, le fonc- tate ainsi , au soir de sa moral du Christ , il n'est tionnement écono- vie , qu 'il est quasiment pas certain qu 'il ait fon- miq ue et social de la impossible de réaliser damentalement changé société qui détermine l'union de la philoso- le cœur des hommes.

Qui ses idées (la morale , la phie et du pouvoir.

Vue donc peut se prévaloir religion , la philosophie , •La production des idées, d'une parfaite harmo- etc.) .

Les idées révolution- des représentations et de nie entre ses actes et naires , par exemple , ne la conscience est d'abord ses idées? Car je peux sont pas le moteur de la directement et intimement intellectuellement adhé- révolution , mais le signe mêlée [ ...

] au commerce rer au message chrétien, et le résultat de la «dis- matériel des hommes.• sans pour autant parve- solution des anciennes Karl Marx et Friedrich Engels, L'idéologie allemande nir à «tendre l'autre joue », relations sociales ».

Les idées sont impuissantes à changer le monde.

C'est pourquoi les philosophes produisent des théories aussi gratuites que chimériques .. »